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Gestes D'Envoyés

Gestes d’envoyés
Actes des Apôtres

     Le cinquième livre du Nouveau Testament continue le troisième évangile et il est dû à la plume du même auteur, Loucas (Luc). L’attestation, faite par la plus ancienne tradition chrétienne, est confirmée par la lecture critique des deux ouvrages, tous deux dédiés à une seule personne, Theophilos, dont nous ne savons rien d’autre que ce qu’en dit la dédicace. Le style, le vocabulaire, la pensée sous-jacente à l’exposé des faits confirment l’homogénéité de ces deux oeuvres, écrites par un Syrien hébraïsé qui exerçait probablement la profession de médecin.

     Le titre grec Praxeis Apostolôn est rendu ici par Gestes d’envoyés, de préférence à l’habituel Actes des Apôtres. Praxeis est communément employé en grec pour désigner la geste ou les gestes des grands hommes ou, dans un sens moins favorable, ceux qui permettent aux prestidigitateurs de réaliser leurs tours. Le mot « apôtre », usé par un trop long emploi, est remplacé par envoyé. Le grec apostolos traduit en effet l’hébreu shelihîm et désigne les envoyés des différentes communautés religieuses ou des partis qu’Israël déléguait constamment, de Terre sainte vers la diaspora, pour entretenir le zèle des communautés hébraïques et recueillir leurs offrandes.

     Le livre, écrit après l’évangile de Marc et à la suite de celui de Luc, n’a pas dû bénéficier de la connaissance des Lettres de Paul. La recherche biblique s’est efforcée de déterminer la date de sa rédaction qu’elle fixe, selon les écoles et les auteurs, entre 60 et 80. La même imprécision règne en ce qui concerne le lieu où cette oeuvre aurait été écrite; on a suggéré Rome avant la comparution de Paul devant le tribunal de César, pour servir à sa défense.

     Le but de l’auteur est de rapporter les événements de la passion de Iéshoua‘ à la naissance de la communauté chrétienne. L’ouvrage commence par une dédicace, puis l’auteur reprend la finale du troisième évangile (Lc 24,13-53) assurant ainsi la liaison entre ses deux livres (1,1-11). Suit une mosaïque d’épisodes qui jalonnent la naissance de l’Église à Jérusalem (1,12-7,60) et dans les régions voisines (8,1-12,25). Le récit du premier grand voyage missionnaire de Paul précède le rapport sur le concile de Jérusalem (13,1-15,35). La quatrième partie des Gestes est entièrement consacrée au récit des missions de Paul (15,36-21,16). Emprisonné à Jérusalem puis à Césarée, Paul est enfin transféré à Rome où il attend de passer en jugement (21,17-28,31).

     Davantage qu’un livre d’histoire dans le sens moderne du terme, Gestes d’envoyés forme la chronique édifiante de la vie de la nouvelle communauté chrétienne. Il s’agit d’une « défense et illustration » de la foi en Iéshoua‘, messie d’Israël et sauveur de l’humanité. Vous serez mes témoins à Ieroushalaîm, dans tout Iehouda, à Shomrôn et jusqu’à l’extrémité de la terre, avait dit Iéshoua‘ à ses adeptes (Ac 1,8). L’oeuvre nous rapporte l’histoire de cet essor, de Jérusalem à Rome.

     Ce serait une erreur de penser que seule la communauté chrétienne de Jérusalem envoyait des shelihîm, des « apôtres » vers la diaspora. L’usage d’agents de liaison entre les communautés de l’exil et la mère patrie était constant en Israël à l’époque du Deuxième Temple. Le shaliah représentait toujours une secte ou un parti: il était un envoyé des sadducéens, des zélotes, des esséniens ou, plus généralement, des pharisiens, qui considéraient la diaspora comme leur chasse gardée. Les missionnaires hébreux étaient des scribes, des prêtres, de savants docteurs de la tora ou même des artisans ou des marchands lettrés qui doublaient leurs activités commerciales par un effort de propagande religieuse ou nationale.

     La foi d’Israël, dans toutes ses nuances, née de la Bible et exacerbée par les tragédies de l’histoire, tranchait universellement sur le relâchement des moeurs, qu’encourageaient les mythes et les mystères du paganisme décadent. Dans toute l’étendue de l’empire, le prosélytisme hébraïque répand une littérature abondante, véhicule efficace du monothéisme éthique.

     Gestes d’envoyés forme un nouveau témoignage du dynamisme spirituel et du zèle incomparable que les Hébreux déploient au sein du monde païen pour répandre leur foi en IHVH-Adonaï Elohîms, qui compte au sein de l’empire plus de deux millions d’adeptes à l’heure où Pierre et Paul entreprennent leur activité missionnaire. Celle-ci survient en un temps où ce qui rapproche les Hébreux (de quelque tendance qu’ils soient) et les chrétiens est infiniment plus important que ce qui les sépare. Ils adorent le même Dieu; IHVH-Adonaï Elohîms, s’inspirent des mêmes Écritures, sont fidèles au même sanctuaire et vivent d’une même tradition.

     En fait, les chrétiens se distinguaient des autres adorateurs de l’Elohîms d’Israël sur deux plans: ils voyaient en Iéshoua‘ le messie, le fils de Dieu et le sauveur du monde. Une fois exclus de la Synagogue par les pharisiens après que ceux-ci, à la suite du génocide romain, eurent réussi à prendre la direction exclusive des survivants de la nation, les apôtres de la foi nouvelle s’adressèrent, sans doute faute de choix, au monde païen plutôt qu’aux communautés juives jalousement gardées par les rabbis. Mais aux yeux des Romains et des autres païens, tout le débat judéo-chrétien n’était fait que d’incompréhensibles argaties, l’essentiel étant à leurs yeux que tous les Hébreux et les païens « judaïsés » rejetaient « fanatiquement » les dieux de Rome et avec eux les idoles de toutes les nations. Par ce rejet, ils tombaient ensemble sous le coup des lois de l’Empire qui les condamnaient indistinctement pour crime d’athéisme. La confrontation entre Rome et Jérusalem avait un caractère d’autant plus fatal qu’en contestant les idoles, juifs et chrétiens ébranlaient en ses assises le pouvoir politique qui en émanait et qui puisait en elles sa propre légitimité.

     Il est classique de reconnaître trois étapes dans l’essor du christianisme: dans un premier temps, l’Église primitive, entièrement hébraïque dans ses racines, vit de la foi purement eschatologique en Iéshoua‘, le messie rédempteur et sauveur; par la suite, le christianisme s’éloigne davantage du judaïsme pharisien, et se développe sur l’impulsion des Hébreux hellénisés et du plus éminent d’entre eux, Paul. La troisième période commence, après la destruction du Temple de Jérusalem et les massacres ou les déportations qui suivirent cet événement, avec la fondation de la première Église catholique, apostolique dans son esprit et romaine dans sa direction, sous le contrôle de païens convertis au christianisme; elle aboutira à la conversion de l’empereur Constantin et à la proclamation du christianisme en tant qu’unique religion officielle de l’empire.

     Interpréter les Évangiles, les Actes ou les Lettres, qui appartiennent à la première ou, tout au plus, à la deuxième période de l’Église primitive, dans le sens où ces textes ont été lus pendant la troisième période où triomphe l’Église catholique, apostolique et romaine, contribue à rendre plus inextricable l’affrontement judéo-chrétien. Celui-ci s’est manifesté par le rejet par les Juifs de tout ce qui pouvait, de près ou de loin, leur rappeler la religion de la Croix, devenue crucifiante pour eux; et, pour les chrétiens, par un éloignement grandissant de leurs sources hébraïques.

     Pendant les deux premières périodes que nous venons de définir, le conflit le plus profond n’est certainement pas celui qui oppose la Synagogue à l’Église, mais l’opposition de l’une et l’autre à l’Empire. Il est capital de le souligner: la contradiction fondamentale entre l’Église et la Synagogue n’est pas d’ordre théologique mais téléologique, la première ayant choisi pour fin la conversion des païens et le royaume de Dieu; l’autre ayant été contrainte de se replier sur elle-même, de renoncer à tout prosélytisme, pour, sur les ruines de son Temple, de sa terre et de son peuple, resserrer les rangs des survivants et les organiser de telle manière qu’ils puissent sauver, avec la Bible hébraïque, les sources de leur langue, de leur culture et de leur religion, en attendant l’heure promise de leur retour et de leur résurrection. Le choix de l’Église l’éloignait de ses sources hébraïques et semblait constituer une trahison au regard de la Synagogue. L’option de la Synagogue paraissait être une folie ou une perfidie aux yeux de la chrétienté.

     L’une et l’autre étaient cependant confrontées à des missions apparemment impossibles, l’Église à celle de convertir l’humanité entière à la foi au Christ-Roi; la Synagogue vouée, sans aucun support temporel, à sauver une nation, une foi, une culture, une langue assassinées.

     Tel est le drame qui s’ouvre après la crucifixion de Iéshoua‘ et dont les « gestes » des envoyés, et leurs lettres, dessinent bien les lignes de force. En face de César, et de la mort qu’il répand dans les pays qui résistent à son règne, s’élève une double espérance: celle de l’Église, qui s’attend au retour et au triomphe du Christ-Roi, et celle de la Synagogue, condamnée à répéter chaque jour, pendant deux millénaires: « L’an prochain à Jérusalem. »


Chapitre 1.

Dans le souffle sacré

1.     Le premier discours, je l’ai fait, ô Theophilos,
sur tout ce que Iéshoua‘ a commencé à faire et à enseigner,
2.     jusqu’au jour où, après avoir donné ses prescriptions par le souffle sacré
aux envoyés qu’il a choisis, il a été enlevé.
3.     À eux, par de multiples preuves,
il s’est présenté vivant, après avoir souffert;
il leur est apparu pendant quarante jours,
leur parlant du royaume d’Elohîms.
4.     En les rencontrant, il leur enjoint de ne pas partir de Ieroushalaîm,
mais d’y attendre la promesse du père,
« celle que vous avez entendue de moi:
5.     Iohanân a immergé dans l’eau; mais vous, vous serez immergés
dans le souffle sacré, pas après de nombreux jours ».
6.     Alors quand ils sont réunis, ils le questionnent et lui disent:
« Adôn, rétabliras-tu en ce temps-ci le royaume d’Israël ? »
7.     Il leur dit: « Ce n’est pas à vous de pénétrer les temps et les saisons
que le père a placés sous sa propre autorité;
8.     mais vous recevrez un pouvoir du souffle sacré à sa venue sur vous.
Vous serez mes témoins à Ieroushalaîm,
dans tout Iehouda, à Shomrôn et jusqu’à l’extrémité de la terre. »
9.     Et après qu’il eut dit cela, tandis qu’ils le regardent, il est enlevé;
puis un nuage le soustrait à leurs yeux.
10.     Tandis qu’ils fixent son départ vers le ciel,
voici, deux hommes se tiennent devant eux en vêtements blancs.
11.     Ils disent aussi:
« Hommes de Galil ! Pourquoi vous tenir à regarder le ciel ?
Ce Iéshoua‘, celui qui vous a été enlevé au ciel,
il viendra de la manière dont vous l’avez vu s’en aller au ciel. »
12.     Ils redescendent alors à Ieroushalaîm du mont appelé de l’Oliveraie,
qui est proche de Ieroushalaîm, à route de shabat.
13.     Et quand ils entrent, ils montent à l’étage
où attendent ensemble Petros et Iohanân,
Ia‘acob et Andreas, Philippos et Toma,
Bar Talmaï et Matyah, Ia‘acob bèn Halphaï,
Shim‘ôn, un zélote, et Iehouda bèn Ia‘acob.
14.     Tous ceux-là persévèrent d’un même coeur dans la prière,
avec les femmes et Miriâm, la mère de Iéshoua‘, et avec ses frères.

Petros au milieu des frères

15.     En ces jours, Petros se levant au milieu des frères
­ la foule des noms, ensemble, atteignait cent vingt ­ dit:
16.     « Hommes frères ! Il était nécessaire que cet Écrit fût accompli,
ce que le souffle sacré avait dit d’avance par la bouche de David,
sur Iehouda, qui devint le guide de ceux qui prirent Iéshoua‘,
17.     parce qu’il était compté parmi nous et avait reçu la part de ce service.
18.     Or, il a acheté un domaine avec le salaire de l’injustice,
puis, tête en avant, il est tombé, il a craqué par le milieu;
toutes ses entrailles se sont répandues.
19.     Tous les habitants de Ieroushalaîm l’ont su.
Ce domaine s’est appelé dans leur langue Haqèl-Dema:
c’est le Domaine du Sang.
20.     Oui, c’est écrit dans le volume des Louanges:
‹ Son campement deviendra désert, il n’y aura personne qui y habite ›
et: ‹ Un autre prendra sa fonction. ›
21.     Il était donc nécessaire qu’un des hommes qui venaient avec nous
tout le temps où l’Adôn Iéshoua‘ entrait et sortait parmi nous,
22.     depuis l’immersion de Iohanân jusqu’au jour où il nous fut enlevé,
qu’un de ceux-là devienne avec nous témoin de son relèvement. »
23.     Ils en présentent deux:
Iosseph, appelé Barsaba, surnommé Justus, et Matyah.
24.     Ils prient et disent: « Toi, Adôn, tu pénètres les coeurs de tous.
Montre donc lequel des deux tu choisis
25.     pour prendre la place de ce service et cette mission
dont Iehouda s’est écarté pour aller vers son lieu. »
26.     Ils tirent les sorts. Le sort tombe sur Matyah.
Il est compté avec les onze envoyés.

Chapitre 2.

Shabou‘ot

1.     Quand se remplit le jour de Shabou‘ot,
ils étaient tous ensemble dans le même lieu.
2.     Et c’est tout d’un coup un bruit du ciel,
comme la venue d’un souffle violent;
il remplit toute la maison où ils siègent.
3.     Leur apparaissent des langues, comme de feu;
elles se partagent et se posent une sur chacun d’eux.
4.     Ils sont tous remplis du souffle sacré.
Ils commencent à parler en d’autres langues,
selon ce que le souffle leur donne d’énoncer.
5.     Or à Ieroushalaîm séjournent des Iehoudîm,
des hommes fervents de toutes les nations sous le ciel.
6.     Comme cette voix surgit, une grande multitude se réunit,
stupéfaite parce que chacun les entend parler dans son propre dialecte.
7.     Ils sont bouleversés, ils s’étonnent et disent:
« Voici, ces parlants ne sont-ils pas tous de Galil ?
8.     Comment donc les entendons-nous,
chacun dans son propre dialecte, celui de sa terre natale ?
9.     Parthes, Mèdes, Élamites,
habitants d’Arâm-Naharaîm, de Iehouda, de Cappadoce, du Pont, d’Asie,
10.     de Phrygie, de Pamphylie, d’Égypte,
et des provinces de Libye proches de Cyrène et ceux qui résident à Rome,
11.     Iehoudîm et prosélytes, Crétois et Arabes, voici,
nous les entendons raconter dans nos langues les grandeurs d’Elohîms. »
12.     Ils sont tous stupéfaits, perplexes.
Ils se disent les uns aux autres: « Qu’est-ce que cela peut être ? »
13.     D’autres se moquent et disent: « Ils sont pleins de vin doux. »

Petros proclame

14.     Mais Petros se dresse avec les Onze.
Il élève la voix et proclame:
« Hommes, Iehoudîm, et tous les habitants de Ieroushalaîm, vous tous,
pénétrez ceci, écoutez mes mots.
15.     Non, ces hommes ne sont pas ivres, comme vous le croyez:
c’est la troisième heure du jour !
16.     Mais c’est ce qui a été dit par Ioël l’inspiré:
17.     ‹ Et ce sera dans l’après des jours, harangue d’Elohîms,
je répandrai mon souffle sur toute chair.
Vos fils et vos filles seront inspirés; vos jeunes verront des visions;
vos vieillards rêveront des rêves.
18.     Certes, sur mes serviteurs et sur mes servantes,
en ces jours, je répandrai mon souffle, et ils seront inspirés.
19.     Je donnerai des prodiges dans le ciel en haut,
des signes sur la terre en bas,
du sang, du feu, des vapeurs de fumée.
20.     Le soleil se tournera en ténèbre, la lune en sang,
avant la venue du jour de IHVH-Adonaï, grand et visible.
21.     Et ce sera, quiconque invoquera le nom de IHVH-Adonaï sera sauvé. ›
22.     Hommes d’Israël, entendez ces paroles !
Iéshoua‘ le Nazoréen, l’homme manifesté par Elohîms auprès de vous,
par des pouvoirs, des prodiges et des signes
qu’Elohîms a faits par lui au milieu de vous,
comme vous le savez vous-mêmes;
23.     lui-même livré selon le dessein déterminé d’Elohîms en sa prescience,
par les mains des sans-tora vous l’avez attaché et fait périr.
24.     Mais Elohîms l’a relevé;
il a délié pour lui les douleurs de la mort,
parce qu’il n’était pas possible qu’il soit dominé par elle.
25.     Oui, David dit de lui: ‹ Je contemple IHVH-Adonaï devant moi toujours.
Oui, il est à ma droite: je ne chancellerai pas.
26.     Aussi mon coeur est dans l’allégresse, ma langue exulte
et ma chair même campe dans l’espoir.
27.     Non, tu n’abandonnes pas mon être au Shéol,
tu ne donnes pas à qui t’est consacré de voir la corruption.
28.     Tu me fais pénétrer les routes de la vie,
l’assouvissement de joie en face de toi. ›
29.     Hommes frères,
laissez-moi vous parler ouvertement au sujet du patriarche David:
il est mort, enseveli, et sa sépulture est chez nous jusqu’à ce jour.
30.     Or c’était un inspiré, il détenait le serment que lui avait fait Elohîms
de faire siéger sur son trône un fruit de son flanc.
31.     Aussi, le prévoyant, il a dit du relèvement du messie:
‹ Non, il n’a pas été abandonné au Shéol,
et sa chair n’a pas vu la corruption. ›
32.     Ce Iéshoua‘, Elohîms l’a fait lever, nous en sommes tous témoins.
33.     Maintenant, après qu’il a été exalté à la droite d’Elohîms,
il a reçu de son père le souffle sacré promis,
et il a répandu ce que vous voyez et entendez.
34.     Non, David n’est pas monté au ciel,
mais il a dit: ‹ Harangue de IHVH-Adonaï à mon Adôn:
35.     Siège à ma droite jusqu’à ce que je place tes ennemis
en escabelle de tes pieds. ›
36.     Que toute la maison d’Israël le pénètre donc avec certitude:
Adôn lui-même et Messie, Elohîms l’a fait
ce Iéshoua‘ que vous, vous avez crucifié. »

Faites retour !

37.     Ils l’entendent, ils sont piqués au coeur
et disent à Petros, et aux autres envoyés:
« Que devons-nous faire, hommes frères ? »
38.     Petros leur dit:
« Faites retour ! Que chacun d’entre vous se fasse immerger
au nom de Iéshoua‘ le messie pour la remise de ses fautes:
vous recevrez en don le souffle sacré.
39.     Oui, la promesse est pour vous,
pour vos enfants, pour tous les éloignés,
aussi nombreux que les appellera IHVH-Adonaï notre Elohîms. »
40.     Avec plusieurs autres paroles il témoigne, les conforte et dit:
« Sauvez-vous de cet âge tordu. »
41.     Ils accueillent sa parole et se font immerger.
Ce jour-là environ trois mille personnes s’ajoutent.
42.     Ils persévèrent dans l’enseignement des envoyés,
dans la communion, le partage du pain et les prières.
43.     Et c’est un frémissement, il s’abat sur tout être;
des prodiges nombreux, des signes sont accomplis par les envoyés.
44.     Tous ceux qui adhèrent se réunissent et mettent tout en commun.
45.     Ils vendent leurs propriétés, leurs biens
et les distribuent à chacun selon ses besoins.
46.     Chaque jour, ils persévèrent d’un même coeur à être dans le sanctuaire.
Ils partagent le pain à la maison
et prennent la nourriture avec exultation et simplicité de coeur.
47.     Ils louangent Elohîms et trouvent chérissement aux yeux de tout le peuple.
L’Adôn ajoute ceux qui sont sauvés, jour après jour, ensemble.

Chapitre 3.

Le boiteux guéri

1.     Petros et Iohanân montent au sanctuaire
pour la prière de la neuvième heure.
2.     Un homme, boiteux dès le ventre de sa mère, est amené là.
Ils le plaçaient là, chaque jour,
près de la porte du sanctuaire dite la Belle Porte,
pour demander une aumône à ceux qui arrivaient au sanctuaire.
3.     Quand il voit Petros et Iohanân pénétrer au sanctuaire,
il leur demande une aumône.
4.     Petros le fixe, avec Iohanân, et lui dit: « Regarde-nous. »
5.     Il lève les yeux sur eux, espérant recevoir d’eux un don.
6.     Petros dit:
« De l’argent, de l’or, je n’en ai pas. Ce que je possède, je te le donne.
Au nom de Iéshoua‘ le messie, le Nazoréen, réveille-toi, marche ! »
7.     Il le saisit par sa main droite et le réveille.
Soudain les plantes et les chevilles de ses pieds s’affermissent;
8.     il saute et se lève sur ses pieds, marche et entre avec eux au sanctuaire.
Il marche, il saute, il louange Elohîms.
9.     Tout le peuple le voit marcher et louanger Elohîms.
10.     Ils le reconnaissent, lui qui était assis
pour demander l’aumône à la Belle Porte du sanctuaire.
Ils sont pleins de stupéfaction
et hors d’eux-mêmes devant ce qui lui est arrivé.
11.     Tandis qu’il étreint Petros et Iohanân,
tout le peuple accourt au Portique dit de Shelomo; ils sont stupéfaits.
12.     Petros voit et répond au peuple:
« Homme d’Israël, pourquoi vous étonnez-vous à ce propos ?
Et pourquoi nous considérer comme s’il marchait
par le fait de notre propre pouvoir ou de notre ferveur ?
13.     L’Elohîms d’Abrahâm, l’Elohîms d’Is’hac, l’Elohîms de Ia‘acob,
l’Elohîms de nos pères a glorifié son serviteur Iéshoua‘
que vous, vous avez livré et renié en face de Pilatus,
alors qu’il jugeait bon de le renvoyer.
14.     Mais vous, vous avez renié le consacré et le juste,
et vous avez demandé qu’un homme,
un meurtrier, vous soit accordé par faveur.
15.     Vous avez mis à mort le pionnier de la vie,
qu’Elohîms a fait se réveiller d’entre les morts:
nous en sommes témoins.
16.     Par l’adhérence à son nom, son nom a affermi
celui que vous voyez et connaissez; et l’adhérence à lui
a donné à cet homme la guérison en présence de vous tous.
17.     Maintenant, frères,
je sais que vous avez agi sans savoir, vous comme vos chefs.
18.     Elohîms accomplit ainsi ce qu’il avait annoncé d’avance
par la bouche de tous ses inspirés: oui, le messie devait souffrir.
19.     Faites donc retour, revenez, et que vos fautes soient effacées,
20.     pour que vienne le moment de fraîcheur des faces de IHVH-Adonaï
et qu’il envoie celui qui vous était destiné d’avance:
le messie Iéshoua‘.
21.     Oui, il était nécessaire que le ciel l’accueille
jusqu’au temps du rétablissement de tout, comme Elohîms l’a dit
par la bouche de ses consacrés en pérennité, les inspirés.
22.     Moshè l’a certes dit:
‹ Un inspiré pour vous, semblable à moi,
IHVH-Adonaï votre Elohîms le suscitera parmi vos frères.
Lui, vous l’entendrez en tout ce qu’il vous dira.
23.     Et ce sera, tout être qui n’entendra pas cet inspiré
sera exterminé du peuple. ›
24.     Tous les inspirés depuis Shemouél, et ceux qui ont parlé après lui,
ont aussi annoncé ces jours-là.
25.     Vous, vous êtes les fils des inspirés et du pacte
qu’Elohîms a tranché près de vos pères, disant à Abrahâm:
‹ Tous les clans de la terre se béniront en ta semence. ›
26.     Ainsi, c’est d’abord pour vous qu’Elohîms a fait lever son serviteur,
l’a envoyé vous bénir en détournant chacun de vous de ses méfaits. »

Chapitre 4.

Petros et Iohanân arrêtés

1.     Pendant qu’ils parlent au peuple, se présentent devant eux
les desservants, le commandant du sanctuaire et les Sadouqîm,
2.     fort contrariés de ce qu’ils enseignent le peuple,
et annoncent en Iéshoua‘ le relèvement des morts.
3.     Ils jettent les mains sur eux et les mettent sous garde jusqu’au lendemain:
oui, c’était déjà le soir.
4.     Beaucoup de ceux qui entendent la parole adhèrent;
leur nombre atteint environ cinq mille hommes.
5.     Et c’est le lendemain.
Leurs chefs, leurs anciens, leurs Sopherîm se rassemblent à Ieroushalaîm,
6.     avec Hanân, le grand desservant, Caïapha, Iohanân, Alexandros,
et tous ceux de la famille du grand desservant.
7.     Ils les placent au milieu, et s’enquièrent:
« Par quel pouvoir ou au nom de qui avez-vous fait cela, vous ? »
8.     Petros, rempli du souffle sacré, leur dit:
« Chefs du peuple, anciens,
9.     si nous, nous sommes aujourd’hui interrogés
pour un bienfait à l’égard d’un homme infirme,
pour savoir en qui il a été sauvé,
10.     qu’il soit connu de vous tous et de tout le peuple d’Israël
que c’est par le nom de Iéshoua‘, messie, le Nazoréen,
que vous, vous avez crucifié et qu’Elohîms a réveillé d’entre les morts.
En lui cet homme s’est dressé devant vous, intact.
11.     Étant la pierre méprisée par vous, les bâtisseurs,
il est devenu la tête d’angle.
12.     Le salut ne vient pas d’un autre.
Non, il n’a pas été donné aux hommes un autre nom sous les ciels
par lesquels il nous faut être sauvés. »
13.     Quand ils voient la fermeté de Petros et de Iohanân,
comprenant qu’ils sont des hommes sans instruction et sans culture,
ils s’étonnent et reconnaissent qu’ils avaient été avec Iéshoua‘.
14.     En regardant debout près d’eux l’homme guéri,
ils ne trouvent rien à répliquer.
15.     Ils leur ordonnent de s’en aller du sanhédrîn et se concertent.
16.     Ils disent: « Que ferons-nous à ces hommes ?
Oui, un signe manifeste a été fait par eux,
visible de tous les habitants de Ieroushalaîm.
Nous ne pouvons pas le nier.
17.     Mais pour que cela ne se répande pas davantage dans le peuple,
menaçons-les, qu’ils ne parlent plus à personne
parmi les hommes en ce nom. »
18.     Ils les appellent et leur enjoignent une fois pour toutes
de ne plus souffler mot et de ne plus enseigner au nom de Iéshoua‘.
19.     Mais Petros et Iohanân répondent et leur disent:
« S’il est juste devant Elohîms de vous écouter plutôt qu’Elohîms, jugez-en !
20.     Non, nous-mêmes nous ne pouvons cesser de parler
de ce que nous avons vu et entendu. »
21.     Ils les menacent, puis ils les renvoient,
ne trouvant pas comment les punir, à cause du peuple:
tous glorifient Elohîms de ce qui s’est passé.
22.     Oui, l’homme en qui ce signe de guérison avait été fait
était âgé de plus de quarante ans.

D’un seul coeur vers Elohîms

23.     Après avoir été renvoyés, ils viennent vers les leurs
et leur annoncent ce que leur avaient dit
les chefs des desservants et les anciens.
24.     Entendant cela, ils élèvent leur voix d’un même coeur vers Elohîms
et disent: « Maître, toi, tu as fait le ciel, la terre,
la mer et tout ce qui est en eux.
25.     Toi, tu as parlé par la bouche de notre père, ton serviteur David,
par le souffle sacré, et dit:
‹ Pourquoi tremblent-elles, les nations,
et les patries murmurent-elles à vide ?
26.     Les rois de la terre se lèvent, les princes se liguent ensemble
contre IHVH-Adonaï et contre son messie. ›
27.     Oui, ils se liguent en vérité dans cette ville,
contre Iéshoua‘, ton serviteur consacré, celui que tu as messié,
Hèrôdès et Pontius Pilatus, ensemble avec les goîm et les peuples d’Israël,
28.     pour faire ce que de ta main et de ton conseil
tu as décidé par avance d’accomplir.
29.     Maintenant, IHVH-Adonaï, vois les menaces,
et donne à tes serviteurs de dire ta parole en toute fermeté,
30.     pendant que toi tu étends ta main pour guérir,
pour répandre des signes et des prodiges,
au nom de Iéshoua‘, ton serviteur consacré. »
31.     Tandis qu’ils implorent, le lieu où ils sont rassemblés s’ébranle,
ils sont tous remplis du souffle sacré,
ils disent la parole d’Elohîms avec fermeté.

Adhérences

32.     La multitude de ceux qui adhèrent a un seul coeur, un seul être.
Personne d’entre eux ne dit de ses biens: « C’est à moi ! »
mais tout ce qui est à eux est en commun.
33.     Avec une grande puissance, les envoyés rendent témoignage
du relèvement de l’Adôn Iéshoua‘;
un grand chérissement est sur tous.
34.     Parmi eux personne ne manque de rien;
tous les propriétaires de domaines et de maisons les vendent,
et apportent l’argent de leurs ventes.
35.     Ils le déposent aux pieds des envoyés;
il est donné à chacun selon ses besoins.
36.     Iosseph ­ que les envoyés avaient appelé Bar-Naba,
en traduction: « Fils du Réconfort »,
un homme du clan de Lévi, né à Chypre ­
37.     avait lui aussi un champ.
Il le vend, apporte l’argent et le dépose aux pieds des envoyés.

Chapitre 5.

Hananyah et Shapira

1.     Un homme du nom de Hananyah avec sa femme Shapira
vend une propriété.
2.     Il détourne une partie du prix, et sa femme le sait aussi.
Il en apporte une partie et le dépose aux pieds des envoyés.
3.     Mais Petros dit: « Hananyah, pourquoi Satân a-t-il rempli ton coeur
pour mentir au souffle sacré
et pour cacher une partie du prix du domaine ?
4.     N’était-ce pas à toi quand tu l’avais ?
Et même après la vente, c’était sous ton autorité.
Pourquoi as-tu mis en ton coeur cette action ?
Tu n’as pas menti aux hommes mais à Elohîms. »
5.     Quand Hananyah entend ces paroles, il tombe et expire.
Et c’est un grand frémissement pour tous les auditeurs.
6.     Les plus jeunes se lèvent, l’enveloppent, l’emportent au-dehors
et l’ensevelissent.
7.     Et c’est à trois heures d’écart environ, sa femme entre.
Elle ne sait pas ce qui s’est passé.
8.     Petros parle et lui dit:
« Dis-moi, vous avez bien vendu le domaine à tel prix ? »
Elle dit: « Oui, à tel prix. »
9.     Petros lui dit: « Pourquoi donc vous êtes-vous concertés
pour éprouver le souffle de IHVH-Adonaï ?
Voici à la porte les pieds de ceux qui ont enseveli ton mari;
ils vont aussi t’emporter. »
10.     Elle tombe soudain à ses pieds et elle expire.
Les jeunes la trouvent morte.
Ils l’emportent au-dehors et l’ensevelissent auprès de son mari.
11.     Et c’est un grand frémissement
parmi toute la communauté et sur tous ceux qui entendent cela.

Signes et prodiges

12.     Par les mains des envoyés
des signes et des prodiges nombreux se font parmi le peuple.
Tous sont réunis d’un même coeur au portique de Shelomo.
13.     Aucun des autres n’ose se joindre à eux, mais le peuple les vante fort.
14.     De plus en plus, des hommes et des femmes en grand nombre
s’adjoignent et adhèrent à l’Adôn.
15.     Ils font sortir les infirmes sur les places
et les mettent sur des civières et des grabats
pour que Petros en venant, au moins de son ombre, obombre l’un d’eux.
16.     La multitude des villes voisines de Ieroushalaîm se rassemble aussi.
Ils amènent les infirmes et ceux que perturbent les souffles contaminés.
Ils sont guéris, tous.

Les envoyés en prison

17.     Se lèvent le grand desservant et ceux qui sont avec lui,
le parti des Sadouqîm. Ils sont pleins de zèle.
18.     Ils jettent les mains sur les envoyés et les livrent à la prison publique.
19.     Mais un messager de IHVH-Adonaï dans la nuit ouvre les portes de la prison,
les fait sortir et dit:
20.     « Allez. Arrêtez-vous dans le sanctuaire,
et dites au peuple tous les mots de cette vie. »
21.     Eux-mêmes, en entendant cela, entrent au sanctuaire, dès l’aube;
ils enseignent.
Arrive le grand desservant avec sa suite.
Ils convoquent le sanhédrîn et tous les anciens des Benéi Israël.
Ils les envoient chercher à la prison.
22.     Les serviteurs arrivent mais ne les trouvent pas dans la prison.
Ils reviennent et annoncent:
23.     « Nous avons trouvé la prison soigneusement fermée.
Les gardiens étaient debout aux portes.
Mais quand nous avons ouvert,
nous n’avons trouvé personne à l’intérieur. »
24.     Quand le commandant du sanctuaire
et les chefs des desservants entendent ces paroles,
ils en sont perplexes. Ils disent: « De quoi s’agit-il ? »
25.     Quelqu’un arrive, leur annonce et dit: « Voici,
les hommes que vous avez mis en prison se tiennent dans le sanctuaire;
ils enseignent le peuple. »
26.     Le commandant va là avec ses intendants;
ils les prennent, mais sans violence:
oui, ils frémissent que le peuple ne les lapide.
27.     Ils les amènent et les placent devant le sanhédrîn.
Le grand desservant les interroge.
28.     Il dit: « Est-ce que, par injonction, nous ne vous avons pas enjoint
de ne pas enseigner au nom de celui-là ?
Et voici, vous avez rempli Ieroushalaîm de votre enseignement.
Voulez-vous faire venir sur nous le sang de cet homme ? »
29.     Répondant, Petros et les envoyés disent:
« Nous devons obéir à Elohîms plutôt qu’aux hommes.
30.     L’Elohîms de nos pères a fait se réveiller Iéshoua‘,
que vous, vous aviez tué et pendu au bois.
31.     Celui-là, Elohîms l’a élevé à sa droite pour pionnier et sauveur,
pour donner à Israël le retour et la remise des fautes.
32.     Nous sommes témoins de ces mots, nous et le souffle sacré
qu’Elohîms donne à ceux qui lui obéissent. »
33.     Ils les entendent, tremblent de fureur et veulent les faire périr.

Gamliél

34.     Mais quelqu’un se lève dans le sanhédrîn,
un Paroush du nom de Gamliél.
C’est un enseigneur de la tora respecté de tout le peuple.
Il ordonne de faire sortir les hommes un moment.
35.     Il leur dit: « Hommes d’Israël, soyez sur vos gardes
pour ce que vous allez faire à ces hommes.
36.     Oui, avant ces jours-ci, Theudas s’était levé. Il disait qu’il était quelqu’un.
Environ quatre cents hommes avaient pris son parti.
Il a été tué, et tous ceux qui avaient cru en lui se sont dispersés,
réduits à rien.
37.     Après lui s’est levé Iehouda de Galil.
Aux jours du recensement, il avait détourné le peuple derrière lui.
Lui aussi a péri, et tous ceux qui avaient cru en lui se sont débandés.
38.     Maintenant donc, je vous dis, écartez-vous de ces hommes; laissez-les.
Si ce conseil ou cette oeuvre vient des hommes,
ils se détruiront d’eux-mêmes.
39.     Mais si c’est d’Elohîms, vous ne pourrez les détruire.
Craignez de vous trouver en conflit avec Elohîms. »
Ils se laissent persuader par lui
40.     et appellent les envoyés, les battent,
leur enjoignent de ne plus parler au nom de Iéshoua‘;
puis ils les renvoient.
41.     Et eux, ils s’en vont du sanhédrîn, avec chérissement,
pour avoir été dignes d’être outragés à cause du Nom.
42.     Et tous les jours, au sanctuaire et dans les maisons,
ils ne cessent d’enseigner et d’annoncer le messie Iéshoua‘.

Chapitre 6.

Sept hommes parmi vous

1.     En ces jours, les adeptes se multiplient.
Et c’est les Hellénistes, ils murmurent contre les Hébreux,
parce que leurs veuves étaient négligées chaque jour dans le service.
2.     Les Douze appellent la multitude des adeptes et disent:
« Il n’est pas bien pour nous
d’abandonner la parole d’Elohîms pour servir à table.
3.     Aussi, frères, choisissez sept hommes parmi vous, qui ont bon renom,
pleins de souffle sacré et de sagesse: nous les préposerons à ce service.
4.     Quant à nous, nous garderons la prière et l’office de la parole. »
5.     La parole plaît à toute la multitude.
Ils choisissent Stephanos, un homme plein d’adhérence et de souffle sacré,
Philippos, Prochoros, Nicanôr, Timôn,
Parmenas et Nicolaos, prosélyte d’Antioche.
6.     Ils les présentent en face des envoyés.
Ils prient et leur imposent les mains.
7.     Et la parole d’Elohîms croît;
le nombre des adeptes se multiplie fort à Ieroushalaîm.
Et une grande foule de desservants obéit à l’adhérence.
8.     Stephanos, plein de chérissement et de puissance,
fait de grands signes et prodiges parmi le peuple.
9.     Mais quelques-uns de la synagogue dite des Affranchis,
des Cyrénéens, des Alexandrins, avec ceux de Cilicie et d’Asie,
se lèvent et discutent avec Stephanos.
10.     Mais ils n’ont pas la force de s’opposer
à la sagesse ni au souffle par lequel il parle.
11.     Ils subornent des hommes qui disent:
« Nous l’avons entendu proférer des mots blasphématoires
contre Moshè et contre Elohîms. »
12.     Ils excitent le peuple, les anciens et les Sopherîm.
Ils surviennent, l’enlèvent et le conduisent au sanhédrîn.
13.     Ils suscitent des faux témoins qui disent:
« Cet homme ne cesse de proférer des mots
contre le lieu sacré et contre la tora.
14.     Oui, nous l’avons entendu dire
que Iéshoua‘ le Nazoréen détruira ce lieu
et changera les coutumes que Moshè nous a transmises. »
15.     Le fixant alors, tous ceux qui siègent au sanhédrîn
voient ses faces semblables aux faces d’un messager.

Chapitre 7.

Stephanos

1.     Le grand desservant lui dit: « En est-il bien ainsi ? »
2.     Il répond et dit: « Hommes, frères et pères, entendez !
L’Elohîms de la gloire apparut à Abrahâm, notre père,
quand il était en Mésopotamie, avant qu’il n’habite Harân.
3.     Il lui dit: ‹ Sors de ta terre, de ta parenté,
et viens vers la terre que je te montrerai. ›
4.     Il sortit de la terre des Chaldéens. Il habita Harân.
Après la mort de son père,
il le fit passer de là vers cette terre où vous habitez maintenant.
5.     Là, il ne lui donna pas d’héritage, pas même la plante d’un pied,
mais il lui promit d’en donner la propriété à sa semence après lui,
quoiqu’il n’eût pas d’enfant.
6.     Elohîms lui dit: ‹ Oui, ta semence aura une résidence temporaire
sur une terre qui ne lui appartiendra pas.
Ils l’asserviront et la violenteront quatre cents ans.
7.     Et la nation qui l’asservira, je la jugerai, dit Elohîms.
Ensuite ils sortiront et me serviront en ce lieu. ›
8.     Il lui donna le pacte de la circoncision.
Ainsi il engendra Is’hac, il le circoncit le huitième jour;
et Is’hac, Ia‘acob; et Ia‘acob, les douze patriarches.
9.     Et les patriarches jalousèrent Iosseph. Ils le livrèrent à Misraîm.
Mais Elohîms était avec lui.
10.     Il le délivra de toutes ses tribulations;
il lui donna chérissement et sagesse en face de Pharaon, roi de Misraîm;
il le fit gouverneur de Misraîm et de toute sa maison.
11.     Mais vint une famine sur toute la terre de Misraîm et de Kena‘ân,
une grande tribulation. Nos pères ne trouvaient pas de nourriture.
12.     Ia‘acob entendit qu’il y avait des vivres en Misraîm.
Il y envoya nos pères une première fois.
13.     Et la deuxième fois, Iosseph se fit reconnaître par ses frères,
et manifeste devint pour Pharaon l’origine de Iosseph.
14.     Iosseph envoya appeler Ia‘acob son père
et toute sa parenté: soixante-quinze êtres.
15.     Ia‘acob descendit en Misraîm. Il y mourut lui-même, ainsi que nos pères.
16.     Ils furent ramenés à Shekhèm et mis dans la sépulture
qu’Abrahâm avait acquise à prix d’argent, des Benéi Hamor, à Shekhèm.
17.     Et c’était quand s’approcha le temps de la promesse
qu’Elohîms avait faite à Abrahâm,
le peuple s’accrut et se multiplia en Misraîm,
18.     jusqu’à ce que se lève un autre roi, qui n’avait pas connu Iosseph.
19.     Celui-ci rusa contre notre clan, il méfit contre nos pères,
leur fit exposer leurs nouveau-nés, pour ne pas les laisser vivre.
20.     À ce moment Moshè naquit; il était beau devant Elohîms.
Il fut nourri trois mois dans la maison de son père.
21.     Quand il fut exposé, la fille de Pharaon l’enleva;
elle le nourrit comme son fils.
22.     Moshè fut instruit dans toute la sagesse de Misraîm;
il fut puissant en paroles et en oeuvres.
23.     Alors, à quarante ans accomplis,
il lui vint au coeur de visiter ses frères, les Benéi Israël.
24.     Il vit maltraiter l’un d’entre eux.
Il le secourut et vengea l’opprimé en frappant le Misri.
25.     Alors il pensait que ses frères comprendraient
que par sa main Elohîms leur donnerait le salut.
Mais ils ne comprirent pas.
26.     Le jour suivant, il fut aperçu par ceux qui se battaient.
Il chercha à les réconcilier et dit: ‹ Hommes, vous êtes frères.
Pourquoi vous violentez-vous l’un l’autre ? ›
27.     Mais celui qui violentait son compagnon le repoussa et dit:
‹ Qui t’a mis chef et juge sur nous ?
28.     Veux-tu me tuer, toi, comme tu as tué hier le Misri ? ›
29.     À cette parole, Moshè s’enfuit.
Il devint un métèque en terre de Midiân et engendra là deux fils.
30.     Après quarante ans,
un messager lui apparut au désert du mont Sinaï,
dans la flamme d’un buisson de feu.
31.     Moshè le vit et s’étonna de la vision.
Et comme il s’approchait pour observer, ce fut la voix de IHVH-Adonaï:

32.     ‹ Moi, l’Elohîms de tes pères,
l’Elohîms d’Abrahâm, d’Is’hac, de Ia‘acob. ›
Mais Moshè trembla: il n’osa pas observer.
33.     IHVH-Adonaï lui dit: ‹ Ôte la sandale de tes pieds:
oui, le lieu sur lequel tu te tiens est une terre consacrée.
34.     Voyant, j’ai vu la misère de mon peuple en Misraîm.
J’ai entendu leur gémissement, je descends les délivrer.
Maintenant, viens ! Je t’enverrai en Misraîm. ›
35.     Le Moshè qu’ils avaient renié en disant:
‹ Qui t’a mis chef et juge › ?
celui-là, Elohîms l’envoie pour chef et rédempteur,
par la main du messager qui lui était apparu dans le buisson.
36.     Celui-là les fit sortir.
Il fit des signes et des prodiges en terre de Misraîm,
dans la mer Erythréenne et au désert, quarante ans.
37.     C’est ce Moshè qui dit aux Benéi Israël:
‹ Elohîms suscitera pour vous
un inspiré parmi vos frères, semblable à moi. ›
38.     C’est lui qui était dans la communauté au désert,
avec le messager qui lui parla au mont Sinaï et avec nos pères,
lui qui accueillit des paroles de vie pour nous les donner.
39.     C’est lui auquel nos pères ne consentirent pas à obéir,
mais qu’au contraire ils repoussèrent.
Puis leur coeur retourna vers Misraîm.
40.     Ils dirent à Aarôn:
‹ Fais-nous des Elohîms qui iront devant nous.
Oui, ce Moshè qui nous fit sortir de la terre de Misraîm,
nous ne savons pas ce qui lui est arrivé. ›
41.     Et ils firent un veau en ces jours-là.
Ils firent monter un sacrifice à l’idole,
et mirent leur bonheur en l’oeuvre de leurs mains.
42.     Elohîms se détourna d’eux;
il les livra au service de la milice du ciel,
comme il est écrit au volume des Inspirés:
‹ M’avez-vous offert des sacrifices et des victimes
au désert, quarante ans, maison d’Israël ?
43.     Vous avez dressé la tente de Molokh, votre Elohîms,
et l’étoile de Rephân,
les images que vous avez faites pour vous prosterner devant elles.
Aussi je vous exilerai au-delà de Babèl. ›
44.     Nos pères, au désert, eurent la tente du témoignage,
que Moshè avait faite selon le modèle qu’il avait vu,
comme le lui avait ordonné celui qui lui avait parlé.
45.     Nos pères la reçurent et la firent entrer avec eux,
et avec Iehoshoua‘, en terre conquise sur les goîm,
qu’Elohîms chassa en face de nos pères, jusqu’aux jours de David.
46.     Celui-ci trouva chérissement aux yeux d’Elohîms.
Il demanda de trouver une tente pour la maison de Ia‘acob.
47.     Alors Shelomo bâtit pour lui une maison.
48.     Mais le Sublime n’habite pas dans ce que fait la main de l’homme,
comme le dit l’inspiré:
49.     ‹ Le ciel est mon trône, la terre l’escabelle de mes pieds.
Quelle maison me bâtirez-vous, dit IHVH-Adonaï,
quel lieu pour mon repos ?
50.     N’est-ce pas ma main qui a fait tout cela ? ›
51.     Durs de nuque, incirconcis du coeur et des oreilles,
vous vous êtes toujours rebellés contre le souffle sacré,
vous aussi, comme vos pères.
52.     Lequel des inspirés vos pères n’ont-ils pas persécuté ?
Ils mirent même à mort ceux qui annoncèrent d’avance la venue du juste
dont vous êtes maintenant devenus les traîtres et les tueurs.
53.     Vous qui avez reçu la tora édictée par les messagers,
vous ne l’avez pas gardée. »
54.     Entendant cela, ils tremblent de fureur en leur coeur
et grincent des dents contre lui.
55.     Lui-même, plein du souffle sacré, fixe le ciel.
Il y voit la gloire d’Elohîms et Iéshoua‘ debout à la droite d’Elohîms.
56.     Il dit: « Voici, je contemple les ciels ouverts,
et le fils de l’homme debout à la droite d’Elohîms. »
57.     Ils crient d’une voix forte, se bouchent les oreilles,
et se ruent sur lui tous ensemble.
58.     Ils le jettent hors de la ville et le lapident.
Les témoins déposent leurs habits aux pieds
d’un jeune homme appelé Shaoul.
59.     Ils lapident Stephanos qui invoque et dit:
« Adôn Iéshoua‘, reçois mon souffle. »
60.     Il plie genoux et crie d’une voix forte:
« IHVH-Adonaï, n’élève pas cette faute contre eux. »
Après avoir dit cette parole, il s’endort.

Chapitre 8.

Persécution

1.     Shaoul était d’accord pour le tuer.
Et c’est, en ce jour-là, une grande persécution
contre la communauté de Ieroushalaîm.
Ils sont dispersés dans les pays de Iehouda et de Shomrôn,
tous, sauf les envoyés.
2.     Des hommes fervents ensevelissent Stephanos
et font sur lui grande lamentation.
3.     Mais Shaoul ravage la communauté.
Il arrive dans les maisons, traîne hommes et femmes
et les livre à la prison.
4.     Dispersés, ils passent de lieu en lieu, annonçant la parole.

Philippos en Shomrôn

5.     Alors Philippos descend dans une ville de Shomrôn.
Il leur crie le messie.
6.     Les foules sont attentives, d’un même coeur, aux dires de Philippos,
en les entendant et en regardant les signes qu’il réalise.
7.     Oui, beaucoup étaient saisis par les souffles contaminés,
qui sortaient d’eux en criant à voix forte.
Beaucoup de paralytiques et de boiteux sont guéris.
8.     Et c’est un grand chérissement en cette ville.

Shim‘ôn le mage

9.     Un homme du nom de Shim‘ôn, depuis longtemps dans la ville,
exerce la magie et stupéfie la nation de Shomrôn.
Il disait de lui-même qu’il était quelqu’un de grand.
10.     Tous le suivent, petits et grands, disant:
« Celui-ci est la puissance d’Elohîms qui s’appelle la Grande. »
11.     Ils le suivent, parce qu’il les stupéfie depuis longtemps par ses sortilèges.
12.     Mais quand ils adhèrent à Philippos,
qui leur annonce le royaume d’Elohîms et le nom de Iéshoua‘ le messie,
ils se font immerger, hommes et femmes.
13.     Shim‘ôn adhère aussi, se fait immerger et s’attache à Philippos.
Il voit les signes, et les grands prodiges qui s’accomplissent:
il est stupéfait.
14.     Les envoyés qui sont à Ieroushalaîm
entendent que Shomrôn a accueilli la parole d’Elohîms.
Ils leur envoient Petros et Iohanân.
15.     Ils descendent là et prient pour eux, afin qu’ils reçoivent le souffle sacré.
16.     Il n’était encore descendu sur aucun d’entre eux.
Ils avaient été immergés seulement au nom de l’Adôn Iéshoua‘.
17.     Ils imposent sur eux leurs mains, et ils reçoivent le souffle sacré.
18.     Quand Shim‘ôn voit que le souffle sacré est donné
par l’imposition des mains des envoyés, il leur propose de l’argent.
19.     Il dit: « Donnez-moi donc aussi cette autorité,
pour que ceux sur lesquels j’imposerai mes mains
reçoivent le souffle sacré. »
20.     Mais Petros lui dit: « Périsse ton argent avec toi !
Tu as pensé acquérir avec de l’argent le don d’Elohîms !
21.     Il n’est pour toi ni part ni héritage en cette parole.
Non, ton coeur n’est pas droit en face d’Elohîms.
22.     Fais donc retour de ta malfaisance, implore IHVH-Adonaï.
Peut-être la pensée de ton coeur te sera-t-elle remise.
23.     Oui, je le vois: tu es dans le fiel d’amertume,
dans les liens de l’injustice. »
24.     Shim‘ôn répond et dit:
« Implorez vous-mêmes pour moi IHVH-Adonaï,
pour qu’il ne me survienne rien de ce que vous avez dit. »
25.     Petros et Iohanân témoignent, ils disent la parole de IHVH-Adonaï,
puis ils reviennent à Ieroushalaîm.
Ils annoncent le message en de nombreux villages des Shomronîm.

Le ministre de Qandaq

26.     Un messager de IHVH-Adonaï parle à Philippos et dit:
« Lève-toi, va au midi, sur la route qui descend de Ieroushalaîm à ‘Aza.
Elle est déserte. »
27.     Il se lève, s’en va, et voici: un Éthiopien, un eunuque,
un ministre de Qandaq, la reine d’Éthiopie, préposé sur tout son trésor,
était venu à Ieroushalaîm pour se prosterner.
28.     Il en revient, assis sur son char, et lit Iesha‘yahou l’inspiré.
29.     Le souffle dit à Philippos: « Approche-toi; rattrape ce char. »
30.     Philippos court. Il l’entend lire le livre de Iesha‘yahou l’inspiré.
Il dit: « Est-ce que tu pénètres ce que tu lis ? »
31.     Il dit: « Comment le pourrais-je, si personne ne me guide ? »
Il prie Philippos de monter et de s’asseoir auprès de lui.
32.     Or le passage de l’Écriture qu’il lisait était celui-ci:
« Comme un agneau à l’abattoir il a été mené,
et comme une brebis en face de son tondeur, sans voix,
ainsi, il n’ouvre pas la bouche.
33.     Dans son humilité, son jugement lui a été enlevé;
et son âge, qui le racontera ?
Oui, sa vie a été enlevée de la terre. »
34.     L’eunuque répond et dit à Philippos:
« Je t’en prie, de qui l’inspiré dit-il cela ?
De lui-même ou de quelqu’un d’autre ? »
35.     Philippos ouvre sa bouche, commence par cet écrit
et lui annonce Iéshoua‘.
36.     Comme ils vont sur la route, ils arrivent à un point d’eau.
L’eunuque dit: « Voici de l’eau.
Qu’est-ce qui m’empêche d’être immergé ? »
38.     Il ordonne d’arrêter le char. Ils descendent tous les deux dans l’eau,
Philippos et l’eunuque, et il l’immerge.
39.     Et quand ils remontent de l’eau, le souffle de IHVH-Adonaï saisit Philippos.
L’eunuque ne le voit plus. Il va sa route avec chérissement.
40.     Philippos se trouve à Ashdod. Il passe et annonce le message
dans toutes les villes, jusqu’à sa venue à Césarée.

Chapitre 9.

Shaoul adepte

1.     Mais Shaoul respire encore menace et meurtre
contre les adeptes de l’Adôn.
Il s’approche du grand desservant.
2.     Il lui demande des lettres pour les synagogues de Damas:
s’il s’y trouvait des partisans de cette route, hommes ou femmes,
il les amènerait liés à Ieroushalaîm.
3.     Et c’est en allant, il approche de Damas.
Soudain brille autour de lui et l’enveloppe une lumière venue du ciel.
4.     Il tombe à terre. Il entend une voix lui parler:
« Shaoul, Shaoul, pourquoi me persécutes-tu ? »
5.     Il dit: « Qui es-tu, Adôn ? »
Et lui: « Moi, je suis Iéshoua‘, que, toi, tu persécutes.
6.     Mais lève-toi, entre en ville. Il te sera dit ce que tu devras faire. »
7.     Les hommes qui vont avec lui s’arrêtent, muets:
ils entendent bien la voix mais ne voient personne.
8.     Shaoul se réveille de terre. Les yeux ouverts, il ne voit rien.
Ils l’amènent par la main et le font entrer à Damas.
9.     Il est trois jours sans voir; il ne mange ni ne boit.
10.     Or, il est un adepte à Damas du nom de Hananyah.
L’Adôn lui dit dans une vision: « Hananyah ! »
Il dit: « Me voici, Adôn. »
11.     L’Adôn lui dit: « Lève-toi. Va dans la rue appelée Droite.
Demande, dans la maison de Iehouda, un nommé Shaoul, de Tarse.
Oui, voici, il prie. »
12.     Et il voit, en vision, un homme du nom de Hananyah
qui entre, impose sur lui ses mains pour qu’il puisse voir de nouveau.
13.     Hananyah répond:
« Adôn, j’ai entendu plusieurs dire sur cet homme
combien de mal il a fait à tes consacrés à Ieroushalaîm.
14.     Ici aussi, il a autorité, par les grands desservants,
pour lier tous ceux qui invoquent ton nom. »
15.     Mais l’Adôn lui dit: « Va: il est pour moi un instrument de choix,
pour porter mon nom en face des goîm, des rois,
et en face des Benéi Israël.
16.     Oui, je lui montrerai moi-même
combien il devra souffrir pour mon nom. »
17.     Hananyah s’en va. Il entre dans la maison, impose les mains sur lui et dit:
« Shaoul ! Frère ! C’est l’Adôn qui m’envoie.
Iéshoua‘, celui qui s’est montré à toi sur la route dont tu viens,
pour que tu voies de nouveau,
et que tu sois rempli du souffle sacré. »
18.     Vite tombent de ses yeux comme des écailles: il voit de nouveau.
Il se lève, il est immergé.
19.     Il prend de la nourriture et il est fortifié.
Et il est quelques jours à Damas avec les adeptes,
20.     et vite il crie de Iéshoua‘, dans les synagogues, qu’il est le fils d’Elohîms.
21.     Tous les auditeurs sont stupéfaits et disent:
« N’est-ce pas celui-là qui outrageait à Ieroushalaîm
ceux qui invoquent ce nom ? Et c’est pour les amener liés
face aux grands desservants qu’il est venu ici ! »
22.     Mais Shaoul va se fortifiant;
il confond les Iehoudîm qui habitent Damas,
en leur prouvant que celui-là, c’est le messie.
23.     Quand des jours assez nombreux sont remplis,
les Iehoudîm se concertent pour le mettre à mort.
24.     Mais Shaoul a connaissance de leur complot:
ils gardent même les portes jour et nuit, pour le mettre à mort.
25.     Les adeptes le prennent une nuit;
ils le font descendre par le rempart dans un panier.
26.     Quand Shaoul vient à Ieroushalaîm, il cherche à se joindre aux adeptes.
Ils frémissent tous de lui et ne croient pas qu’il est un adepte.
27.     Mais Bar-Naba le prend et l’amène aux envoyés.
Il leur raconte comment, sur la route, il a vu l’Adôn et qu’il lui a parlé,
et comment, à Damas, il avait parlé courageusement au nom de Iéshoua‘.
28.     Il est avec eux à aller et venir à Ieroushalaîm,
parlant courageusement pour l’Adôn.
29.     Il parle et discute avec les Hellénistes, et ils tentent de le tuer.
30.     Les frères en ont connaissance;
ils le font descendre à Césarée et l’envoient à Tarse.

C’est la paix

31.     Alors, pour la communauté, c’est la paix
dans tout Iehouda, en Galil et en Shomrôn.
Elle se bâtit et avance dans le frémissement de l’Adôn.
Au réconfort du souffle sacré, elle se multiplie.
32.     Et c’est quand Petros fait la tournée de tous les lieux,
il descend aussi chez les consacrés qui habitent Lod.
33.     Il trouve là un homme nommé Aïneas.
Il est couché sur son grabat depuis voici huit ans: c’est un paralytique.
34.     Petros lui dit: « Aïneas, Iéshoua‘, le messie, te rétablit.
Lève-toi, fais toi-même ton lit ! »
Et il se lève à l’instant même.
35.     Tous les habitants de Lod et du Sharôn
le voient et se tournent vers l’Adôn.
36.     À Iapho, une adepte a pour nom Tabitha, c’est-à-dire Dorcas.
Elle est pleine des bonnes oeuvres et des aumônes qu’elle fait.
37.     Et c’est en ces jours, elle devient infirme et meurt.
Ils font sa toilette et la déposent à l’étage.
38.     Or Lod est près de Iapho. Les adeptes entendent que Petros est là.
Ils lui envoient deux hommes qui le prient:
« Ne tarde pas à passer jusqu’à nous. »
39.     Petros se lève et va avec eux. À son arrivée, ils le font monter à l’étage.
Toutes les veuves se présentent à lui en pleurant.
Elles lui montrent les tuniques et les vêtements
que Dorcas faisait quand elle était avec elles.
40.     Petros jette tout le monde dehors.
Il plie genoux, prie, et se tourne ver le corps. Il dit: « Tabitha, lève-toi ! »
Elle ouvre les yeux, voit Petros et se redresse pour s’asseoir.
41.     Il lui tend la main et la fait lever.
Il appelle les consacrés et les veuves; il la leur présente vivante.
42.     C’est connu en tout Iapho et beaucoup adhèrent à l’Adôn.
43.     Et c’est Petros; il reste de nombreux jours
chez un corroyeur du nom de Shim‘ôn.

Chapitre 10.

Cornelius, le centurion

1.     Un homme de Césarée nommé Cornelius,
centurion de la cohorte appelée Italique,
2.     est fervent; il frémit d’Elohîms avec toute sa maison.
Il fait de nombreuses aumônes au peuple et implore sans cesse Elohîms.
3.     Vers la neuvième heure du jour, il voit clairement en vision
un message d’Elohîms qui entre vers lui et dit: « Cornelius ! »
4.     Il le fixe, frémit et dit: « Qu’y a-t-il Adôn ? »
Il lui dit: « Tes prières et tes aumônes
sont montées en mémorial à la face d’Elohîms.
5.     Maintenant, envoie des hommes à Iapho,
et fais venir vers toi un certain Shim‘ôn, surnommé Petros.
6.     Il habite chez un certain Shim‘ôn, corroyeur,
dont la maison est proche de la mer. »
7.     Le messager qui parle à Cornelius s’en va.
Il appelle deux de ses domestiques
et un soldat fervent, de ceux qui lui sont attachés.
8.     Il leur raconte tout et les envoie à Iapho.
9.     Le lendemain, ils font route et s’approchent de la ville.
Petros monte sur la terrasse pour prier, à la sixième heure.
10.     Et c’est, il a faim et désire manger.
Tandis qu’ils préparent, c’est une extase sur lui.
11.     Il contemple le ciel ouvert. Un objet descend vers la terre,
comme une grande nappe liée aux quatre coins.
12.     Dedans, il y a tous les quadrupèdes,
les reptiles de la terre et les oiseaux du ciel.
13.     Et c’est une voix vers lui: « Lève-toi, Petros, immole et mange. »
14.     Petros dit: « Pas du tout, Adôn,
parce que je n’ai jamais rien mangé de contaminé et d’immonde. »
15.     Une voix lui dit une deuxième fois:
« Ce qu’Elohîms purifie, ne le traite pas de contaminé. »
16.     Et c’est ainsi trois fois; puis, vite, l’objet est enlevé au ciel.
17.     Or comme Petros était perplexe en lui-même,
cherchant ce qu’était la vision qu’il avait vue,
voici que les hommes envoyés à lui par Cornelius questionnent:
« Est-ce la maison de Shim‘ôn ? »
Ils se présentent au porche.
18.     Ils appellent et s’enquièrent
si Shim‘ôn surnommé Petros est ici comme hôte.
19.     Petros pense encore en lui-même à la vision, quand le souffle lui dit:
« Voici, trois hommes te cherchent.
20.     Aussi, lève-toi, descends, et va avec eux.
Ne doute pas: c’est moi qui les envoie. »
21.     Petros descend vers les hommes et dit:
« Voici, moi, je suis celui que vous cherchez. Pourquoi êtes-vous ici ? »
22.     Ils disent: « Cornelius, le centurion, est un homme juste
qui frémit d’Elohîms.
Il lui est rendu témoignage par toute la nation des Iehoudîm.
Il a été averti par un messager sacré de t’inviter dans sa maison,
pour entendre des mots de ta part. »
23.     Il les appelle donc et leur offre l’hospitalité.
Le lendemain, il se lève et sort avec eux.
Quelques-uns des frères de Iapho viennent avec lui.
24.     Le lendemain ils entrent à Césarée.
Cornelius les attend. Il a invité ses proches et ses amis intimes.
25.     Et c’est, au moment de l’entrée de Petros, Cornelius vient à sa rencontre.
Il tombe à ses pieds et se prosterne.
26.     Mais Petros le réveille et dit:
« Lève-toi, oui, je suis, moi aussi, un homme. »
27.     Il s’entretient avec lui en entrant dans la maison,
où il trouve de nombreuses personnes réunies.
28.     Il leur dit: « Vous savez qu’il est interdit à un Iehoudi
de se lier avec un étranger ou même de l’approcher.
Moi, Elohîms m’a enseigné qu’il ne faut pas dire ‹ contaminé ›
ou ‹ immonde › d’aucun homme.
29.     C’est pourquoi, quand j’ai été invité, je n’ai pas refusé de venir.
Je m’enquiers donc: pourquoi m’avez-vous invité ? »
30.     Cornelius dit: « Voici quatre jours,
vers cette neuvième heure, je priais dans ma maison.
Et voici, un homme se tenait face à moi, en vêtement resplendissant.
31.     Il dit: ‹ Cornelius, ta prière a été entendue,
et tes aumônes sont en mémorial à la face d’Elohîms.
32.     Envoie donc à Iapho convoquer Shim‘ôn surnommé Petros.
Il loge dans la maison de Shim‘ôn, le corroyeur, près de la mer. ›
33.     Je me suis donc hâté de t’envoyer chercher.
Et toi, tu as bien fait d’arriver.
Maintenant donc, nous sommes tous là en face d’Elohîms,
pour entendre tout ce qu’Elohîms t’a imposé. »
34.     Petros ouvre la bouche et dit:
« Maintenant, je le sais vraiment:
Elohîms ne charge les faces de personne.
35.     Oui, dans chaque nation, celui qui frémit de lui
et qui oeuvre avec justice est agréé devant lui.
36.     Il a envoyé sa parole aux Benéi Israël,
et il a annoncé la paix par Iéshoua‘ le messie,
lui qui est l’Adôn de tous.
37.     Vous-mêmes vous savez le mot qui s’est réalisé dans tout Iehouda,
à commencer par la Galil, après l’immersion criée par Iohanân;
38.     comment Elohîms a messié Iéshoua‘ de Nasèrèt
avec le souffle sacré et la puissance.
Il est passé sur terre en faisant le bien
et en rétablissant tous ceux qui étaient sous la coupe de Satân.
Oui, Elohîms était avec lui.
39.     Nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait
au pays des Iehoudîm et à Ieroushalaîm,
lui qu’ils ont mis à mort en le pendant au bois.
40.     Elohîms l’a réveillé le troisième jour;
il lui a donné de se manifester ouvertement,
41.     non pas à tout le peuple, mais aux témoins d’avance choisis par Elohîms:
nous, qui avons bu et mangé avec lui
après qu’il s’est levé d’entre les morts.
42.     Il nous a enjoint de le crier au peuple et d’en témoigner:
oui, Elohîms l’a établi pour juge des vivants et des morts.
43.     Tous les inspirés lui rendent témoignage:
oui, tous ceux qui adhèrent à lui
reçoivent par son nom la remise des fautes. »
44.     Petros dit encore ces mots, quand le souffle sacré
fond sur ceux qui entendent la parole.
45.     Tous ceux qui adhèrent, ceux de la circoncision venue avec Petros,
sont stupéfaits de ce que le don du souffle sacré
se soit aussi répandu sur des goîm.
46.     Oui, ils les entendent parler en langues et exalter Elohîms.
47.     Petros répond et dit:
« Quelqu’un peut-il empêcher d’immerger ceux-là ?
Ils ont reçu le souffle sacré comme nous aussi. »
48.     Il impose de les immerger au nom de Iéshoua‘ le messie.
Alors ils le prient de demeurer avec eux quelques jours.

Chapitre 11.

Petros à Ieroushalaîm

1.     Alors les envoyés et les frères qui sont en Iehouda l’entendent:
oui, même les goîm accueillent la parole d’Elohîms !
2.     Quand Petros monte à Ieroushalaîm,
ceux de la circoncision discutent avec lui
3.     et disent: « Tu es entré chez des hommes qui ont un prépuce
et tu as mangé avec eux ! »
4.     Petros commence à tout leur raconter point par point. Il dit:
5.     « J’étais en prière dans la ville de Iapho,
lorsqu’en extase je vois une vision.
Voici, un objet comme une grande nappe descend des ciels,
liée par les quatre coins, et vient jusqu’à moi.
6.     Je fixe, j’observe et je vois les quadrupèdes de la terre,
les fauves, les reptiles, les oiseaux du ciel;
7.     et j’entends aussi une voix qui me dit:
‹ Lève-toi, Petros, immole et mange. ›
8.     Je dis: ‹ Pas du tout, Adôn, parce qu’il n’est jamais entré
dans ma bouche rien de contaminé ou d’immonde. ›
9.     La voix me répond une deuxième fois du ciel et dit:
‹ Ce qu’Elohîms purifie, ne le traite pas de contaminé. ›
10.     Et c’est ainsi trois fois.
Puis tout est repris et remonte au ciel.
11.     Et voici, à l’instant même trois hommes
se présentent devant la maison où j’étais.
Ils sont envoyés vers moi de Césarée.
12.     Le souffle me dit d’aller avec eux sans discuter.
Ces six frères viennent aussi avec moi,
et nous entrons dans la maison de l’homme.
13.     Il nous annonce comment il a vu le messager
se présenter dans sa maison et dire: ‹ Envoie des hommes à Iapho
et fais venir vers toi Shim‘ôn, surnommé Petros.
14.     Il te dira des mots par lesquels tu seras sauvé, toi et toute ta maison. ›
15.     Quand je commençai à parler, le souffle sacré fondit sur eux,
comme il avait fondu sur nous en tête.
16.     Je me souviens du mot de l’Adôn quand il avait dit:
‹ Iohanân a immergé dans les eaux;
et vous, vous serez immergés dans le souffle sacré. ›
17.     Donc, si Elohîms a donné le même don à eux et à nous
qui avons adhéré à l’Adôn Iéshoua‘ le messie,
qui suis-je, moi, pour empêcher l’Elohîms ? »
18.     Quand ils entendent cela, ils gardent le silence,
glorifient Elohîms et disent:
« Elohîms donne donc aux goîm aussi le retour pour la vie. »

Communauté d’Antioche

19.     Ceux qu’avaient dispersés la tribulation survenue à propos de Stephanos
vont jusqu’en Phénicie, à Chypre et à Antioche.
Ils ne disent à personne la parole, sauf aux Iehoudîm.
20.     Mais il est parmi eux des hommes de Chypre et de Cyrène
qui, venus à Antioche, parlent aussi aux Hellènes
et leur annoncent l’Adôn Iéshoua‘.
21.     La main de l’Adôn est avec eux;
en grand nombre, ils adhèrent et se tournent vers l’Adôn.
22.     La parole sur ce propos est entendue aux oreilles de la communauté
qui se trouve à Ieroushalaîm. Ils envoient Bar-Naba à Antioche.
23.     Il arrive là et voit le chérissement d’Elohîms.
Avec chérissement, il les exhorte tous
à persévérer en l’Adôn de tout coeur.
24.     C’est un homme bon, rempli du souffle sacré et d’adhérence.
Une foule nombreuse s’ajoute à l’Adôn.
25.     Bar-Naba sort à Tarse pour chercher Shaoul.
26.     Il le trouve et l’emmène à Antioche.
Ils se rassemblent dans la communauté une année entière.
Ils enseignent une foule nombreuse.
Les adeptes sont appelés pour la première fois à Antioche ‹ les messianiques ›.
27.     En ces jours, des inspirés descendent de Ieroushalaîm à Antioche.
28.     L’un d’eux appelé Hagabos se lève. Il signifie, sous l’action du souffle,
qu’une grande famine viendra pour tout l’univers.
Elle surviendra sous Claudius.
29.     Les adeptes se concertent pour envoyer ce que chacun peut
afin d’aider les frères qui habitent en Iehouda.
30.     Ils font ainsi et l’envoient aux anciens,
par les mains de Bar-Naba et de Shaoul.

Chapitre 12.

Petros en prison

1.     En ce temps, le roi Hèrôdès jette ses mains pour méfaire,
contre quelques-uns des membres de la communauté.
2.     Il tue Ia‘acob, le frère de Iohanân, avec une épée.
3.     Il voit que c’est agréable aux Iehoudîm. Il continue et s’empare de Petros.
C’est aux jours de la fête des Azymes.
4.     Il l’arrête, le met en prison et le livre aux quatre escouades
de quatre soldats chacune, pour le garder.
Il veut le faire comparaître devant le peuple après Pèssah.
5.     Petros est donc gardé en prison;
mais la communauté, sans relâche, implore pour lui Elohîms.
6.     Dans la nuit, alors que Hèrôdès devait le faire comparaître,
Petros dort entre deux soldats. Il est lié par deux chaînes;
des sentinelles, devant la porte, gardent la prison.

Délivrance

7.     Et voici, un messager de l’Adôn se présente.
Une lumière resplendit dans le cachot.
Il frappe Petros sur le flanc, le réveille et dit: « Lève-toi vite !
Ses chaînes tombent de ses mains.
8.     Le messager lui dit: « Ceins-toi et chausse tes sandales. »
Il fait ainsi. Il lui dit: « Recouvre-toi de ton manteau et suis-moi. »
9.     Il sort et le suit,
sans pénétrer que ce qui lui arrive par le messager est réel:
il croit qu’il contemple une vision.
10.     Ils traversent la première garde et la deuxième;
puis ils viennent à la porte de fer qui amène à la ville;
elle s’ouvre d’elle-même devant eux.
Ils sortent, s’avancent dans une rue,
puis, soudain, le messager s’écarte de lui.
11.     Et Petros revient à lui, et dit:
« Maintenant je sais vraiment que l’Adôn a envoyé son messager.
Il m’a délivré de la main de Hèrôdès
et de toute l’attente du peuple des Iehoudîm. »
12.     Il réfléchit et vient à la maison de Miriâm,
la mère de Iohanân surnommé Marcos,
où plusieurs s’étaient rassemblés et priaient.
13.     Il frappe à la porte du porche.
Une jeune servante s’approche pour écouter.
Elle se nomme Rhodè.
14.     Elle reconnaît la voix de Petros.
Dans sa joie, elle n’ouvre pas le porche,
mais court à l’intérieur annoncer que Petros se tient devant le porche.
15.     Mais ils lui disent: « Tu es folle ! » Elle insiste: « Il en est ainsi ! »
Eux disaient: « C’est son messager ? »
16.     Mais Petros continue à frapper.
Ils ouvrent, le voient et sont hors d’eux-mêmes.
17.     De la main, il leur fait signe de garder le silence.
Il leur raconte comment l’Adôn l’a fait sortir de prison.
Il dit: « Annoncez cela à Ia‘acob et aux frères. »
Puis il sort et s’en va vers un autre lieu.
18.     Quand c’est le jour, c’est un grand trouble parmi les soldats:
« Qu’est donc devenu Petros ? »
19.     Hèrôdès le fait chercher et ne le trouve pas.
Il interroge les gardes, puis il ordonne de les conduire à la mort.
Il descend alors de Iehouda à Césarée et séjourne là.

Hèrôdès meurt

20.     Hèrôdès écume alors furieusement contre les hommes de Sor et de Sidôn.
D’un commun accord, ils viennent à lui.
Ayant persuadé Blastos, le chambellan du roi, ils demandent la paix,
parce que leur pays est nourri par la royauté.
21.     Au jour fixé, Hèrôdès, revêtu d’un vêtement royal,
siège au tribunal et les harangue.
22.     Le peuple crie: « C’est la voix d’un Elohîms, non pas d’un homme ! »
23.     Soudain, un messager de l’Adôn le frappe,
parce qu’il n’a pas rendu gloire à Elohîms;
des vers le dévorent et il meurt.
24.     La parole d’Elohîms croît et se multiplie.
25.     Bar-Naba et Shaoul reviennent,
une fois leur service accompli à Ieroushalaîm.
Ils prennent avec eux Iohanân, surnommé Marcos.

Chapitre 13.

Bar-Naba et Shaoul sont appelés

1.     À Antioche, dans la communauté,
il y a alors des inspirés et des enseigneurs:
Bar-Naba, Shim‘ôn, appelé le Noir, Lucius de Cyrène,
Menahèm, le commensal de Hèrôdès le tétrarque, et Shaoul.
2.     Comme ils célébraient la liturgie pour l’Adôn et jeûnaient,
le souffle sacré dit: « Séparez pour moi Bar-Naba et Shaoul,
pour l’oeuvre à laquelle je les appelle. »
3.     Alors ils jeûnent, prient, leur imposent les mains et les renvoient.
4.     Eux, donc, les entraînés du souffle sacré, descendent à Séleucie.
De là, ils vont en bateau à Chypre.

À Chypre

5.     Ils arrivent à Salamis, où ils annoncent la parole d’Elohîms
dans les synagogues des Iehoudîm.
Iohanân leur sert d’auxiliaire.
6.     Ils traversent toute l’île jusqu’à Paphos. Ils y trouvent un homme,
un certain mage, un faux inspiré, un Iehoudi, du nom de Bar-Iéshoua‘.
7.     Il était avec Sergius Paulus, le proconsul, un homme sagace.
Celui-ci appelle Bar-Naba et Shaoul,
désireux d’entendre la parole d’Elohîms.
8.     Mais Elymas le mage ­ c’est ainsi que son nom se traduit ­ s’oppose à eux.
Il cherche à détourner de l’adhérence le proconsul.
9.     Alors Shaoul, appelé aussi Paulos, rempli du souffle sacré, le fixe et dit:
10.     « Ô plein de toute ruse et de toute fraude,
fils du diable, ennemi de toute justice,
ne cesseras-tu pas de pervertir les routes droites de l’Adôn ?
11.     Maintenant voici la main de l’Adôn contre toi:
tu seras aveugle, tu ne verras pas le soleil jusqu’au temps fixé. »
Soudain, obscurité et ténèbres tombent sur lui.
Il se tourne ici et là, cherchant quelqu’un pour le conduire.
12.     Alors, voyant ce qui est arrivé, le proconsul adhère,
frappé par l’enseignement de l’Adôn.
13.     Ils s’embarquent à Paphos; ceux qui sont avec Paulos
arrivent à Pergé de Pamphylie.
Mais Iohanân se sépare d’eux et revient à Ieroushalaîm.

À Antioche de Pisidie

14.     Eux-mêmes poussent au-delà de Pergé et arrivent à Antioche de Pisidie.
Ils viennent dans la synagogue, le shabat, et s’assoient.
15.     Après la lecture de la tora et des inspirés,
les chefs de la synagogue leur envoient dire: « Hommes frères,
si vous avez une parole de réconfort pour le peuple, parlez. »

16.     Paulos se lève, fait un signe de la main et dit:
« Hommes d’Israël, et vous qui frémissez d’Elohîms, entendez !
17.     L’Elohîms de ce peuple d’Israël a choisi nos pères;
il a soulevé le peuple pendant le séjour en terre de Misraîm.
À bras brandi, il les a fait sortir de là.
18.     Durant quarante ans environ il les a nourris au désert.
19.     Il a exterminé sept goîm en terre de Kena‘ân,
et il a partagé leur terre pour possession:
20.     environ quatre cent cinquante ans.
Après quoi, il leur a donné des suffètes jusqu’à Shemouél l’inspiré.
21.     Puis ils ont demandé un roi. Elohîms leur a donné Shaoul bèn Qish,
un homme de la branche de Biniamîn; quarante ans.
22.     Puis, l’ayant écarté, il leur a fait lever David pour roi,
pour lequel il a même témoigné et dit:
‹ J’ai trouvé David bèn Ishaï, un homme selon mon coeur;
il fera tout mon vouloir. ›
23.     De sa semence, Elohîms a suscité la promesse
d’un sauveur pour Israël: Iéshoua‘.
24.     Face à sa venue, Iohanân avait crié d’avance une immersion de retour
pour tout le peuple d’Israël.
25.     Quand Iohanân accomplit sa course, il dit:
‹ Ce que vous supposez que je suis, moi, je ne le suis pas.
Mais voici, vient après moi celui dont je ne vaux pas
pour délier la sandale de ses pieds. ›
26.     Hommes frères, fils de la semence d’Abrahâm,
et vous qui frémissez d’Elohîms,
c’est à nous que s’adresse la parole de ce salut.
27.     Oui, les habitants de Ieroushalaîm et leurs chefs,
ne le reconnaissant pas, ont accompli par leur jugement
les voix des inspirés que nous lisons chaque shabat.
28.     N’ayant trouvé en lui aucune cause de mort,
ils ont demandé à Pilatus de l’exécuter.
29.     Et quand ils eurent accompli tous les écrits sur lui,
ils l’ont descendu du bois et l’ont déposé dans un sépulcre.
30.     Mais Elohîms l’a réveillé d’entre les morts.
31.     Il a été vu pendant plusieurs jours
par ceux qui étaient montés avec lui de la Galil à Ieroushalaîm.
Ils sont maintenant ses témoins devant le peuple.
32.     Et nous aussi, nous vous annonçons que la promesse faite à nos pères,
33.     Elohîms l’a accomplie pour nous, leurs enfants, en relevant Iéshoua‘,
comme il est écrit dans la deuxième Louange:
‹ Toi, tu es mon fils; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré. ›
34.     Parce qu’il l’a fait lever d’entre les morts,
celui qui n’était pas destiné à retourner à la corruption,
il l’a dit ainsi: ‹ Je vous donnerai, de David,
ce qui est sacré, véritablement. ›
35.     C’est pourquoi il dit ailleurs encore:
‹ Tu ne donneras pas à ton consacré de voir la corruption. ›
36.     Oui, David, en sa propre génération, a servi le conseil d’Elohîms;
puis il s’est endormi, il a été ajouté à ses pères et il a vu la corruption.
37.     Mais celui qu’Elohîms a fait se réveiller, celui-là n’a pas vu la corruption.
38.     Que cela soit donc bien connu chez vous, hommes frères:
c’est par lui que la remise des fautes est annoncée pour vous.
Pour tout ce dont vous n’avez pu être justifiés par la tora de Moshè,
39.     par celui-là, quiconque adhère est justifié.
40.     Prenez donc garde que ne vous arrive ce qui est dit dans les inspirés:
41.     ‹ Voyez, contempteurs, étonnez-vous et disparaissez !
Moi, j’oeuvre une oeuvre en vos jours,
une oeuvre en laquelle vous ne croiriez pas
si quelqu’un vous la racontait ›. »
42.     Quand ils sortent, ils le supplient de leur redire ces mots le shabat suivant.
43.     Quand l’assemblée se dissout,
beaucoup de Iehoudîm et de fervents prosélytes
suivent Paulos et Bar-Naba qui leur parlent
et les persuadent de rester dans le chérissement d’Elohîms.

Persécution

44.     Le shabat suivant, presque toute la ville se rassemble
pour entendre la parole de l’Adôn.
45.     Mais quand les Iehoudîm voient la foule,
remplis de jalousie, ils contestent, en blasphémant, les dires de Paulos.
46.     Alors Paulos et Bar-Naba parlent haut et disent: « C’est d’abord à vous
qu’il était nécessaire d’annoncer la parole d’Elohîms.
Mais puisque vous la rejetez, vous jugez vous-mêmes
que vous ne valez pas la vie en pérennité.
Voici, nous nous tournerons vers les goîm.
47.     Oui, ainsi nous l’a prescrit l’Adôn: ‹ Je t’ai établi pour lumière des goîm,
pour être le salut jusqu’au bout de la terre ›. »
48.     Les goîm l’entendent et sont dans le chérissement.
Ils glorifient la parole de l’Adôn.
Tous ceux qui sont fixés pour la vie en pérennité adhèrent.
49.     La parole de l’Adôn se répand dans tout le pays.
50.     Mais les Iehoudîm excitent d’honorables femmes pieuses
et les chefs de la ville.
Ils provoquent une persécution contre Paulos et Bar-Naba.
Ils les jettent hors de leur frontière.
51.     Ceux-ci secouent contre eux la poussière de leurs pieds;
ils vont à Iconion.
52.     Les adeptes sont pleins de chérissement et de souffle sacré.

Chapitre 14.

À Iconion

1.     Et c’est à Iconion, ils entrent de même dans la synagogue des Iehoudîm.
Ils parlent là, si bien qu’une grande foule de Iehoudîm
et d’Hellènes adhèrent.
2.     Mais les Iehoudîm qui n’ont pas été convaincus
excitent et incitent au mal les êtres des goîm contre les frères.
3.     Ils demeurent là un certain temps et continuent à parler haut de l’Adôn,
qui témoigne de la parole de son chérissement,
accordant à leurs mains de produire signes et prodiges.
4.     Mais la multitude dans la ville se divise:
les uns sont pour les Iehoudîm, les autres pour les envoyés.
5.     Alors c’est un assaut des goîm et des Iehoudîm avec leurs chefs,
pour leur faire violence et les lapider;
6.     ils l’apprennent et s’échappent vers les villes de Lycaonie, Lystres,
Derbé, et dans les pays d’alentour.

En Lycaonie

7.     Là, ils annoncent le message.
8.     À Lystres, un infirme des pieds est assis;
boiteux dès le ventre de sa mère, il n’a jamais marché.
9.     Il écoute parler Paulos. Celui-ci le fixe et voit en lui
l’adhérence pour être sauvé.
10.     Il dit d’une voix forte:
« Lève-toi sur tes pieds, droit ! » Il saute et marche.
11.     Les foules voient ce que Paulos a fait.
Ils élèvent la voix et disent en lycaonien:
« Les dieux sont descendus vers nous, semblables à des hommes. »
12.     Ils appellent Bar-Naba: Zeus, et Paulos: Hermès,
parce qu’il était le meneur de la parole.
13.     Le desservant de Zeus en face de la ville
amène aux portes des taureaux et des guirlandes.
Il veut, avec les foules, offrir un sacrifice.
14.     Mais quand les envoyés Bar-Naba et Paulos entendent cela,
ils déchirent leurs vêtements,
se précipitent vers la foule, crient et disent:
15.     « Hommes, pourquoi faites-vous cela ?
Nous aussi nous sommes des hommes pâtissant comme vous.
Nous vous annonçons le message pour que vous reveniez de vos fumées
vers l’Elohîms vivant, qui a fait le ciel, la terre, la mer
et tout ce qui est en eux.
16.     Dans les âges passés, il a laissé tous les goîm aller leur route.
17.     Cependant, il n’a jamais cessé de s’attester lui-même aussi,
faisant le bien, vous donnant du ciel la pluie, les saisons fertiles,
emplissant vos coeurs de nourriture et de bonheur. »
18.     En disant cela, à grand-peine ils empêchent les foules
de leur offrir un sacrifice.
19.     Des Iehoudîm d’Antioche et d’Iconion viennent.
Ils persuadent les foules, lapident Paulos et le traînent hors de la ville.
Oui, ils pensent qu’il est mort.
20.     Les adeptes l’entourent; il se lève et entre en ville.
Le lendemain, il sort avec Bar-Naba pour Derbé.

21.     Ils annoncent le message dans cette ville.
Après avoir fait de nombreux adeptes,
ils retournent à Lystres, Iconion et Antioche.
22.     Ils affermissent les êtres des adeptes,
les réconfortent pour rester dans l’adhérence:
« Oui, par de grandes tribulations
nous devons entrer dans le royaume d’Elohîms. »
23.     Ils leur désignent des anciens dans chaque communauté.
Ils prient, jeûnent et les remettent aux mains de l’Adôn à qui ils adhèrent.

24.     Puis ils traversent la Pisidie et viennent en Pamphylie.
25.     Ils font entendre la parole à Pergé, puis ils descendent à Attalia.
26.     De là, ils font voile vers Antioche d’où ils s’étaient livrés
au chérissement d’Elohîms pour l’oeuvre qu’ils accomplissaient.
27.     Ils arrivent, rassemblent la communauté
et annoncent tout ce qu’Elohîms a fait avec eux,
et qu’il a ouvert aux goîm la porte de l’adhérence.
28.     Ils y restent avec les adeptes non pas peu de temps.

Chapitre 15.

Sur la circoncision

1.     Certains descendent de Iehouda. Ils enseignent les frères et disent:
« Si vous ne vous faites pas circoncire selon la coutume de Moshè,
vous ne pouvez pas être sauvés. »
2.     Et c’est un conflit et une discussion non minime
de Paulos et de Bar-Naba contre eux.
Ils décident que Paulos, Bar-Naba et quelques autres d’entre eux
monteraient à Ieroushalaîm vers les envoyés et les anciens
au sujet de cette dispute.
3.     Ils sont donc pourvus du nécessaire par la communauté
et traversent la Phénicie et la Samarie,
disant en détail la conversion des goîm.
Ils causent un grand chérissement chez tous les frères.
4.     Ils arrivent à Ieroushalaîm.
La communauté, les envoyés, les anciens les accueillent.
Ils annoncent tout ce qu’Elohîms a fait avec eux.
5.     Mais certains du parti des Peroushîm, qui ont adhéré, se lèvent et disent:
« Il faut les circoncire et leur enjoindre de garder la tora de Moshè. »
6.     Les envoyés et les anciens se rassemblent pour considérer cette parole.
7.     Et c’est une grande discussion. Petros se lève et leur dit:
« Hommes frères ! Vous savez que, dès les anciens jours, Elohîms a choisi
de faire entendre par ma bouche aux goîm la parole de l’annonce,
et qu’ils adhèrent.
8.     Et Elohîms, qui pénètre les coeurs, a témoigné pour eux
en leur donnant le souffle sacré comme à nous.
9.     Il n’a pas fait de distinction entre nous et eux;
il a purifié leurs coeurs par l’adhérence.
10.     Maintenant donc, pourquoi éprouvez-vous Elohîms,
en imposant sur le cou des adeptes
un joug que nous-mêmes ni nos pères n’avons eu la force de porter ?
11.     Mais c’est par le chérissement de l’Adôn Iéshoua‘
que nous adhérons pour être sauvés de la même façon qu’eux. »

12.     Et toute la multitude fait silence.
Ils écoutent Bar-Naba et Paulos raconter les signes et les prodiges
qu’Elohîms a accomplis par eux au sein des goîm.
13.     Quand ils cessent de parler, Ia‘acob répond et dit:
« Hommes frères, entendez-moi !
14.     Shim‘ôn a rapporté comment en premier
Elohîms est venu prendre un peuple d’entre les goîm pour son nom.
15.     Sur cela, les paroles des inspirés concordent, comme il est écrit:

16.     ‹ Après cela je reviendrai, je reconstruirai la tente abattue de David,
je reconstruirai ses ruines, je la redresserai
17.     pour que le reste des hommes cherchent l’Adôn,
avec tous les goîm sur lesquels mon nom est appelé.
Harangue de l’Adôn, l’auteur de cela,
18.     connu de toute pérennité. ›
19.     Ainsi je juge, moi,
qu’il ne faut pas perturber ceux des goîm qui se tournent vers Elohîms.
20.     Mais il faut seulement leur mander de s’éloigner des impuretés des idoles,
de la puterie, de la chair étouffée et du sang.
21.     Oui, depuis des âges anciens, Moshè, dans chaque ville,
a des hérauts qui le crient, en le lisant dans les synagogues, chaque shabat. »

Lettre pour Antioche

22.     Alors les envoyés et les anciens, avec la communauté entière,
croient bon de choisir parmi eux des hommes
et de les envoyer à Antioche avec Paulos et Bar-Naba,
Iehouda, appelé Bar-Saba, et Silas, hommes éminents parmi les frères.
23.     Ils écrivent de leur main: « Les envoyés et les anciens, vos frères,
aux frères d’entre les goîm d’Antioche,
de Syrie et de Cilicie, chérissement !
24.     Parce que nous avons entendu que quelques-uns des nôtres
sont partis vous troubler et ébranler vos êtres par leurs paroles
sans que nous les ayons mandatés,
25.     nous avons cru bon, d’un commun accord, de choisir des hommes
et de vous les envoyer avec Bar-Naba et Paulos, nos aimés,
26.     ces hommes qui ont livré leurs êtres
pour le nom de notre Adôn, Iéshoua‘, le messie.
27.     Ainsi, nous vous envoyons Iehouda et Silas.
Eux-mêmes vous annonceront ceci de vive voix.
28.     Le souffle sacré et nous-mêmes, nous avons cru bon
de ne pas vous imposer d’autre charge que celles-ci, qui sont nécessaires:
29.     vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles,
du sang, de la chair étouffée et de la puterie.
Si vous vous gardez de cela, vous agirez bien. Portez-vous bien ! »

Retournons à nos frères

30.     Les hommes sont envoyés. Ils arrivent à Antioche,
rassemblent la multitude et leur remettent la lettre.
31.     Ils la lisent et sont dans le chérissement
à cause du réconfort qu’elle apporte.
32.     Iehouda et Silas, qui sont, eux aussi, des inspirés,
réconfortent les frères par une longue parole: ils les fortifient.
33.     Ils sont là un certain temps, puis les frères les renvoient en paix
à ceux qui les avaient envoyés.
34.     Il plaît à Silas de rester là.
35.     Mais Paulos et Bar-Naba demeurent à Antioche.
Ils enseignent et annoncent,
avec d’autres, nombreux, le message de l’Adôn.
36.     Après quelques jours, Paulos dit à Bar-Naba:
« Retournons pour revenir à nos frères
dans toutes les villes où nous avons annoncé la parole de l’Adôn;
nous verrons comment ils vont. »
37.     Bar-Naba conseille de prendre aussi avec eux Iohanân appelé Marcos.
38.     Mais Paulos n’est pas d’avis de prendre avec eux
celui qui s’était écarté d’eux depuis la Pamphylie
et qui n’avait pas été avec eux dans leur oeuvre.
39.     Et c’est un paroxysme si grand qu’ils se séparent l’un de l’autre.
Bar-Naba prend Marcos et part en bateau à Chypre,
40.     et Paulos se choisit Silas et sort,
après avoir été confié par les frères au chérissement de l’Adôn.
41.     Il passe en Syrie et en Cilicie où il fortifie les communautés.

Chapitre 16.

Paulos s’adjoint Timotheos

1.     Il gagne Derbé et Lystres, où voici un adepte du nom de Timotheos;
il est le fils d’une Judéenne qui a adhéré, mais d’un père hellène.
2.     Il a bon renom, au témoignage des frères de Lystres et d’Iconion.
3.     Paulos le veut pour sortir avec lui. Il le prend et le circoncit
à cause des Iehoudîm qui sont dans ces lieux:
oui, ils savaient tous que son père était un Hellène.
4.     Quand ils passent dans les villes, ils transmettent,
pour qu’elles soient respectées,
les règles décidées par les envoyés et les anciens à Ieroushalaîm.
5.     Les communautés se fortifient dans l’adhérence;
elles surabondent de jour en jour.

Voyages

6.     Ils passent en Phrygie et au pays des Galates:
oui, le souffle sacré les empêchait de dire la parole en Asie.
7.     À leur venue en Mysie, ils se préparent à aller en Bithynie;
mais le souffle de Iéshoua‘ ne le leur permet pas.
8.     Ils traversent la Mysie et descendent à Trôas.
9.     Pendant la nuit, Paulos a une vision; et voici,
un homme, un Macédonien, debout le supplie et dit:
« Passe en Macédoine. Aide-nous ! »
10.     Après avoir vu cette vision, vite nous cherchons à sortir en Macédoine:
oui, nous savons qu’Elohîms nous appelle à aller là annoncer le message.
11.     De Trôas, nous gagnons le large
et cinglons droit sur Samothrace; puis, le lendemain, sur Neapolis,
12.     et de là à Philippoï, elle, la première ville de ce côté de la Macédoine,
une colonie. Nous passons quelques jours dans cette ville.
13.     Le shabat, nous sortons hors de la ville, sur la rive d’un fleuve
où nous pensions que se faisait la prière.
Nous nous asseyons et parlons aux femmes réunies là.
14.     Une femme fervente d’Elohîms, nommée Lydia,
une marchande de pourpre de la ville de Thyatire, écoute,
et l’Adôn lui ouvre le coeur
pour qu’elle prête attention à ce que disait Paulos.
15.     Elle se fait immerger, elle et sa maison. Elle supplie et nous dit:
« Puisque vous me jugez digne d’adhérer à l’Adôn,
entrez donc dans ma maison et restez-y. » Elle nous oblige.
16.     Et c’est, quand nous allons à la prière,
une servante possédée par un souffle de pythie nous rencontre.
Elle rapporte beaucoup de profit à ses maîtres par ses divinations.
17.     Elle va derrière Paulos et derrière nous en criant:
« Ces hommes sont les serviteurs d’Él le Sublime.
Ils vous annoncent la route du salut. »
18.     Elle fait ainsi pendant plusieurs jours.
Paulos, excédé, se tourne et crie au souffle:
« Je t’enjoins au nom de Iéshoua‘ le messie de sortir d’elle. »
Il sort à cet instant même.

Prison et libération

19.     Ses maîtres voient sortir l’espérance de leurs gains.
Ils s’emparent de Paulos et de Silas
et les tirent sur le marché, en face des chefs.
20.     Ils les emmènent devant les juges et disent:
« Ces hommes troublent fort notre ville.
Ce sont des Iehoudîm.
21.     Ils annoncent des coutumes qu’il n’est pas légal pour nous
d’accepter ni de pratiquer, étant Romains. »
22.     La foule aussi se soulève contre eux.
Les stratèges font arracher leurs vêtements et ordonnent de les fouetter.
23.     Après qu’ils les ont chargés de nombreux coups, ils les jettent en prison.
Ils enjoignent au geôlier de bien les garder.
24.     Et lui, il fait selon cette injonction:
il les jette dans le cachot intérieur,
et il met leurs pieds aux entraves de bois.
25.     Vers minuit, Paulos et Silas prient et chantent Elohîms.
Les prisonniers les écoutent.
26.     Et c’est soudain un grand séisme, il ébranle les fondations de la prison.
Sur l’heure, toutes les portes s’ouvrent et tous les liens disparaissent.
27.     Le gardien de la prison est tiré de son sommeil.
Voyant ouvertes les portes de la prison,
il dégaine son épée et veut se tuer:
il pense que les prisonniers ont fui.
28.     Mais Paulos crie d’une voix forte et dit:
« Ne te fais rien de mal. Oui, nous sommes tous ici. »
29.     Il demande des lumières, bondit et, tremblant,
il tombe aux pieds de Paulos et de Silas.
30.     Il les fait sortir et dit: « Adôn, que dois-je faire pour être sauvé ? »
31.     Ils disent: « Adhère à l’Adôn Iéshoua‘,
et tu seras sauvé, toi et ta maison. »
32.     Ils lui disent la parole de l’Adôn, avec tous ceux de sa maison.
33.     Il les prend avec lui, à cet instant même de la nuit, lave leurs plaies.
Puis il se fait immerger, lui avec tous les siens, sur-le-champ.
34.     Il les fait monter dans sa maison, sert la table
et, exultant avec tous les siens, il adhère à Elohîms.

35.     C’est le jour, les stratèges envoient les licteurs dire:
« Renvoie ces hommes. »
36.     Le geôlier annonce ces paroles à Paulos et dit:
« Les juges envoient dire de vous renvoyer.
Maintenant, sortez ! Allez en paix ! »
37.     Mais Paulos leur dit:
« Ils nous ont battus publiquement, sans jugement,
nous qui sommes des hommes romains; ils nous ont jetés en prison.
Et maintenant, à la dérobée, ils nous renvoient !
Ah, non ! Qu’ils viennent eux-mêmes nous faire sortir. »
38.     Les licteurs annoncent ces mots aux stratèges.
Ils frémissent en entendant que ce sont des Romains.
39.     Ils viennent, les réconfortent, les conduisent dehors,
et les prient de s’en aller de la ville.
40.     Ils sortent de la prison et entrent chez Lydia.
Ils voient les frères et les réconfortent. Puis ils partent.

Chapitre 17.

En Grèce

1.     Après avoir traversé Amphipolis et Apollônia,
ils viennent à Thessalonique,
où se trouve une synagogue des Iehoudîm.
2.     Paulos entre chez eux selon son habitude
et débat avec eux des Écrits pendant trois shabats.
3.     Il explique et expose que le messie devait souffrir
et se lever d’entre les morts;
puis: « Le messie, c’est ce Iéshoua‘ que je vous annonce. »
4.     Quelques-uns d’entre eux sont persuadés.
Ils deviennent le lot de Paulos et Silas
avec aussi une multitude de fervents parmi les Hellènes,
et aussi bon nombre de femmes de premier rang.
5.     Mais les Iehoudîm, pris de jalousie,
ramassent sur le marché quelques voyous,
rassemblent une foule, font du tumulte dans la ville,
et se présentent à la maison de Iasôn.
Ils les cherchent pour les traduire devant le peuple.
6.     Mais ils ne les trouvent pas.
Ils traînent Iasôn et quelques frères en face des chefs de la ville,
crient et disent: « Ceux qui bouleversent l’univers, les voici présents.
Ils sont aussi venus ici,
7.     et Iasôn les accueille chez lui.
Eux tous contreviennent aux édits de Caesar.
Ils disent qu’il y a un autre roi, Iéshoua‘. »
8.     Ils troublent la foule et les chefs de la ville qui entendent cela.
9.     Ils prennent une caution des mains de Iasôn et des autres,
puis ils les renvoient.
10.     Les frères s’empressent aussitôt de faire partir Paulos et Silas,
de nuit, à Bérée.
Arrivés là, ils vont à la synagogue des Iehoudîm.
11.     Ceux-ci sont plus nobles que ceux de Thessalonique.
Ils accueillent la parole de toute leur ardeur,
ils scrutent les Écrits jour après jour, pour savoir s’il en est bien ainsi.
12.     Beaucoup d’entre eux adhèrent, et aussi, parmi les Hellènes,
des femmes importantes de bon nombre d’hommes.
13.     Mais quand les Iehoudîm de Thessalonique savent que Paulos
annonce aussi à Bérée la parole d’Elohîms,
ils y viennent encore exciter et troubler la foule.
14.     Les frères s’empressent de faire aller Paulos en direction de la mer.
Silas et Timotheos restent là.
15.     Ceux qui escortent Paulos le conduisent jusqu’à Athènes.
Ils reçoivent, pour Silas et Timotheos,
l’ordre de venir vers lui au plus vite;
puis ils sortent.

Au Dieu inconnu

16.     Et c’est, tandis que Paulos les attend à Athènes,
il sent brûler son souffle en lui,
au spectacle de cette ville remplie d’idoles.
17.     Il débat donc dans la synagogue avec les Iehoudîm et avec les fervents,
et sur l’agora, jour après jour, avec ceux qu’il rencontre.
18.     Même, quelques philosophes, épicuriens et stoïciens, l’abordent aussi.
D’aucuns disent: « Que veut dire ce picoreur de semences ? »
D’autres: « Il paraît être un annonciateur de dieux étrangers. »
Oui, il leur annonçait Iéshoua‘ et le Relèvement.
19.     Ils le prennent avec eux et le conduisent à l’Aréopage, disant:
« Pouvons-nous comprendre ce nouvel enseignement dont tu parles ?
20.     Oui, ce sont des paroles étranges que tu fais entrer dans nos oreilles.
Nous voulons comprendre ce que cela veut dire. »
21.     Tous les Athéniens et les étrangers établis là ne passaient leur temps
qu’à dire ou à entendre des nouveautés.
22.     Debout, Paulos, au milieu de l’Aréopage, dit:
« Hommes d’Athènes !
En tout, je vous vois comme les plus religieux.
23.     Oui, en passant et considérant vos monuments religieux,
j’ai trouvé même un autel sur lequel il était écrit:
‹ Au Dieu inconnu. ›
Celui que vous servez donc sans le connaître,
celui-là, moi, je vous l’annonce.
24.     Le Dieu qui a fait l’univers et tout ce qui s’y trouve,
étant le maître du ciel et de la terre,
n’habite pas les temples faits de mains d’hommes.
25.     Les mains de l’homme ne le servent pas non plus,
comme s’il avait besoin de quoi que ce soit,
lui qui donne à tous vie, haleine et tout.
26.     Il a tiré d’un seul toutes les nations des hommes
et les a fait habiter sur toute la face de la terre.
Il leur a fixé les temps qui leur sont imposés
et les frontières de leur établissement,
27.     afin qu’ils cherchent la divinité, si possible, comme à tâtons,
et la trouvent. Elle n’est certes pas loin de chacun de nous.
28.     En elle nous vivons, nous nous mouvons et nous sommes.
Et comme l’ont même dit certains de vos poètes:
‹ Oui, nous sommes aussi de sa race. ›
29.     Étant donc de la race d’Elohîms, nous ne devons pas penser
que la divinité soit semblable à de l’or, de l’argent, de la pierre,
oeuvrés par la technique et la pensée des hommes.
30.     Détournant donc les yeux des âges de l’ignorance,
Elohîms annonce maintenant à tous les hommes, de partout,
de faire retour à lui,
31.     parce qu’il a fixé un jour pour juger la terre avec justice,
par un homme qu’il a désigné, donnant à tous une garantie
en le relevant d’entre les morts. »
32.     Quand ils entendent « un relèvement d’entre les morts »,
les uns se moquent et d’autres disent:
« Nous t’entendrons là-dessus une autre fois. »
33.     Paulos sort ainsi du milieu d’eux.
34.     Mais certains d’entre eux s’attachent à lui et adhèrent,
parmi lesquels Dionysios de l’Aréopage,
une femme nommée Damaris, et d’autres avec eux.

Chapitre 18.

À Corinthe

1.     Après cela, Paulos sort d’Athènes et va à Corinthe.
2.     Il trouve là un Iehoudi nommé Akylas, originaire du Pont,
qui venait tout juste d’Italie avec Priscilla sa femme,
parce que Claudius avait ordonné à tous les Iehoudîm
de s’éloigner de Rome.
3.     Il se rapproche d’eux. Ils sont du même métier;
il reste donc chez eux pour travailler.
Oui, ils sont de leur métier des fabricants de tentes.
4.     Il débat, tous les shabats, à la synagogue,
et s’efforce de persuader Iehoudîm et Hellènes.
5.     Une fois Silas et Timotheos revenus de Macédoine,
Paulos insiste pour témoigner par la parole,
auprès des Iehoudîm, que Iéshoua‘ est le messie.
6.     Mais ils résistent et blasphèment.
Il secoue ses vêtements et leur dit:
« Votre sang sur votre tête !
Moi, j’en serai pur. Je m’en irai désormais vers les goîm. »
7.     Il s’éloigne de là et vient dans la maison d’un nommé Titius Iustus,
fervent d’Elohîms, dont la maison est proche de la synagogue.
8.     Crispus, le chef de la synagogue, adhère à l’Adôn,
avec toute sa maison et beaucoup de Corinthe.
Ils entendent, adhèrent et se font immerger.
9.     L’Adôn dit à Paulos, dans une vision, la nuit:
« Ne frémis pas, mais parle, ne te tais pas !
10.     Oui, je suis avec toi.
Nul ne mettra la main sur toi pour te faire du mal.
Un peuple nombreux est à moi dans cette ville. »
11.     Il demeure là un an et six mois.
Il enseigne parmi eux la parole d’Elohîms.
12.     Comme Galliôn est le proconsul d’Achaïe,
les Iehoudîm se lèvent d’un commun accord contre Paulos.
13.     Ils le conduisent devant le tribunal et disent:
« Celui-ci persuade les hommes de servir Elohîms contre la Tora. »
14.     Paulos va ouvrir la bouche, mais Galliôn dit aux Iehoudîm:
« Si c’était à propos d’un délit ou d’un crime grave, Iehoudîm,
je vous accepterais, comme de juste.
15.     Mais c’est une question de paroles, de noms, et d’une tora qui est la vôtre.
Voyez vous-mêmes. Je ne veux pas être juge en cela. »
16.     Et il les renvoie du tribunal.
17.     Alors tous s’emparent de Sôsthenès, le chef de la synagogue,
et le battent en face du tribunal.
De cela non plus Galliôn ne se soucie pas.

Nouveaux voyages

18.     Paulos demeure là de nombreux jours, puis il se sépare de ses frères.
Il monte en bateau pour aller en Syrie, avec Priscilla et Aquilas.
Il se fait tondre la tête à Cenchrées; oui, il avait fait un voeu.
19.     Ils viennent à Éphèse, où il les quitte.
Il entre à la synagogue et débat avec des Iehoudîm.
20.     Ils le prient de rester plus de temps; il n’y consent pas,
21.     mais en se séparant d’eux il dit:
« Je reviendrai de nouveau chez vous, si Elohîms le veut. »
D’Éphèse, il gagne le large.
22.     Il débarque à Césarée et monte saluer la communauté.
Puis il descend à Antioche.
23.     Il demeure là quelque temps, puis il sort
et passe au pays des Galates et en Phrygie,
où il fortifie tous les adeptes.

24.     Un certain Iehoudi nommé Apollôs, originaire d’Alexandrie,
un homme éloquent, vient à Éphèse.
Il est puissant en Écrits.
25.     Il avait été instruit de la voie de l’Adôn
et parlait, bouillonnant de souffle,
en enseignant exactement ce qui concernait Iéshoua‘,
connaissant seulement l’immersion de Iohanân.
26.     Il commence à enseigner avec assurance dans la synagogue.
Aquilas et Priscilla l’entendent, le prennent chez eux,
et lui expliquent plus exactement la voie d’Elohîms.
27.     Il désire aller en Achaïe.
Les frères l’y encouragent et écrivent aux adeptes de l’accueillir.
Il arrive et aide beaucoup, par chérissement, ceux qui ont adhéré.
28.     Oui, avec force, il réfute publiquement les Iehoudîm.
Il leur démontre par les Écrits que le messie, c’est Iéshoua‘.

Chapitre 19.

Paulos à Éphèse

1.     Et c’est, quand Apollôs se trouve à Corinthe,
Paulos traverse le haut pays et descend à Éphèse,
où il trouve quelques adeptes.
2.     Il leur dit: « Est-ce que vous avez reçu le souffle sacré
quand vous avez adhéré ? » Ils lui disent:
« Mais nous n’avons même pas entendu dire qu’il y eût un souffle sacré ! »
3.     Il leur dit: « En quoi avez-vous été immergés ? »
Ils disent: « En l’immersion de Iohanân. »
4.     Paulos dit: « Iohanân a immergé de l’immersion du retour.
Il a dit au peuple d’adhérer à celui qui viendrait après lui,
c’est-à-dire à Iéshoua‘. »
5.     Ils entendent et se font immerger au nom de l’Adôn Iéshoua‘.
6.     Paulos leur impose les mains, et le souffle sacré vient sur eux.
Ils parlent en langues et sont inspirés.
7.     En tout, une douzaine d’hommes.
8.     Paulos entre à la synagogue et parle là avec assurance.
Pendant trois mois, il débat avec eux
et cherche à les persuader du royaume d’Elohîms.
9.     Certains d’entre eux s’endurcissent et n’adhèrent pas.
Ils discutent la route, en face de la multitude.
Il s’écarte d’eux et prend à part les adeptes.
Jour après jour, il débat avec eux dans l’école de Tyrannos.
10.     Il en est ainsi pendant deux ans.
Tous les habitants de l’Asie, Iehoudîm et Hellènes,
peuvent entendre la parole de l’Adôn.
11.     Elohîms fait des prodiges pas ordinaires par les mains de Paulos,
12.     si bien qu’ils portaient aux infirmes
des mouchoirs ou des linges de son corps.
Les maladies s’écartaient d’eux, les souffles criminels sortaient d’eux.
13.     Certains parmi les Iehoudîm, eux aussi exorcistes itinérants,
s’essayent à invoquer le nom de l’Adôn Iéshoua‘
sur ceux qui avaient des souffles criminels.
Ils disent: « Je vous adjure par ce Iéshoua‘ que Paulos crie. »
14.     Ceux qui font cela sont les sept fils d’un certain Sceuas,
un Iehoudi, un grand desservant.
15.     Le souffle criminel leur répond et dit:
« Iéshoua‘, je le pénètre; Paulos, je le connais. Mais vous, qui êtes-vous ? »
16.     Et l’homme possédé par le souffle criminel se précipite sur eux,
les maîtrise tous, les malmène si fort
qu’ils fuient de cette maison, nus et blessés.
17.     Cela est connu par tous les Iehoudîm et les Hellènes établis à Éphèse.
Le frémissement tombe sur tous
et le nom de l’Adôn Iéshoua‘ est magnifié.
18.     Et beaucoup de ceux qui avaient adhéré
viennent faire leurs aveux et avouer leurs pratiques.
19.     Plusieurs de ceux qui s’occupaient de magie
apportent leurs livres et les brûlent devant tous.
Ils évaluent leur prix: cinquante mille pièces d’argent.
20.     Ainsi, par la puissance de l’Adôn, la parole croît et devient forte.

Projets

21.     Quand cela est accompli, Paulos met dans son souffle de traverser
la Macédoine et l’Achaïe, pour aller à Ieroushalaîm.
Il dit: « Après avoir été là, il me faudra aussi voir Rome. »
22.     Il envoie deux de ses auxiliaires en Macédoine, Timotheos et Erastos.
Lui-même prend encore un temps en Asie.

L’Artémis d’Éphèse

23.     Et c’est, à cette époque, un trouble surgit,
non sans gravité, à propos de la route.
24.     Oui, un ciseleur d’argent nommé Dèmètrios
faisait des temples d’Artémis en argent
et procurait un travail non négligeable aux artisans.
25.     Il les réunit, ainsi que les ouvriers des métiers similaires, et dit:
« Hommes, vous savez que de ce travail provient notre richesse.
26.     Et, vous le voyez et l’entendez,
non seulement à Éphèse, mais dans presque toute l’Asie,
ce Paulos persuade et écarte à sa suite une grande foule
en disant: ‹ Ce ne sont pas des dieux, ceux qui sont faits par des mains. ›
27.     Non seulement cela menace pour nous notre part,
qui risque de faire faillite,
mais encore le sanctuaire de la grande déesse Artémis
serait compté pour rien et son prestige serait abattu,
elle que l’Asie et l’univers adorent. »
28.     Quand ils entendent, ils se remplissent d’écume, ils crient et disent:
« Elle est grande, l’Artémis des Éphésiens. »
29.     Toute la ville se remplit d’une grande confusion.
Ils se ruent d’un seul élan au théâtre,
en entraînant avec eux Gaius et Aristarchos, originaires de Macédoine:
ce sont des compagnons de voyage de Paulos.
30.     Paulos veut pénétrer au milieu du peuple;
mais les adeptes ne le lui permettent pas.
31.     Plusieurs asiarques aussi, qui étaient ses amis,
envoient le supplier de ne pas s’exposer au théâtre.
32.     Là, les uns criaient ceci, les autres cela.
Oui, c’était une grande confusion dans l’assemblée.
La plupart ne savaient pas pourquoi ils s’étaient réunis.
33.     Ils font sortir de la foule Alexandros: les Iehoudîm le poussaient en avant.
Alexandros fait un signe de la main.
Il cherche à se justifier devant le peuple.
34.     Mais ils savent qu’il est un Iehoudi.
Et c’est, tous, d’une seule voix, pendant près de deux heures, ils crient:
« Elle est grande, l’Artémis des Éphésiens. »
35.     Le grammate de la ville calme la foule. Il dit: « Hommes d’Éphèse !
Qui donc, parmi les hommes, ne sait pas
que la ville des Éphésiens est la gardienne du temple de la grande Artémis
et de ce qui est tombé du ciel ?
36.     Puisqu’il est impossible de contester ces paroles,
vous devez rester calmes et ne rien faire avec précipitation.
37.     Oui, vous avez amené ces hommes
qui ne sont ni des sacrilèges, ni des blasphémateurs de notre déesse.
38.     Si donc Dèmètrios et les artisans qui sont avec lui
ont une parole contre quelqu’un,
voici, nous avons les audiences du tribunal et des proconsuls.
Qu’ils aillent se battre les uns les autres en justice.
39.     Si vous cherchez à débattre d’un autre propos,
il en sera tranché dans l’assemblée réunie en vertu de la loi.
40.     Par surcroît, nous sommes en danger
d’être accusés de sédition pour aujourd’hui:
nous n’avons pas de raison pour rendre compte de cet attroupement. »
Quand il achève de prononcer ces mots, il renvoie l’assemblée.

Chapitre 20.

Encore des voyages

1.     Quand le tumulte a cessé, Paulos convoque les adeptes.
Il les réconforte et leur fait ses adieux, puis il part pour la Macédoine.
2.     Il traverse ces parages et les réconforte avec une grande éloquence;
puis il vient en Hellade.
3.     Il demeure là trois mois.
Puis, quand il est sur le point de gagner le large pour la Syrie,
les Iehoudîm trament contre lui des complots.
Il se décide à revenir par la route de Macédoine.
4.     Alors l’accompagnent Sôpatros, le fils de Pyrrhos, de Bérée,
Aristarchos et Secundus de Thessalonique, Gaius de Derbé et Timotheos,
les Asiates Tychicos et Trophimos.
5.     Ceux-là nous précèdent et nous attendent à Trôas.
6.     Nous sortons nous-mêmes de Philippes par mer
après les jours des Azymes.
Au bout de cinq jours nous venons à Trôas, où nous passons sept jours.
7.     Et c’est le premier jour après le shabat.
Nous nous rassemblons pour partager le pain.
Paulos s’entretient avec eux. Il doit sortir le lendemain,
mais il prolonge la parole jusqu’à minuit.
8.     Il y a un bon nombre de lampes à l’étage où nous sommes rassemblés.
9.     Un jeune homme, nommé Eutychos, assis sur la fenêtre,
est pris par un profond sommeil.
Paulos discourt toujours.
Entraîné par le sommeil, il tombe du troisième étage en bas.
Ils le relèvent mort.
10.     Paulos descend, se penche sur lui, l’étreint et dit:
« Ne vous affolez pas: oui, son être est en lui. »
11.     Il monte ensuite, partage le pain, mange,
et converse d’abondance avec eux jusqu’à l’aube. Puis il sort.
12.     Ils emmènent le garçon vivant, et ils sont réconfortés sans mesure.
13.     Nous, nous avions pris les devants en bateau.
Nous gagnons le large vers Assos, où nous devons reprendre Paulos.
Oui, il l’avait ainsi ordonné, préférant aller à pied.
14.     Il nous rejoint à Assos. Nous l’embarquons et nous venons à Mitylène.
15.     De là nous faisons voile et le lendemain nous passons devant Chios.
Le jour suivant, nous passons Samos, puis le lendemain
nous arrivons à Milet.
16.     Oui, Paulos avait jugé de passer au large d’Éphèse
pour ne pas perdre de temps en Asie.
Oui, il se hâtait pour être à Ieroushalaîm, si possible,
pour la fête de Shabou‘ot.

Paulos parle aux anciens d’Éphèse

17.     De Milet il envoie à Éphèse appeler les anciens de la communauté.
18.     Ils arrivent à lui. Il leur dit:
« Vous savez comment je me suis conduit avec vous tout le temps
depuis le premier jour où j’ai posé le pied en Asie;
19.     comment j’ai servi l’Adôn en toute humilité, avec des larmes,
dans les épreuves que m’ont values les complots des Iehoudîm.
20.     Je n’ai reculé devant rien qui puisse vous être utile
pour vous annoncer le message,
vous enseigner en public comme dans chaque maison,
21.     témoignant devant les Iehoudîm et les Hellènes
du retour à Elohîms et de l’adhérence à notre Adôn Iéshoua‘.
22.     Et maintenant, voici, lié moi-même par le souffle,
je vais à Ieroushalaîm, ne sachant pas ce qui m’y arrivera,
23.     sauf que le souffle sacré témoigne de ville en ville,
disant que chaînes et tribulations m’attendent.
24.     Mais je ne fais aucun cas de mon être, pourvu que je termine ma course,
et le service que j’ai reçu de l’Adôn Iéshoua‘:
témoigner pour l’annonce du chérissement d’Elohîms.
25.     Maintenant, voici, je sais, moi, que vous ne verrez plus mes faces,
vous tous au milieu desquels j’ai cheminé en criant le royaume.
26.     Aussi je témoigne devant vous en ce jour
que je suis pur du sang de vous tous.
27.     Non, je n’ai rien épargné pour vous annoncer tout le dessein d’Elohîms.
28.     Aussi prenez garde à vous-mêmes et à tout le troupeau
dont le souffle sacré vous a constitués les gardiens,
pour paître la communauté d’Elohîms,
qu’il s’est acquise par son propre sang.
29.     Moi, je le sais, après mon départ, des loups cruels entreront parmi vous.
Ils n’épargneront pas le troupeau.
30.     En votre propre sein se lèveront aussi des hommes
qui diront des paroles criminelles, pour entraîner derrière eux les adeptes.
31.     Aussi, veillez et souvenez-vous que pendant trois ans, jour et nuit,
je n’ai cessé d’admonester en larmes chacun d’entre vous.
32.     Maintenant, je vous remets à Elohîms et à la parole de son chérissement
qui a pouvoir de bâtir et de vous donner héritage
parmi tous les consacrés.
33.     Je n’ai convoité l’argent, l’or, ni le vêtement de personne.
34.     Vous-mêmes savez que ces mains ont pourvu à mes besoins
et aux besoins de ceux qui sont allés avec moi.
35.     En tout je vous l’ai fait voir:
à nous de soutenir les faibles en peinant ainsi,
dans le souvenir des paroles de l’Adôn Iéshoua‘, qui a lui-même dit:
‹ En marche, plutôt donner que recevoir ! › »
36.     Après avoir dit cela, il plie les genoux et prie avec eux tous.
37.     Et c’est pour tous un grand gémissement. Ils se jettent au cou de Paulos
et l’embrassent avec ferveur,
38.     très affligés par la parole qu’il a dite:
« Vous ne verrez plus jamais mes faces. »
Puis ils l’escortent jusqu’au bateau.

Chapitre 21.

Vers Ieroushalaîm

1.     Et c’est, quand nous avons gagné le large,
après nous être arrachés à eux, filant droit nous arrivons à Cos,
et le lendemain à Rhodes, et de là à Patara.
2.     Là, nous trouvons un bateau pour faire la traversée vers la Phénicie.
Nous y montons pour gagner le large.
3.     Nous apercevons Chypre, nous la laissons à notre gauche,
nous naviguons vers la Syrie. Nous descendons à Sor,
car le bateau doit y débarquer sa cargaison.
4.     Nous trouvons les adeptes et nous demeurons là sept jours.
Ils disent à Paulos, selon le souffle, de ne pas monter à Ieroushalaîm.
5.     Et c’est, quand ces jours s’achèvent pour nous,
nous sortons pour aller notre route.
Ils nous escortent tous avec femmes et enfants jusqu’à la porte de la ville.
Nous plions genoux sur le rivage de la mer et nous prions.
6.     Nous nous arrachons les uns aux autres
et nous nous embarquons sur le bateau, tandis qu’ils reviennent chez eux.
7.     Nous terminons notre traversée et descendons de Sor à Ptolémaïs.
Nous saluons les frères et restons un jour avec eux.
8.     Le lendemain, nous sortons, allons à Césarée,
et entrons dans la maison de Philippos l’annonciateur, l’un des sept.
Nous restons chez lui.
9.     Il a quatre filles, vierges, inspirées.
10.     Tandis que nous demeurons là quelques jours,
un inspiré descend de Iehouda, un nommé Hagabos.
11.     Il vient vers nous, enlève la ceinture de Paulos,
s’en lie les mains et les pieds;
puis il dit: « Ainsi dit le souffle sacré:
‹ L’homme dont voici la ceinture,
les Iehoudîm le lieront ainsi à Ieroushalaîm,
et ils le livreront aux mains des goîm ›. »
12.     Quand nous entendons cela, nous le supplions,
nous et les hommes du lieu, de ne pas monter à Ieroushalaîm.
13.     Alors Paulos répond et dit: « Pourquoi pleurez-vous à me briser le coeur ?
Moi, voici, je suis prêt non seulement à être lié,
mais même à mourir à Ieroushalaîm pour le nom de l’Adôn Iéshoua‘. »
14.     Et comme il ne se laisse pas persuader,
nous nous calmons et nous disons: « Que le vouloir de l’Adôn soit fait ! »

Paulos reçu à Ieroushalaîm

15.     Après ces jours, nous faisons nos préparatifs
et nous montons à Ieroushalaîm.
16.     Des adeptes de Césarée viennent aussi avec nous.
Ils nous amènent nuiter dans la maison d’un certain Mnason,
de Chypre, un ancien adepte.
17.     Quand nous arrivons à Ieroushalaîm,
les frères nous accueillent avec allégresse.
18.     Le lendemain, Paulos entre avec nous chez Ia‘acob.
Arrivent tous les anciens.
19.     Il les salue et leur raconte en détail
tout ce qu’Elohîms a fait aux goîm par son service.
20.     Ils l’entendent, glorifient Elohîms et lui disent:
« Tu vois, frère, combien de myriades sont, parmi les Iehoudîm,
ceux qui adhèrent. Tous sont pleins de zèle pour la tora.
21.     Or, ils ont entendu dire de toi que tu enseignes
à tous les Iehoudîm dispersés parmi les goîm à apostasier Moshè,
en leur disant de ne pas circoncire leurs enfants
et de ne pas marcher selon les coutumes.
22.     Qu’en est-il donc ? Ils vont sûrement entendre que tu es arrivé.
23.     Fais donc ce que nous te disons.
Voici, quatre hommes avec nous, liés par des voeux de nazirs.
24.     Prends-les, purifie-toi avec eux
et paie pour qu’ils se fassent tondre la tête.
Tous reconnaîtront que ce qu’ils ont entendu dire de toi n’est rien,
mais que tu marches en gardant, toi aussi, la tora.
25.     À propos des goîm qui adhèrent, nous avons écrit
ce dont nous avions jugé bon qu’ils se gardent:
des viandes sacrifiées aux idoles, du sang,
de la viande étouffée et de la puterie. »
26.     Alors Paulos prend les hommes, et, purifié avec eux,
le lendemain, il entre au sanctuaire et annonce
que les jours de leur purification seront remplis
après que l’offrande de chacun d’eux sera offerte.

Nouvelle arrestation de Paulos

27.     Comme les sept jours vont être remplis,
les Iehoudîm d’Asie le voient dans le sanctuaire.
Ils ameutent toute la foule et jettent les mains sur lui.
28.     Ils crient: « Hommes d’Israël, au secours !
Voici un homme qui enseigne à tous, partout,
contre ce peuple, contre la tora, contre ce lieu !
Il a même fait entrer des Hellènes dans le sanctuaire,
il a contaminé ce lieu consacré ! »
29.     Oui, ils avaient vu dans la ville, avec lui, Trophimos d’Éphèse,
et ils pensaient que Paulos l’avait fait entrer dans le sanctuaire.
30.     Toute la ville se met en branle, le peuple accourt.
Ils s’emparent de Paulos, le tirent hors du sanctuaire
et ils en ferment aussitôt les portes.
31.     Ils cherchent à le mettre à mort;
mais la rumeur en vient au tribun de la cohorte:
« Ieroushalaîm est tout entière dans la confusion. »
32.     Sur-le-champ, celui-ci prend avec lui
des hommes d’armes et des centeniers et se précipite sur eux.
Quand ils voient le tribun et les hommes d’armes,
ils cessent de frapper Paulos.
33.     Alors le tribun avance, s’empare de lui, ordonne de le lier à deux chaînes.
Puis il s’enquiert: « Qui est-ce ? Et qu’a-t-il fait ? »
34.     Ils crient, les uns ceci, les autres cela, dans la foule.
Il ne peut rien savoir de clair à cause de l’intensité du tumulte.
Il ordonne de le conduire à la caserne.
35.     Et c’est, en arrivant sur les marches, les soldats doivent le porter
à cause de la violence de la foule.
36.     Oui, la multitude du peuple le suit en criant: « Enlève-le ! »
37.     Sur le point d’entrer dans la caserne, Paulos dit au tribun:
« M’est-il permis de te parler ? » Il répond: « Tu connais le grec ?
38.     N’es-tu pas le Misri qui, ces jours passés,
a soulevé et conduit au désert les quatre mille sicaires ? »
39.     Paulos dit: « Moi, je suis un homme, un Iehoudi de Tarse en Cilicie,
citoyen d’une ville qui n’est pas sans renom.
Je te prie, permets-moi de parler au peuple. »
40.     Il le lui permet. Paulos, debout sur les marches,
fait signe de la main à la foule.
C’est un grand silence.
Il s’adresse à eux en langue hébraïque et dit:

Chapitre 22.

Discours de Paulos aux Iehoudîm

1.     « Hommes, frères et pères, entendez de moi ma défense
maintenant en face de vous. »
2.     Quand ils entendent qu’il leur parle en langue hébraïque,
ils se font encore plus silencieux.
3.     Il dit: « Je suis un homme, un Iehoudi, né à Tarse en Cilicie,
élevé dans cette ville, instruit aux pieds de Gamliél.
J’ai reçu l’enseignement de la tora de nos pères dans toute sa précision,
plein de zèle pour Elohîms, comme vous l’êtes tous aujourd’hui.
4.     J’ai persécuté à mort cette route;
j’ai lié et livré à la prison hommes et femmes.
5.     Comme le grand desservant et toute l’assemblée des anciens l’attestent,
j’ai même reçu d’eux des lettres pour les frères de Damas.
Je suis parti pour amener liés à Ieroushalaîm
ceux de là-bas afin qu’ils soient punis.
6.     Et c’est, quand j’allais et approchais de Damas, vers midi,
soudain, du ciel, une grande lumière m’a enveloppé de son éclat.
7.     Je suis tombé à terre et, entendant une voix qui me parle:
‹ Shaoul, Shaoul, pourquoi me persécutes-tu ? ›
8.     Je réponds et dis: ‹ Qui es-tu, Adôn ? ›
Il me dit: ‹ Moi, je suis Iéshoua‘ le Nazoréen, que tu persécutes. ›
9.     Ceux qui étaient avec moi virent la lumière,
mais n’entendirent pas la voix de qui me parlait.
10.     Et je dis: ‹ Que ferai-je, Adôn ? ›
L’Adôn me dit: ‹ Lève-toi, va à Damas;
il te sera dit là tout ce qu’il t’est commandé de faire. ›
11.     Moi, je ne pouvais plus rien voir, à cause de l’éclat de cette lumière.
Ceux qui étaient avec moi me conduisirent par la main et je vins à Damas.
12.     Un homme fervent selon la tora, un certain Hananyah,
de bon renom d’après tous les Iehoudîm établis là,
13.     vint à moi, se présenta et dit: ‹ Shaoul, frère, vois ! ›
Et au même instant, je le vis.
14.     Il dit: ‹ L’Elohîms de nos pères t’a choisi d’avance
pour pénétrer son vouloir, pour regarder le juste,
et pour entendre la voix de sa bouche.
15.     Tu seras témoin pour lui, devant tous les hommes,
de ce que tu as vu et entendu.
16.     Et maintenant, pourquoi tardes-tu ? Lève-toi, fais-toi immerger,
lave-toi de tes fautes en invoquant son nom. ›
17.     Et c’est, quand je revins à Ieroushalaîm, je priais au sanctuaire;
18.     et tombant en extase, je le vis me parler:
‹ Hâte-toi, sors vite de Ieroushalaîm,
parce qu’ils n’accepteront pas ton témoignage sur moi. ›
19.     Et moi je dis: ‹ Adôn, ils ont appris que j’ai jeté en prison
et fait battre de synagogue en synagogue ceux qui adhéraient à toi.
20.     Quand fut répandu le sang de Stephanos, ton témoin,
j’étais, moi aussi, présent et d’accord avec eux:
je gardais les vêtements de ses tueurs. ›
21.     Il me dit: ‹ Va ! Moi, vers les goîm, au loin, je t’envoie. › »

Flagelle-t-on un Romain ?

22.     Ils l’entendent jusqu’à cette parole,
puis ils élèvent la voix et disent:
« Enlevez de la terre un tel individu ! Il ne devrait pas vivre ! »
23.     Ils crient, secouent leurs manteaux et jettent de la poussière en l’air.
24.     Le tribun ordonne de le faire entrer dans la caserne.
Il dit de le soumettre à la question à coups de trique,
afin de savoir pourquoi ils criaient ainsi contre lui.
25.     Mais quand ils l’attachent avec des courroies,
il dit au centurion debout près de lui:
« Un homme, un Romain, et qui n’a même pas été condamné,
vous est-il permis de le flageller ? »
26.     Le centurion entend, s’approche du tribun et le prévient en disant:
« Que vas-tu faire ? Oui, cet homme est un Romain. »
27.     Le tribun s’approche et dit: « Dis-moi, es-tu Romain ? »
Il dit: « Oui. »
28.     Le tribun répond: « Contre une forte somme,
ce droit de cité, je l’ai acquis. »
Paulos dit: « Mais moi, je suis né avec. »
29.     Aussitôt, ceux qui allaient le mettre à la question s’éloignent.
Le tribun frémit, sachant que c’était un Romain qu’il avait fait lier.
30.     Le lendemain, il veut connaître clairement
de quoi les Iehoudîm l’accusent.
Il le fait délier de ses chaînes et ordonne de réunir
les chefs des desservants, ainsi que tout le sanhédrîn.
Il fait descendre Paulos et le place au milieu d’eux.

Chapitre 23.

Le sanhédrîn

1.     Paulos fixe du regard le sanhédrîn et dit: « Hommes frères !
J’ai vécu en toute bonne conscience pour Elohîms jusqu’à ce jour. »
2.     Mais Hananyah, le grand desservant,
commande à ceux qui sont près de lui
de le frapper sur la bouche.
3.     Alors Paulos lui dit: « Elohîms te frappera, mur blanchi !
Sièges-tu pour me juger selon la tora,
toi qui ordonnes de me battre en violant la tora ? »
4.     Ceux qui sont auprès de lui disent:
« Tu injuries le grand desservant d’Elohîms ! »
5.     Paulos dit: « J’ignorais, frères, que ce fût un grand desservant.
Oui, il est écrit: ‹ Tu n’outrageras pas le souverain de ton peuple. › »
6.     Paulos reconnaît qu’ils sont en partie des Sadouqîm
et en partie des Peroushîm.
Il crie au sanhédrîn:
« Hommes frères, moi, un Paroush, fils de Peroushîm,
je suis jugé à cause de l’espérance et du relèvement des morts. »
7.     Quand il dit cette parole, c’est la dispute
entre Sadouqîm et entre Peroushîm; la multitude se divise.
8.     Oui, les Sadouqîm disent qu’il n’y a pas de relèvement,
de messagers, ni de souffle;
et les Peroushîm déclarent l’un et l’autre.
9.     Et c’est un grand cri.
Quelques-uns des Sopherîm du parti des Peroushîm
se lèvent et protestent en disant:
« Nous ne trouvons rien de mal en cet homme.
Si un souffle ou un messager lui a parlé... ? »
10.     La dispute va grandissant.
Le tribun frémit que Paulos ne soit mis en pièces.
Il ordonne aux soldats de descendre,
de le prendre au milieu d’eux et de le conduire à la caserne.

Complot

11.     La nuit suivante, l’Adôn se présente à lui et dit: « Courage, Paulos !
Oui, de même que tu as témoigné pour moi à Ieroushalaîm,
ainsi tu devras, toi, témoigner aussi à Rome. »
12.     Le jour se lève, et les Iehoudîm complotent. Ils s’engagent par anathème
à ne pas manger ni boire, tant qu’ils n’auront pas tué Paulos.
13.     Ils sont plus de quarante à faire cette conjuration.
14.     Ils s’approchent des chefs des desservants et des anciens en disant:
« D’anathème, par anathème, nous nous sommes engagés
à ne rien manger avant d’avoir tué Paulos.
15.     Maintenant donc, expliquez au tribun, avec le sanhédrîn,
qu’il doit le faire comparaître devant vous,
sous prétexte de mener une enquête plus exacte à son sujet.
Nous, nous sommes prêts à le tuer avant qu’il n’approche. »
16.     Mais le fils de la soeur de Paulos apprend leur guet-apens.
Il arrive, entre à la caserne, où il l’annonce à Paulos.
17.     Paulos appelle un des centurions et lui dit:
« Emmène ce jeune homme au tribun: oui, il a une annonce pour lui. »
18.     Il le prend, le conduit au tribun et dit:
« Le prisonnier, Paulos, m’a appelé.
Il m’a prié de conduire auprès de toi ce jeune homme,
qui a une parole pour toi. »
19.     Le tribun le prend par la main, se retire à l’écart et s’enquiert:
« Qu’est-ce que tu as à m’annoncer ? »
20.     Il dit: « Les Iehoudîm se sont concertés pour te prier
de faire descendre demain Paulos devant le sanhédrîn,
comme s’ils voulaient enquêter avec plus d’exactitude.
21.     Mais toi, ne les crois pas, car ils tendent un piège.
Ils sont plus de quarante hommes qui se sont engagés par anathème
à ne manger ni boire avant de l’avoir tué.
Et maintenant, ils sont prêts et n’attendent que ton accord. »
22.     Le tribun renvoie le jeune homme et lui enjoint:
« Ne dis à personne que tu m’as découvert cela. »

Transfert à Césarée

23.     Il appelle deux centurions et leur dit:
« Préparez deux cents soldats pour aller à Césarée,
avec soixante-dix cavaliers et deux cents archers, dès neuf heures du soir.
24.     Des montures seront prêtes pour faire monter Paulos
afin de l’amener sain et sauf au procurateur Felix. »
25.     Il écrit une lettre en ces termes:
26.     « Claudius Lysias à l’excellent procurateur Felix, salut !
27.     Les Iehoudîm se sont emparés de cet homme
et ont cherché à le mettre à mort.
Je me suis présenté avec la troupe et l’ai délivré,
ayant appris qu’il est un Romain.
28.     J’ai voulu connaître de quoi ils l’accusaient:
je l’ai fait emmener devant leur sanhédrîn.
29.     J’ai trouvé qu’ils l’accusent sur des points contestés de leur tora,
et non pour ce qui mérite la mort ou les chaînes.
30.     Informé de ce qu’il y avait un complot contre cet homme,
je te l’ai aussitôt envoyé, enjoignant aussi à ses accusateurs
de parler de lui devant toi. »
31.     Les soldats prennent donc Paulos comme il leur est ordonné.
Ils le conduisent de nuit à Antipatris.
32.     Le lendemain, ils laissent les cavaliers s’en aller avec lui.
Ils reviennent à la caserne.
33.     Les autres entrent à Césarée, ils remettent la lettre au procurateur
et lui présentent aussi Paulos.
34.     Le procurateur lit la lettre;
il l’interroge pour connaître de quelle province il est.
Quand il apprend qu’il est de Cilicie,
35.     il lui dit:
« Je t’entendrai quand tes accusateurs seront aussi arrivés. »
Et il ordonne de le garder dans le prétoire d’Hèrôdès.

Chapitre 24.

Devant Felix, le procurateur

1.     Cinq jours après, Hananyah, le grand desservant, descend
avec quelques anciens et un rhéteur nommé Tertullus.
Ils déposent devant le procurateur contre Paulos.
2.     Quand il est appelé, Tertullus commence à l’accuser, disant:
« Que nous jouissions, grâce à toi, de la paix et des réformes
que cette nation doit à ta providence,
3.     nous le reconnaissons en tout et partout,
excellent Felix, en toute gratitude.
4.     Mais pour ne pas te déranger plus longtemps,
je te supplie d’écouter un instant, selon ta clémence.
5.     Nous trouvons que cet homme est une peste,
un perturbateur de tous les Iehoudîm de l’univers:
il est le meneur de la secte des Nazoréens;
6.     il a même tenté de profaner le sanctuaire.
C’est lui-même que nous nous sommes efforcés de saisir.
8.     En l’interrogeant, tu pourras connaître toi-même de sa bouche
tout ce dont nous l’accusons. »
9.     Les Iehoudîm confirment et disent: « C’est ainsi ! »
10.     Le procurateur lui ayant fait signe de parler, Paulos répond et dit:
« Je sais que depuis plusieurs années tu es le juge de cette nation.
Voici, je vais me justifier d’un coeur confiant.
11.     Tu peux le savoir: il n’y a pas plus de douze jours
que je suis monté à Ieroushalaîm pour m’y prosterner.
12.     Ils ne m’ont pas trouvé dans le sanctuaire
à débattre contre qui que ce soit, ou en train d’ameuter la foule
dans les synagogues ni dans la ville.
13.     Par surcroît, ils ne peuvent pas te prouver
ce dont maintenant ils m’accusent.
14.     Toutefois, je reconnais moi-même ceci devant toi:
c’est en suivant la route qu’ils disent secte
que je sers l’Elohîms de nos pères,
en adhérant à tout ce qui est écrit dans la tora et les inspirés.
15.     J’espère en Elohîms, pour qu’advienne
ce que ceux-ci attendent eux-mêmes:
le relèvement des morts pour les justes et pour les injustes.
16.     Aussi je m’évertue, moi aussi, à avoir sans cesse la conscience intègre
devant Elohîms et devant les hommes.
17.     Après de nombreuses années, je suis arrivé pour apporter
à ma nation des aumônes et des offrandes.
18.     C’est là qu’ils m’ont trouvé,
à me purifier dans le sanctuaire, sans attroupement ni tumulte.
19.     Mais quelques Iehoudîm d’Asie auraient dû se présenter en face de toi
et accuser s’ils avaient contre moi le moindre grief.
20.     Ou bien que ceux-ci disent quel délit ils ont découvert en moi
quand j’ai comparu devant le sanhédrîn,
21.     à moins que ce soit pour cette seule parole
que j’ai criée en me dressant au milieu d’eux:
‹ C’est à cause du relèvement des morts
que, moi, je suis jugé aujourd’hui devant vous. › »
22.     Felix les renvoie, sachant exactement en quoi consiste la route.
Il dit: « Quand Lysias, le tribun, sera descendu,
j’examinerai votre procès. »
23.     Il ordonne au centurion de le garder, mais de le traiter avec indulgence
et de n’empêcher personne des siens de le servir.

Paulos captif

24.     Après plusieurs jours, Felix arrive avec sa propre femme,
Drusilla, une Judéenne.
Il envoie chercher Paulos, et il l’écoute sur l’adhérence au messie Iéshoua‘.
25.     Tandis qu’il débat de justice, de maîtrise de soi,
du jugement à venir, Felix frémit.
Il répond et dit: « Va-t’en pour le moment.
Je t’appellerai quand j’en aurai le temps. »
26.     Cependant il espérait recevoir de Paulos de l’argent.
À cause de cela même, il le convoque et lui parle assez souvent.
27.     Au bout de deux ans, Felix reçoit pour successeur Porcius Festus.
Pour concéder une faveur aux Iehoudîm,
Felix avait laissé Paulos enchaîné.

Chapitre 25.

Festus succède à Felix

1.     Festus met le pied dans la province;
et après trois jours, il monte de Césarée à Ieroushalaîm.
2.     Les chefs des desservants et les premiers de Iehoudîm
lui font connaître leur plainte contre Paulos
et lui présentent leur requête.
3.     Ils le supplient de leur accorder la faveur de le transférer à Ieroushalaîm.
Ils préparent déjà un guet-apens pour le tuer en route.
4.     Festus leur répond donc que Paulos est gardé à Césarée
et qu’il y retournera lui-même sous peu.
5.     Il dit: « Que ceux d’entre vous qui le peuvent descendent donc avec moi.
Et s’il y a quoi que ce soit de coupable en cet homme,
qu’ils portent plainte contre lui. »

6.     Il ne reste parmi eux pas plus de huit ou dix jours;
puis il descend à Césarée et, le lendemain, il siège au tribunal.
Il ordonne que Paulos lui soit amené. Il arrive.
7.     Les Iehoudîm descendus de Ieroushalaîm l’encerclent.
Ils portent contre lui de nombreuses et graves accusations,
mais ils ne sont pas assez forts pour en donner des preuves.
8.     Paulos se défend et dit:
« Je n’ai fauté en rien contre la tora des Iehoudîm,
contre le sanctuaire ni contre Caesar. »
9.     Mais Festus, désireux de faire une faveur aux Iehoudîm,
répond à Paulos et dit:
« Veux-tu monter à Ieroushalaîm pour y être jugé en ma présence ? »
10.     Paulos dit: « Je me tiens devant le tribunal de Caesar,
et c’est là que je dois être jugé.
Je n’ai commis aucune injustice envers les Iehoudîm,
comme tu le sais fort bien.
11.     Si j’ai tort et suis passible de mort, je ne refuse pas de mourir.
Mais si tout ce dont ils m’accusent n’est rien,
personne ne peut me livrer à eux par complaisance. J’en appelle à Caesar. »
12.     Alors Festus délibère avec ses conseillers, puis il répond:
« Tu en appelles à Caesar, va donc à Caesar ! »
13.     Quelques jours après, le roi Agrippas et Bernicè
arrivent à Césarée et saluent Festus.
14.     Ils passent là plusieurs jours.
Festus raconte au roi le cas de Paulos et dit:
« Voici un homme que Felix a laissé prisonnier.
15.     Étant arrivé à Ieroushalaîm,
les chefs des desservants et les anciens des Iehoudîm
m’ont informé à son sujet et m’ont demandé de le condamner.
16.     Je leur dis que ce n’était pas la coutume des Romains
de livrer un homme par complaisance avant que, face à ses accusateurs,
l’accusé n’ait lieu de se défendre contre leur inculpation.
17.     Donc, quand ils sont venus ici sans tarder, dès le lendemain de ce jour,
j’ai siégé au tribunal, et j’ai ordonné d’amener l’homme.
18.     Ses accusateurs se sont levés, mais ils ne l’ont chargé
d’aucun des forfaits que je soupçonnais.
19.     Ils avaient seulement contre lui quelques disputes
à propos de leur religion à eux,
et d’un nommé Iéshoua‘, un mort, que Paulos dit être vivant.
20.     Rendu perplexe par une telle discussion, je lui ai demandé
s’il voulait aller à Ieroushalaîm pour y être jugé en cela.
21.     Paulos en a appelé alors pour être gardé par le jugement de l’empereur.
J’ai donné l’ordre de le garder
jusqu’à ce que je puisse l’envoyer à Caesar. »
22.     Agrippas dit à Festus:
« Je voudrais bien, moi aussi, entendre cet homme. »
« Demain, dit-il, tu l’entendras. »
23.     Le lendemain donc, Agrippas et Bernicè viennent en grande pompe;
ils entrent dans la salle d’audience,
avec les tribuns et les notables de la ville.
Puis, Festus en donne l’ordre et Paulos est introduit.
24.     Festus dit: « Roi Agrippas, et vous tous,
hommes qui êtes présents avec nous,
vous voyez celui au sujet duquel toute la multitude des Iehoudîm
s’est adressée à moi, tant à Ieroushalaîm qu’ici,
en criant qu’il ne devait plus vivre.
25.     Pour moi, je n’ai rien découvert en lui qui fût passible de mort.
Lui-même a fait appel à l’empereur: j’ai jugé de l’envoyer là.
26.     Je n’ai rien de sûr à écrire à ce sujet au maître.
C’est pourquoi je le fais venir devant vous,
et surtout devant toi, roi Agrippas,
pour qu’après cet interrogatoire j’aie de quoi écrire.
27.     Oui, je crois absurde d’envoyer un prisonnier
sans indiquer de quoi il est accusé. »

Chapitre 26.

Paulos parle à Agrippas

1.     Agrippas dit à Paulos: « Il t’est donné de parler pour toi-même. »
Alors Paulos, étendant la main, présente sa défense:
2.     « De tout ce dont les Iehoudîm me chargent, je me félicite, roi Agrippas,
de pouvoir me défendre aujourd’hui devant toi.
3.     Tu connais fort bien toi-même
toutes les coutumes des Iehoudîm et leurs controverses.
Aussi je te prie de m’entendre avec longanimité.
4.     Comment donc j’ai vécu depuis ma jeunesse, dès le début,
au milieu de ma nation, à Ieroushalaîm, tous les Iehoudîm le savent.
5.     Ils me connaissent de longue date et peuvent, s’ils le veulent,
témoigner de ce que je me suis conduit
selon la secte la plus stricte de notre culte, comme un Paroush.
6.     Maintenant, sur l’espérance de la promesse
faite par Elohîms à nos pères, je suis jugé
7.     pour ce que nos douze tribus espèrent impatiemment, nuit et jour,
voir survenir, en adorant.
À cause de cette espérance, je suis accusé par des Iehoudîm, roi.
8.     Pourquoi est-il jugé incroyable parmi vous
qu’Elohîms puisse faire se réveiller les morts ?
9.     Auparavant, je croyais, certes, devoir lutter fermement
contre le nom de Iéshoua‘, le Nazoréen;
10.     ce que j’ai fait à Ieroushalaîm,
où j’ai même enfermé dans les prisons de nombreux consacrés,
grâce au pouvoir que j’avais reçu des chefs et des grands desservants.
Quand ils étaient exécutés, j’apportais mon caillou.
11.     Bien souvent, dans toutes les synagogues, j’ai sévi contre eux,
je les ai forcés à des blasphèmes.
Dans l’excès de ma fureur contre eux,
je les ai persécutés même dans des villes du dehors.
12.     C’est ainsi que j’allais à Damas avec pleine autorité
et sur l’ordre des chefs des desservants.
13.     Vers midi, sur la route, j’ai vu, roi, venant du ciel,
une lumière plus éblouissante que le soleil
resplendir autour de moi et de ceux qui allaient avec moi.
14.     Nous sommes tous tombés à terre
et j’ai entendu une voix me dire en hébreu:
‹ Shaoul, Shaoul, pourquoi me persécutes-tu ?
C’est dur pour toi de regimber sous les aiguillons ! ›
15.     Mais je dis: ‹ Qui es-tu, Adôn ? ›
L’Adôn dit: ‹ Moi, je suis Iéshoua‘, que toi, tu persécutes.
16.     Mais lève-toi, tiens-toi sur tes pieds. Oui, si je me suis montré à toi,
c’est pour te choisir comme serviteur,
comme témoin, de ce que tu as vu, et de ce que je te montrerai.
17.     Je te délivrerai du peuple et des goîm vers lesquels je t’envoie
18.     pour dessiller leurs yeux et qu’ils se détournent
des ténèbres vers la lumière, de l’autorité de Satân vers Elohîms,
afin qu’ils obtiennent la remise de leurs fautes
et une part de l’héritage, avec les consacrés, par leur adhérence en moi. ›
19.     Depuis, roi Agrippas, je n’ai pas été rebelle à la vision du ciel,
mais je l’ai annoncée en premier à ceux de Damas,
20.     et aussi de Ieroushalaîm, à tout le pays de Iehouda et aux nations:
‹ Faites retour; tournez-vous vers Elohîms.
Faites des oeuvres dignes du retour. ›
21.     À cause de cela, des Iehoudîm se sont emparés de moi dans le sanctuaire,
et ils ont cherché à me tuer.
22.     Mais Elohîms a été mon secours jusqu’à ce jour.
Je me dresse en témoin en face du petit et du grand;
je n’ai rien dit d’autre que ce que les inspirés
ont annoncé devoir arriver, ainsi que Moshè:
23.     le messie devait souffrir et, levé, le premier d’entre les morts,
annoncer la lumière au peuple et aux goîm. »
24.     Tandis qu’il se défend ainsi, Festus dit d’une voix forte:
« Tu deviens fou, Paulos !
Tu as bien des lettres, mais elles te font tourner à la folie ! »
25.     Mais Paulos dit: « Je ne suis pas fou, très excellent Festus,
mais j’énonce des mots de vérité et de bon sens.
26.     Oui, le roi est instruit en ces matières,
et je lui en parle avec confiance, persuadé que rien ne lui en est caché,
car cela ne s’est pas passé dans un recoin.
27.     Adhères-tu, roi Agrippas, aux inspirés ?
Je sais que tu y adhères ! »
28.     Agrippas dit à Paulos: « Encore un peu,
et tu me persuaderais d’agir en messianique ! »
29.     Paulos dit: « Puissé-je prier Elohîms, que, peu ou prou,
non seulement toi, mais encore tous ceux qui m’entendent aujourd’hui
vous soyez comme moi, sauf pour ces chaînes. »
30.     Le roi se lève, avec le procurateur,
Bernicè et ceux qui siégeaient auprès d’eux.
31.     Ils se retirent et se disent les uns aux autres:
« Cet homme n’a rien fait qui soit passible de mort ou de chaînes. »
32.     Agrippas dit à Festus: « Cet homme pourrait être renvoyé en liberté,
s’il n’en avait appelé à Caesar. »

Chapitre 27.

Départ pour Rome

1.     Quand il est jugé que nous embarquerions pour l’Italie,
ils remettent Paulos et quelques autres captifs
à un centurion de la cohorte Augusta, nommé Julius.
2.     Nous embarquons sur un bateau d’Adramytion
prêt à faire voile le long de la côte d’Asie.
Nous gagnons le large,
ayant avec nous Aristarchos, un Macédonien de Thessalonique.
3.     Le lendemain, nous arrivons à Sidôn. Julius fait une faveur à Paulos:
il lui permet d’aller chez ses amis pour recevoir leurs soins.
4.     De là nous gagnons le large et naviguons sous Chypre:
oui, les vents étaient contraires.
5.     Nous traversons la mer de Cilicie et de Pamphylie,
et nous débarquons à Myra de Lycie.
6.     Le centurion trouve là un bateau d’Alexandrie qui va en Italie;
il nous y fait monter.
7.     Le bateau avance lentement plusieurs jours;
à grand-peine nous arrivons devant Cnide.
Le vent ne nous favorisant pas,
nous passons sous la Crète, du côté de Salmôn.
8.     Nous la côtoyons à grand-peine, et venons en un lieu appelé Bon-Ports,
près duquel se trouve la ville de Lasaïa.
9.     Beaucoup de temps passe
et la saison des périls survient pour les navigateurs:
oui, le jeûne était déjà passé. Paulos les avertit
10.     et leur dit: « Hommes, je vois que le voyage sera périlleux.
Il entraînera de grands dommages,
non seulement au chargement et au bateau, mais aussi à nos personnes. »
11.     Le centurion écoute le capitaine et le patron du bateau,
plutôt que les dires de Paulos.
12.     Le port n’était d’ailleurs pas bon pour l’hivernage.
La plupart conseillent de partir de là, pour arriver si possible
et passer l’hiver à Phoïnix, un port de Crète
regardant vers le sud-ouest et le nord-ouest.

Tempête et naufrage

13.     Le vent du sud souffle doucement; ils croient que leur projet va réussir.
Ils lèvent l’ancre et voguent en côtoyant le Crète.
14.     Mais presque aussitôt un vent de typhon, appelé Euraquilon,
se déchaîne sur l’île.
15.     Il entraîne le bateau, qui ne peut tenir tête au vent.
Nous sommes emportés et nous allons à la dérive.
16.     Le bateau file sous une petite île appelée Cauda;
à grand-peine avons-nous assez de force
pour nous rendre maîtres de la chaloupe.
17.     Après l’avoir hissée, ils usent des moyens d’urgence
et ceinturent le bateau.
Ils frémissent de s’échouer sur la Syrte,
et laissent tomber l’ancre flottante. Ils vont ainsi à la dérive.
18.     Le lendemain, la tempête va et se déchaîne contre nous.
Ils procèdent au délestage de la cargaison.
19.     Le troisième jour, de leurs propres mains,
ils jettent à la mer les agrès du bateau.
20.     Ni le soleil ni les étoiles ne se montrent pendant plusieurs jours.
La tempête n’est pas peu déchaînée; tout espoir de nous sauver est perdu.
21.     Après longtemps sans nourriture, Paulos se lève au milieu d’eux.
Il leur dit:
« Hommes, il fallait m’en croire, et ne pas gagner le large de la Crète.
Alors ce péril et cette perte auraient été évités.
22.     Maintenant je vous y engage: soyez forts,
car aucune de vos vies ne sera perdue, mais seulement le bateau !
23.     Oui, s’est présenté à moi, cette nuit,
de l’Elohîms à qui je suis et que j’adore, un messager.
24.     Il m’a dit: ‹ Ne frémis pas, Paulos !
Oui, en face de Caesar, tu dois comparaître.
Et voici, Elohîms t’a donné par chérissement
tous ceux qui voyagent en bateau avec toi. ›
25.     Aussi, hommes, soyez forts ! Oui, j’adhère à Elohîms:
il en sera selon ce qui m’a été dit.
26.     Mais nous devons échouer sur une île. »
27.     Et c’est la quatorzième nuit de notre dérive sur l’Adria.
Au milieu de la nuit, les matelots pressentent l’approche d’une terre.
28.     Ils lancent une sonde et trouvent vingt brasses.
Ils s’écartent un peu plus loin, la lancent de nouveau
et trouvent quinze brasses.
29.     Ils frémissent: « Allons-nous échouer sur des récifs ? »
Ils lancent de la poupe quatre ancres dans la mer,
et ils appellent de leurs voeux la venue du jour.
30.     Comme les matelots cherchent à se sauver du bateau,
ils descendent la chaloupe à la mer,
sous prétexte d’aller élonger les ancres à la proue.
31.     Paulos dit au centurion et aux soldats:
« Si ceux-là ne restent pas dans le bateau, vous ne pourrez pas être sauvés. »
32.     Alors les soldats tranchent les cordes de la chaloupe et la laissent tomber.
33.     Avant que le jour vienne,
Paulos les exhorte tous à prendre de la nourriture. Il dit:
« C’est aujourd’hui le quatorzième jour
que vous attendez sans manger, sans rien prendre.
34.     Aussi je vous exhorte à prendre de la nourriture:
oui, c’est pour votre salut.
Car aucun d’entre vous ne perdra un cheveu de sa tête. »
35.     Il dit ces paroles, prend le pain, remercie Elohîms en face de tous,
le partage et commence à manger.
36.     Le coeur de tous s’affermit.
Eux aussi prennent de la nourriture.
37.     Nous sommes en tout deux cent soixante-seize personnes dans le bateau.
38.     Ils mangent à satiété; puis ils allègent le bateau en jetant à la mer le blé.
39.     Quand le jour paraît, ils ne reconnaissent pas la terre,
mais ils observent un golfe avec une plage sablonneuse.
Ils décident d’y faire, si possible, échouer le bateau.
40.     Ils arrachent les ancres et les abandonnent à la mer.
Ils relâchent aussi les attaches des gouvernails;
puis ils mettent au vent la voile d’artimon et cinglent vers le rivage.
41.     Ils heurtent un banc entre deux courants et font échouer le bateau.
La proue s’y engage et reste immobile,
tandis que la poupe se détruit sous la violence des vagues.
42.     Les soldats sont d’avis de tuer les captifs,
de crainte que l’un d’entre eux ne s’enfuie à la nage.
43.     Le centurion veut sauver Paulos; il s’oppose à leur dessein.
Il ordonne: « Que ceux qui peuvent nager se jettent à l’eau
et gagnent la terre les premiers !
44.     Que les autres les suivent sur les planches et sur les débris du bateau. »
Et c’est ainsi. Tous se sauvent à terre.

Chapitre 28.

À Malte

1.     Alors sauvés, nous apprenons que l’île s’appelle Malte.
2.     Les indigènes nous offrent un accueil peu ordinaire:
oui, ils allument un feu, et nous recueillent tous,
à cause de la pluie qui tombe et du froid.
3.     Paulos ramasse un tas de broussailles et les pose sur le feu.
Il en sort une vipère à cause de la chaleur: elle s’accroche à sa main.
4.     Les indigènes voient le reptile suspendu à sa main.
Ils se disent les uns aux autres:
« Sûrement, cet homme est un meurtrier !
Il est sauvé de la mer, mais Dikè ne lui permet pas de vivre. »
5.     Il secoue la bête dans le feu, et ne souffre d’aucun mal.
6.     Eux s’attendent à ce qu’il enfle ou qu’il tombe mort, soudain.
Ils attendent longtemps. Voyant qu’il ne lui arrive rien d’anormal,
ils changent d’avis et disent qu’il est un dieu.
7.     Dans les environs, il y a un domaine
appartenant au chef de l’île, un nommé Publius.
Il nous reçoit dans sa maison et nous héberge, en sa bonté, trois jours.
8.     Et c’est le père de Publius; il est justement alité,
malade de fièvre et de dysenterie.
Paulos entre chez lui, prie, lui impose les mains et le rétablit.
9.     Cela fait, les autres infirmes de l’île s’approchent aussi et sont guéris.
10.     Ils nous honorent et nous offrent tout le nécessaire,
quand nous gagnons le large.

Fin du voyage

11.     Après trois mois, nous embarquons sur un bateau d’Alexandrie,
à l’enseigne des Dioscures, qui avait hiverné dans l’île.
12.     Nous accostons à Syracuse, où nous restons trois jours.
13.     De là, en louvoyant, nous parvenons à Rhegium.
Le lendemain, le vent du sud se lève.
Après deux jours, nous arrivons à Puteoli.
14.     Là, nous trouvons des frères.
Ils nous pressent de rester avec eux sept jours.
Et c’est ainsi que nous arrivons à Rome.
15.     De là, les frères entendent dire ce qui nous concerne.
Ils viennent à notre rencontre jusqu’au Forum d’Appius
et aux Trois-Tavernes.
Paulos les voit; il remercie Elohîms et reprend confiance.

À Rome

16.     À notre entrée dans Rome,
ils laissent Paulos demeurer chez lui, avec un soldat pour le garder.
17.     Et c’est, au bout de trois jours,
Paulos convoque les chefs des Iehoudîm.
Quand ils sont réunis, il leur dit: « Moi, hommes frères,
je n’ai rien fait contre notre peuple ni contre les coutumes ancestrales.
Fait prisonnier à Ieroushalaîm, j’ai été livré aux mains des Romains.
18.     Ceux-ci, après m’avoir interrogé, ont voulu me renvoyer,
n’ayant trouvé en moi rien qui fût passible de mort.
19.     Mais des Iehoudîm se sont dressés contre moi,
et j’ai été contraint d’en appeler à Caesar,
sans vouloir en rien accuser ma nation.
20.     Voilà pourquoi je vous ai pressés de venir pour vous voir et vous parler:
oui, c’est à cause de l’espérance d’Israël que je suis captif de cette chaîne. »
21.     Ils lui disent:
« Nous n’avons pas reçu de lettre de Iehouda à ton sujet,
et il n’est pas arrivé de frère ici qui ait annoncé ou dit du mal de toi.
22.     Cependant nous désirons entendre de toi-même ce que tu penses.
Oui, nous le savons: ce parti suscite partout la dispute. »
23.     Ils lui fixent un jour et viennent en grand nombre dans son logement.
Il témoigne et leur explique le royaume d’Elohîms.
Il les persuade au sujet de Iéshoua‘
par la tora de Moshè et par les inspirés, du matin au soir.
24.     Les uns se laissent persuader par ce qu’il dit. Les autres n’adhèrent pas.
25.     Ils sont en désaccord les uns avec les autres et se séparent.
Paulos leur dit ce seul mot: « C’est à juste titre que le souffle a parlé
par l’inspiré Iesha‘yahou à vos père, disant:
26.     ‹ Va et à ce peuple dis: Vous entendrez, vous entendrez,
mais vous ne comprendrez pas,
vous verrez, vous verrez, mais vous ne pénétrerez pas.
27.     Oui, le coeur de ce peuple est gras,
ses oreilles pour entendre sont lourdes, et ses yeux sont ternis,
pour qu’ils ne voient pas de leurs yeux, n’entendent pas de leurs oreilles
et ne comprennent pas avec leur coeur,
et qu’ils ne fassent pas retour; et je les guérirais ? ›
28.     Ainsi, pénétrez-le: ce salut d’Elohîms est envoyé aux goîm;
ils l’entendront, eux ! »
29.     Après ces paroles, les Iehoudîm se retirent, discutant fort entre eux.
30.     Paulos, deux ans complets, demeure dans une maison qu’il avait louée.
Il accueille tous ceux qui viennent à lui.
31.     Il crie le royaume d’Elohîms
et enseigne ce qui concerne l’Adôn Iéshoua‘, le messie,
en toute liberté, sans entrave.