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Suffètes
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Suffètes Shophtîm Juges
Liminaire pour Suffètes
De la mort de Iehoshoua‘ (Josué) à l’avènement de Shaoul (Saül) s’étend une période de presque deux siècles (de 1200 à 1025 environ), qu’on appelle généralement l’époque des Juges, parce que les chefs militaires et spirituels d’Israël qui se sont succédés pendant ces générations portaient le titre de « juges »; en hébreu, shophetîm. Le livre biblique qui relate les principaux événements de cette période et en tire la leçon théologique porte le même nom. Nous l’avons traduit par « suffètes », terme hérité du carthaginois.
Après la mort de Iehoshoua‘, le peuple se trouva dépourvu d’organisation politique. En effet, les « anciens », qui s’occupaient des affaires courantes, n’avaient aucune autorité au-delà du cercle des gens qu’ils connaissaient personnellement. Dans ces conditions, Israël pouvait difficilement résister à la pression des Cananéens et des Philistins qui restaient maîtres d’une grande partie du pays. En fait, les Hébreux n’étaient solidement installés que dans les régions montagneuses, alors que les riches vallées et la plaine côtière restaient aux mains d’autres peuples.
D’où venait la force des Cananéens et des Philistins face aux Hébreux? Essentiellement de leur équipement, moderne pour l’époque, en armes de fer et en chars. Les Hébreux étaient incapables de résister à la cavalerie ennemie en rase campagne. Ils ne savaient pas non plus organiser le siège d’une place forte. Mais, pour les Benéi Israël, le plus grand danger ne venait pas de la guerre; il les menaçait en temps de paix.
L’influence des moeurs cananéennes en général et de l’idolâtrie en particulier se révélait fort pernicieuse. C’est un des thèmes permanents de la Bible que de dénoncer la tendance des Hébreux à imiter les moeurs de leurs voisins et à adopter leurs cultes. Mais l’unité du peuple d’Israël fut également mise à rude épreuve à l’époque des Juges. Les conditions géographiques et géopolitiques étaient défavorables à la solidarité entre tribus. Celles de Transjordanie étaient isolées et refusèrent plusieurs fois de porter secours à leurs frères de Cisjordanie, même en des cas d’extrême détresse.
Dans ces conditions, seule la personnalité de quelques chefs improvisés put sauver les Hébreux de l’anéantissement.
Le livre des Juges n’est pas un livre historique au sens où nous entendons aujourd’hui ce mot. Le but premier du ou des rédacteurs n’était pas de raconter les événements du passé afin de les faire connaître à un large public et de leur assurer ainsi une consécration culturelle. L’intention principale, sous-jacente à ces récits, est toujours édifiante. Il s’agit de souligner une dialectique historique qui se répète à plusieurs reprises entre deux temps forts: l’oeuvre politique et spirituelle de Iehoshoua‘, d’une part, l’institution de la royauté, d’autre part. La dialectique des récits du livre des Juges est très simple: le peuple d’Israël se détache de plus en plus de l’idéal de la Tora, se voue à l’idolâtrie et fraternise avec les Cananéens; les peuples voisins persécutent les Hébreux, qui finissent par appeler au secours; IHVH-Adonaï lui-même envoie un héros charismatique, qui, après avoir cherché à rassembler quelques tribus, réussit à les galvaniser et conduit le peuple d’Israël à la victoire; viennent quelques dizaines d’années de paix et de prospérité, mais, rapidement, la situation se dégrade et le cycle recommence.
Le livre des Juges baigne dans une ambiance qu’on a souvent qualifiée de « primitive ». On veut dire par là que ces textes nous font assister à l’émergence d’une nation à un moment de son histoire où elle vit par elle-même, dans sa juvénile spontanéité. Les hautes exigences de la morale des patriarches, de la théophanie du Sinaï et de l’organisation imposée par Iehoshoua‘ ne sont pas vraiment oubliées: bien au contraire, on s’y réfère souvent. Néanmoins, le peuple d’Israël, apparemment livré à lui-même, s’essaie à voler de ses propres ailes et fait seul le dur apprentissage de sa maturité et de son indépendance. Confronté à une réalité hostile, il puise en lui-même un dynamisme qui oscille entre le désespoir et l’action héroïque. Les récits du livre des Juges sont extrêmement circonstanciés. Nous y trouvons des paysages, des couleurs et du panache. L’enthousiasme vécu des Benéi Israël à cette époque, et revécu par l’auteur au moment où il en consigne le récit, se traduit par un souffle épique empreint de poésie spontanée.
Le cantique de Debora (Débora) en est l’expression la plus célèbre; mais bien des pages de ce que nous appelons « prose » ne sont pas moins emportées par ce courant si vivace. Formée à l’école de la littérature grecque, notre sensibilité moderne retrouve dans les récits du livre des Juges des tragédies à l’état pur: Iphtah (Jephté) sacrifie sa fille comme le fit Agamemnon; Shimshôn (Samson) met fin à ses jours dans un acte où s’unissent l’héroïsme et le désespoir.
Ce volume ne contient que des récits. On n’y trouve ni lois ni discours. Par contre, le compte rendu des faits est émaillé de touches poétiques ou proverbiales. Le cantique de Debora, l’apologue de Iotâm, les énigmes de Shimshôn, et bien d’autres passages expressifs, lui donnent une coloration littéraire caractéristique. L’ensemble du livre baigne dans une ambiance typique qui lui confère une certaine unité de ton.
L’analyse critique, cependant, nous permet de trouver dans ce livre plusieurs traditions qui ont manifestement été fondues en un seul texte par un rédacteur postérieur. Les deux grands récits de la fin du livre se présentent comme des appendices.
Chapitre 1.
L’incendie de Ieroushalaîm
1. Et c’est après la mort de Iehoshoua‘,
les Benéi Israël questionnent IHVH-Adonaï pour dire:
« Qui montera pour nous vers le Kena‘ani, au commencement,
pour guerroyer contre lui ? »
2. IHVH-Adonaï dit: « Iehouda montera. Voici, j’ai donné la terre en sa main. »
3. Iehouda dit à Shim‘ôn, son frère: « Monte avec moi selon mon sort;
guerroyons contre le Kena‘ani.
J’irai moi aussi avec toi selon ton sort. » Shim‘ôn va avec lui.
4. Iehouda monte. IHVH-Adonaï donne le Kena‘ani et le Perizi en leurs mains.
Il les frappe à Bèzèq, dix mille hommes.
5. Ils trouvent Adoni-Bèzèq à Bèzèq. Ils guerroient contre lui.
Ils frappent le Kena‘ani et le Perizi.
6. Adoni-Bèzèq s’enfuit. Ils le poursuivent et le saisissent.
Ils lui cisaillent les pouces des mains et des pieds.
7. Adoni-Bèzèq dit: « Soixante-dix rois,
les pouces de leurs mains et de leurs pieds cisaillés,
étaient à récolter sous ma table.
Elohîms m’a payé selon ce que j’avais fait. »
Ils le font venir à Ieroushalaîm où il meurt.
8. Les Benéi Iehouda guerroient contre Ieroushalaîm.
Ils l’investissent, la frappent à bouche d’épée
et, la ville, ils l’ont envoyée au feu.
‘Akhsa se marie
9. Après, les Benéi Iehouda sont descendus
pour guerroyer contre le Kena‘ani
habitant de la montagne, du Nèguèb et de la plaine.
10. Iehouda va vers le Kena‘ani qui habite Hèbrôn.
Le nom de Hèbrôn était jadis Qiriat-Arba‘.
Ils frappent Shéshaï, Ahimân et Talmaï.
11. Il va de là vers les habitants de Debir.
Le nom de Debir était jadis Qiriat-Séphèr.
12. Kaléb dit: « Qui frappera Qiriat-Séphèr et l’investira,
je lui donne ‘Aksha, ma fille, pour femme.
13. ‘Otniél bèn Qenaz, frère de Kaléb, plus petit que lui, l’investit.
Il lui donne ‘Aksha, sa fille, pour femme.
14. Et c’est à sa venue, elle l’incite à demander à son père le champ.
Elle saute de l’âne. Kaléb lui dit: « Qu’as-tu ? »
15. Elle lui dit: « Offre-moi une bénédiction;
oui, tu m’as donné la terre du Nèguèb;
donne-moi donc des vasques d’eau. »
Kaléb lui donne les vasques hautes et les vasques basses.
16. Les fils du Qéini, le beau-père de Moshè,
montent de la ville des Dattiers avec les Benéi Iehouda
au désert de Iehouda, qui est au Nèguèb d’‘Arad.
Il va et habite avec le peuple.
17. Iehouda va avec Shim‘ôn, son frère.
Ils frappent le Kena‘ani, l’habitant de Sephat.
Ils l’interdisent. Il crie le nom de la ville, Horma, Interdite.
Le Ieboussi à Ieroushalaîm
18. Iehouda investit ‘Aza et sa frontière,
Ashquelôn et sa frontière, ‘Èqrôn et sa frontière.
19. Et c’est IHVH-Adonaï avec Iehouda. Il hérite de la montagne,
car il ne peut déshériter les habitants de la vallée,
oui, ils ont des chars de fer.
20. Ils donnent Hèbrôn à Kaléb, comme Moshè avait parlé.
Il déshérite là les trois fils du Géant.
21. Mais le Ieboussi, l’habitant de Ieroushalaîm,
les Benéi Biniamîn ne le déshéritent pas.
Le Ieboussi habite avec les Benéi Biniamîn à Ieroushalaîm jusqu’à ce jour.
Conquête de Béit-Él
22. La maison de Iosseph, ils montent, eux aussi, contre Béit-Él:
IHVH-Adonaï est avec eux.
23. La maison de Iosseph prospecte Béit-Él. Le nom de la ville était jadis Louz.
24. Les gardes voient un homme sortir de la ville. Ils lui disent:
« Fais-nous donc voir l’accès de la ville.
Nous te ferons une faveur. »
25. Il leur montre l’accès de la ville. Ils frappent la ville à bouche d’épée.
Ils avaient renvoyé l’homme avec tout son clan.
26. L’homme va en terre des Hitîm et bâtit une ville.
Il crie son nom, Louz. C’est son nom jusqu’à ce jour.
Échecs
27. Menashè n’a pas déshérité Béit-Sheân et ses essaims, ni Ta‘nakh et ses essaims,
ni les habitants de Dor et ses essaims,
ni les habitants d’Ible‘am et ses essaims,
ni les habitants de Meguido et ses essaims.
Le Kena‘ani se résout à habiter cette terre.
28. Et c’est quand Israël se renforce, il met le Kena‘ani à la corvée,
mais il ne le déshérite pas, il ne le déshérite pas.
29. Èphraîm n’a pas déshérité le Kena‘ani qui habite Guèzèr.
Le Kena‘ani habite en son sein à Guèzèr.
30. Zebouloun n’a pas déshérité les habitants de Qitrôn,
ni les habitants de Nahalal;
le Kena‘ani habite en son sein, ils sont pour la corvée.
31. Ashér n’a pas déshérité les habitants d’‘Ako,
ni les habitants de Sidôn, d’Ahlab, d’Akhzib,
ni de Hèlba, ni d’Aphéq, ni de Rehob.
32. L’Ashéri habite au sein du Kena‘ani, habitants de la terre,
non, ils ne l’ont pas déshérité.
33. Naphtali n’a pas déshérité les habitants de Béit-Shèmèsh
ni les habitants de Béit-‘Anat.
Il habite au sein du Kena‘ani, habitants de la terre.
Les habitants de Béit-Shèmèsh et de Béit-‘Anat
étaient à eux pour la corvée.
La frontière de l’Emori
34. Les Emori pressent les Benéi Dân contre la montagne:
non, ils ne leur donnent pas de descendre dans la vallée,
35. L’Emori se résout à habiter au mont Hèrès, à Ayalôn et Sha‘alebîm.
La main de la maison de Iosseph s’alourdit: ils sont pour la corvée.
36. Frontière de l’Emori: de la montée des ‘Aqrabîm depuis Sèla‘ et en haut.
Chapitre 2.
Les pleurs d’Israël
1. Un messager de IHVH-Adonaï monte de Guilgal à Bokhîm et dit:
« Je vous ferai monter de Misraîm
et vous ferai venir vers la terre que j’ai jurée à vos pères.
Je dis: ‹ Je n’annulerai pas mon pacte avec vous, en pérennité.
2. Vous, vous ne trancherez pas de pacte avec les habitants de cette terre.
Leurs autels, vous les démantèlerez ! ›
Vous n’avez pas entendu ma voix. Qu’avez-vous fait ?
3. J’ai dit aussi: ‹ Je ne les expulserai pas en face de vous;
ils seront pour vous des harceleurs.
Leurs Elohîms seront pour vous un piège ›. »
4. Et c’est quand le messager de IHVH-Adonaï parle ces paroles
à tous les Benéi Israël, le peuple porte sa voix; ils pleurent.
5. Ils crient le nom de ce lieu: Bokhîm, Pleurs.
Ils sacrifient là à IHVH-Adonaï.
Mort de Iehoshoua‘
6. Iehoshoua‘ renvoie le peuple. Les Benéi Israël vont,
chacun à sa possession, pour hériter la terre.
7. Le peuple sert IHVH-Adonaï tous les jours de Iehoshoua‘
et tous les jours des anciens qui avaient prolongé les jours après Iehoshoua‘
et qui avaient vu le grand oeuvre de IHVH-Adonaï, qu’il avait fait pour Israël.
8. Iehoshoua‘ bîn Noun, le serviteur de IHVH-Adonaï, meurt à l’âge de cent dix ans.
9. Ils l’ensevelissent dans la frontière de sa possession,
à Timnat-Hèrès, au mont Èphraîm, au septentrion du mont Ga‘ash.
10. Tout cet âge aussi est ajouté à ses pères.
Un autre âge se lève après eux, qui n’avait pas connu IHVH-Adonaï,
ni même l’oeuvre qu’il avait faite pour Israël.
Ils servent Ba‘al
11. Les Benéi Israël font le mal aux yeux de IHVH-Adonaï.
Ils servent les Ba‘alîm.
12. Ils abandonnent IHVH-Adonaï, l’Elohîms de leurs pères,
qui les a fait sortir de la terre de Misraîm.
Ils vont derrière d’autres Elohîms,
parmi les Elohîms des peuples de leur entourage.
Ils se prosternent devant eux. Ils irritent IHVH-Adonaï.
13. Ils abandonnent IHVH-Adonaï, ils servent Ba‘al et les ‘Ashtarot.
14. La narine de IHVH-Adonaï brûle contre Israël.
Il les donne en main des spoliateurs et ils les spolient.
Il les vend en main de leurs ennemis alentour.
Ils ne peuvent plus tenir en face de leurs ennemis.
15. Partout où ils sortaient, la main de IHVH-Adonaï était contre eux
pour le malheur, comme IHVH-Adonaï avait parlé
et comme IHVH-Adonaï le leur avait juré; cela les angoisse fort.
16. IHVH-Adonaï suscite des suffètes.
Ils les sauvent de la main de leurs spoliateurs.
17. Mais ils n’ont même pas entendu leurs suffètes:
oui, ils ont putassé derrière d’autres Elohîms;
ils se sont prosternés devant eux,
ils se sont vite écartés de la route où allaient leurs pères
pour entendre les ordres de IHVH-Adonaï. Ils n’ont pas fait ainsi.
18. Oui, IHVH-Adonaï leur a suscité des suffètes, et IHVH-Adonaï est avec le suffète,
il les sauve de la main de leurs ennemis tous les jours du suffète.
Oui, IHVH-Adonaï compatit à leur grogne,
en face de leurs oppresseurs et de ceux qui les bousculent.
Les peuples et Israël
19. Et c’est à la mort du suffète, ils retournent
et détruisent plus que leurs pères, pour aller derrière d’autres Elohîms,
les servir et se prosterner devant eux.
Ils n’ont rien fait tomber de leurs sévices ni de leur route dure.
20. La narine de IHVH-Adonaï brûle contre Israël. Il dit:
« Parce que cette nation a transgressé mon pacte
que j’ai ordonné à leurs pères, et n’a pas entendu ma voix,
21. moi non plus je ne continuerai pas à déshériter l’homme en face d’eux,
parmi les nations que Iehoshoua‘ a abandonnées avant de mourir,
22. afin d’éprouver par elles Israël. Gardent-ils la route de IHVH-Adonaï
pour y aller comme leurs pères l’avaient gardée, ou non ? »
23. IHVH-Adonaï repose ces nations et ne les déshérite pas vite:
il ne les a pas données en main de Iehoshoua‘.
Chapitre 3.
Les peuples épargnés
1. Voici les nations que IHVH-Adonaï repose afin d’éprouver par elles Israël,
tous ceux qui ne connaissaient pas toutes les guerres de Kena‘ân,
2. seulement pour que les âges des Benéi Israël les connaissent,
pour leur apprendre la guerre,
seulement à ceux qui ne les connaissaient pas auparavant:
3. les cinq tyrans des Pelishtîm et tout le Kena‘ani,
le Sidoni, le Hivi, qui habite le mont du Lebanôn,
du mont Ba‘al-Hèrmôn jusqu’à l’entrée de Hamat.
4. Et ils sont à éprouver par eux Israël, pour savoir s’ils entendront
les ordres que IHVH-Adonaï avait ordonnés à leurs pères, par la main de Moshè.
5. Les Benéi Israël habitaient au sein du Kena‘ani,
du Hiti, de l’Emori, du Perizi, du Hivi, du Ieboussi.
6. Ils prennent leurs filles à eux pour femmes,
ils donnent leurs filles à leurs fils, ils servent leurs Elohîms.
‘Otniél
7. Les Benéi Israël font le mal aux yeux de IHVH-Adonaï.
Ils oublient IHVH-Adonaï, leur Elohîms, et servent les Ba‘alîm et les ‘Ashtarot.
8. La narine de IHVH-Adonaï brûle contre Israël.
Il les vend en main de Koushân Rish‘ataîm, roi d’Arâm Naaraîm.
Les Benéi Israël servent Koushân Rish‘ataîm huit ans.
9. Les Benéi Israël clament vers IHVH-Adonaï.
IHVH-Adonaï suscite un sauveur aux Benéi Israël. Il les sauve,
‘Otniél bèn Qenaz, le frère de Kaléb, plus petit que lui.
10. Et c’est lui le souffle de IHVH-Adonaï, il est suffète en Israël.
Il sort en guerre.
IHVH-Adonaï donne en sa main Koushân Rish‘ataîm, roi d’Arâm.
Sa main rudoie Koushân Rish‘ataîm.
11. La terre se calme quarante ans. ‘Otniél bèn Qenaz meurt.
Ehoud et ‘Èglôn
12. Les Benéi Israël ajoutent à faire le mal aux yeux de IHVH-Adonaï.
IHVH-Adonaï renforce ‘Èglôn, roi de Moab, contre Israël;
oui, ils faisaient le mal aux yeux de IHVH-Adonaï.
13. Il ajoute à lui les Benéi ‘Amôn et ‘Amaléq.
Il va et frappe Israël. Ils héritent de la ville des Dattiers.
14. Les Benéi Israël servent ‘Èglôn, roi de Moab, dix-huit ans.
15. Les Benéi Israël clament vers IHVH-Adonaï.
Il suscite pour eux un sauveur,
Éhoud bèn Guéra, le Iemini, homme gauche de sa main droite.
Les Benéi Israël envoient, par sa main,
une offrande pour ‘Èglôn, roi de Moab.
16. Éhoud se fait une épée qui a deux bouches; sa longueur, une brasse.
Il la ceinture sous son uniforme, sur sa cuisse droite.
17. Il présente l’offrande à ‘Èglôn, roi de Moab.
‘Èglôn est un homme fort replet.
18. Et c’est quand il a achevé de présenter l’offrande,
il renvoie le peuple, les porteurs de l’offrande.
19. Il était retourné de chez les idoles qui sont sur le Guilgal.
Il dit: « J’ai pour toi une parole secrète, roi ! »
Il dit: « Chut ! » Tous les présents sortent de là.
20. Éhoud vient à lui: il est assis seul à l’étage rafraîchi qui est à lui.
Éhoud lui dit: « Parole d’Elohîms, de moi à toi ! »
Il se lève de son siège.
21. Éhoud envoie sa main gauche, prend l’épée sur sa cuisse droite
et la lui enfonce dans le ventre.
22. La poignée même pénètre après la lame et la graisse se referme sur la lame.
Non, il ne retire pas l’épée de son ventre; des excréments en sortent.
23. Éhoud sort par le vestibule.
Il referme derrière lui les portails de l’étage. Il les verrouille.
24. Il est sorti. Ses serviteurs viennent et voient,
voici, les portails de l’étage sont clos.
Ils disent: « Ah ! il recouvre ses pieds à l’étage rafraîchi. »
25. Ils languissent jusqu’à en être confondus.
Mais voici, il n’ouvre pas les portails de l’étage.
Ils prennent la clé, ouvrent et voici, leur maître gît à terre, mort !
26. Éhoud s’était échappé tandis qu’ils tardaient.
Il a dépassé les idoles et s’échappe vers Se‘ira.
27. Et c’est à sa venue, il sonne du shophar au mont Èphraîm.
Les Benéi Israël descendent avec lui de la montagne, lui en face d’eux.
28. Il leur dit: « Suivez-moi !
Oui, IHVH-Adonaï a donné vos ennemis, Moab, en vos mains ! »
Ils descendent derrière lui.
Ils investissent les passes du Iardèn vers Moab. Ils ne donnent à personne de passer.
29. Ils frappent Moab en ce temps, environ dix mille hommes,
tous gras, tous hommes de valeur. Pas un homme n’échappe.
30. Moab est maté, ce jour-là, sous la main d’Israël.
La terre se calme quatre-vingts ans.
31. Après lui, c’est Shamgar, fils d’‘Anat.
Il frappe les Pelishtîm, six cents hommes, avec un aiguillon de bovins.
Il sauve, lui aussi, Israël.
Chapitre 4.
Une inspirée, Debora
1. Les Benéi Israël ajoutent à faire le mal aux yeux de IHVH-Adonaï.
Éhoud meurt.
2. IHVH-Adonaï les vend en main de Iabîn, roi de Kena‘ân, qui règne à Hasor.
Le chef de son armée, Sissera, habite à Haroshèt-ha-Goîm.
3. Les Benéi Israël vocifèrent contre IHVH-Adonaï, oui, il a neuf cents chars de fer;
il opprime les Benéi Israël, avec force, vingt ans.
4. Debora, une femme, une inspirée, la femme de Lapidot,
est suffète d’Israël en ce temps-là.
5. Elle siège sous le dattier de Debora,
entre Ha-Rama et Béit-Él, au mont Èphraîm.
Les Benéi Israël montent vers elle pour le jugement.
6. Elle envoie crier Baraq bèn Abino‘âm, de Qèdèsh-Naphtali.
Elle lui dit: « IHVH-Adonaï, l’Elohîms d’Israël, n’a-t-il pas ordonné:
‹ Va ! Tire au mont Tabor et prends avec toi dix mille hommes
des Benéi Naphtali et des Benéi Zebouloun.
7. Je tire vers toi au torrent de Qishôn Sissera, le chef de la milice de Iabîn,
avec son char et sa cohue, je le donne en ta main ›. »
8. Baraq lui dit: « Si tu vas avec moi, je vais.
Si tu ne vas pas avec moi, je ne vais pas. »
9. Elle dit: « J’irai, j’irai avec toi.
Seulement ta splendeur ne sera pas sur la route où tu iras:
oui, dans la main d’une femme, IHVH-Adonaï vendra Sissera. »
Debora se lève et va avec Baraq à Qèdèsh.
L’épouvante de Sissera
10. Baraq alerte Zebouloun et Naphtali à Qèdèsh.
Il monte à pied avec dix mille hommes. Debora monte avec lui.
11. Hèbèr le Qéini s’était séparé de Caïn
et des fils de Hobab, beau-père de Moshè.
Il tend sa tente jusqu’à Élôn, à So‘ananîm, qui est à Qèdèsh.
12. Ils rapportent à Sissera que Baraq bèn Abino‘âm est monté au mont Tabor.
13. Sissera alerte toute sa charrerie: neuf cents chars de fer,
et tout le peuple avec lui, de Haroshèt-ha-Goîm au torrent de Qishôn.
14. Debora dit à Baraq: « Lève-toi ! Oui, voici le jour
où IHVH-Adonaï a donné Sissera en ta main !
IHVH-Adonaï n’est-il pas sorti en face de toi ? »
Baraq descend du mont Tabor, avec dix mille hommes derrière lui.
15. IHVH-Adonaï bouleverse Sissera, tous ses chariots, tout le camp,
à bouche d’épée, face à Baraq.
Sissera descend de son char et s’enfuit à pied.
16. Baraq poursuit les chars et le camp jusqu’à Haroshèt-ha-Goîm.
Tout le camp de Sissera tombe à bouche d’épée.
Il n’en reste pas même un.
17. Sissera s’enfuit à pied vers la tente de Ia‘él, la femme de Hèbèr le Qéini.
Oui, c’était la paix entre Iabîn, roi de Hasor,
et la maison de Hèbèr le Qéini.
18. Ia‘él sort à l’abord de Sissera et lui dit:
« Écarte-toi, mon maître, écarte-toi vers moi ! Ne frémis pas ! »
Ia‘él tue Sissera
Il s’écarte vers elle, vers la tente.
Elle le couvre d’une couverture.
19. Il lui dit: « Abreuve-moi donc, un peu d’eau ! Oui, j’ai soif. »
Elle ouvre l’outre de lait, l’abreuve et le couvre.
20. Il lui dit: « Tiens-toi à l’ouverture de la tente !
Et c’est, si un homme vient, te questionne et dit:
‹ Y a-t-il un homme ici ? › Dis-lui: ‹ Non ›. »
21. Ia‘él, la femme de Hèbèr, prend le piquet de la tente,
met en sa main le maillet, vient vers lui en tapinois,
plante le piquet dans sa tempe et saute à terre.
Lui, endormi, fatigué, meurt.
22. Et voici, Baraq poursuit Sissera. Ia‘él sort à son abord.
Elle lui dit: « Va ! Je te ferai voir l’homme que tu cherches. »
Il vient vers elle et voici Sissera, tombé, mort, le piquet dans sa tempe.
23. Ce jour-là, Elohîms mate Iabîn, roi de Kena‘ân, face aux Benéi Israël.
24. La main des Benéi Israël va et se durcit contre Iabîn, roi de Kena‘ân,
jusqu’à ce qu’il ait tranché Iabîn, roi de Kena‘ân.
Chapitre 5.
Le poème de Debora
1. Debora poétise avec Baraq bèn Abino‘âm, ce jour-là, pour dire:
2. « Aux échevellements des échevellements d’Israël,
quand un peuple gratifie, bénissez IHVH-Adonaï !
3. Entendez, rois ! Écoutez, potentats !
Moi-même pour IHVH-Adonaï, moi-même je poétise !
Je chante pour IHVH-Adonaï, l’Elohîms d’Israël !
4. IHVH-Adonaï, à ta sortie de Sé‘ir, à ton défilé au camp d’Edôm, la terre a trépidé,
les ciels ont aussi dégouliné, les nuages même ont dégouliné d’eaux.
5. Les montagnes se sont liquéfiées en face de IHVH-Adonaï;
le Sinaï ruisselle en face de IHVH-Adonaï, l’Elohîms d’Israël.
6. Aux jours de Shamgar, fils d’‘Anat, aux jours de Ia‘él,
les caravanes avaient cessé,
les marcheurs des chemins allaient par des sentiers tortueux.
7. Les commanderies avaient cessé en Israël, avaient cessé,
jusqu’à ce que je me sois levée, Debora,
que je me sois levée, mère en Israël.
8. Il choisit de nouveaux Elohîms.
Alors, la guerre est aux portes.
Bouclier n’est vu, ni javelot, parmi les quarante mille d’Israël.
9. Mon coeur aux exarques d’Israël,
ô vous, gratificateurs du peuple, bénissez IHVH-Adonaï !
10. Chevaucheurs d’ânesses basanées, méharistes sur vos tapis,
marcheurs de la route, épanchez-vous !
11. À la voix des répartiteurs entre les norias,
là, ils proclament les justifications de IHVH-Adonaï,
les justifications de sa commanderie en Israël.
Alors ils descendent aux portes, peuples de IHVH-Adonaï !
12. Éveille-toi, éveille-toi, Debora !
Éveille-toi, éveille-toi, parle, un poème !
Lève-toi, Baraq ! Capture tes captifs, fils d’Abino‘âm !
13. Alors un fugitif domine les majestueux.
Peuple ! IHVH-Adonaï, pour moi, domine les héros.
14. Èphraîm aux racines en ‘Amaléq;
derrière toi Biniamîn, en tes populaces !
De Makhir descendent les exarques;
de Zebouloun, ils tirent le rameau de l’actuaire !
15. Les chefs d’Issaskhar avec Debora !
Issaskhar, certes ! Baraq, dans la vallée, envoyé à ses pieds !
Aux canaux de Reoubén grands sont les soucis du coeur !
16. Pourquoi habitais-tu entre les parcs ?
Pour entendre les sifflements des troupeaux ?
Aux canaux de Reoubén grandes sont les ondes du coeur !
17. Guil‘ad embusqué au passage du Iardèn;
et Dân, pourquoi résidera-t-il dans des navires ?
Ashér habitait le rivage des mers, il demeurera dans ses criques.
18. Zebouloun ! Peuple dont l’être a défié la mort !
Naphtali, aux altitudes du champ !
19. Des rois sont venus, ils guerroyèrent;
alors les rois de Kena‘ân guerroyèrent
à Ta‘nakh, sur les eaux de Meguido,
mais rognure d’argent ne prirent.
20. Des ciels elles guerroyèrent,
les étoiles, de leurs orbites, guerroyèrent contre Sissera.
21. Le torrent de Qishôn les charrie.
Torrent antique, torrent de Qishôn !
Et toi, mon être, tu le foules avec rudesse !
22. Alors les sabots des chevaux martelèrent
aux galops, aux galops de ses meneurs.
23. Exécrez Méroz ! dit le messager de IHVH-Adonaï.
Exécrez l’exécrable, ses habitants !
Non, ils ne sont pas venus à l’aide de IHVH-Adonaï,
à l’aide de IHVH-Adonaï, avec les héros !
24. Sois bénie plus que les femmes, Ia‘él,
la femme de Hèbèr le Qéini;
plus que les femmes dans la tente, sois bénie !
25. Il demande de l’eau, elle lui donne du lait.
Dans le bol des majestueux, elle lui présente le babeurre.
26. Elle lance sa main sur le piquet,
sa droite au martèlement des trimards,
et elle martèle Sissera, elle lui fracture la tête;
elle le mutile, elle lui troue la tempe.
27. Entre ses jambes, il ploie, il tombe, se couche.
Entre ses jambes, il ploie, il tombe,
et là où il ploie, là il tombe, razzié !
28. Par la fenêtre, elle observait, elle s’égosillait,
la mère de Sissera, par la lucarne:
‹ Pourquoi son chariot tarde-t-il à venir ?
Pourquoi les pas de ses chars sont-ils retardés ? ›
29. Les sages, ses cheftaines, lui répondront;
elle répliquera de ses dires même, pour elle:
30. ‹ Ils trouvent et partagent le butin, n’est-ce pas ?
Une matrice, deux matrices par tête de brave !
Butin bigarré pour Sissera,
butin bigarré de broderies,
à la couleur des doubles broderies, pour le cou, du butin. ›
31. Ainsi perdront tous tes ennemis, IHVH-Adonaï !
Ses amants sont comme le jaillissement du soleil en son héroïsme ! »
Et la terre se calma quarante ans.
Chapitre 6.
Guid‘ôn
1. Les Benéi Israël font le mal aux yeux de IHVH-Adonaï.
IHVH-Adonaï les donne en main de Midiân sept ans.
2. La main de Midiân rudoie Israël.
Face à Midiân, les Benéi Israël se sont fait
les tunnels qui sont dans les montagnes, les grottes et les trappes.
3. Et c’est quand Israël a semé,
Midiân, ‘Amaléq et les Benéi Qèdèm, montent contre lui.
4. Ils campent contre eux,
ils détruisent la récolte de la terre, jusqu’en l’entrée d’‘Aza.
Ils ne laissent pas de vivres en Israël, agneau, boeuf ni âne.
5. Oui, ils montent, eux, avec leurs cheptels et leurs tentes,
multiples comme les criquets, et ils ont des chameaux sans nombre.
Ils viennent sur la terre pour la détruire.
6. Israël s’appauvrit fort en face de Midiân.
Les Benéi Israël clament vers IHVH-Adonaï.
7. Et c’est quand les Benéi Israël ont clamé vers IHVH-Adonaï au sujet de Midiân,
8. IHVH-Adonaï envoie un homme, un inspiré, aux Benéi Israël. Il leur dit:
« Ainsi a dit IHVH-Adonaï l’Elohîms d’Israël:
‹ Moi-même je vous ai fait monter de Misraîm.
Je vous ai fait sortir de la maison des serfs.
9. Je vous secours de la main de Misraîm, de la main de tous vos oppresseurs.
Je les expulse en face de vous et je vous donne leur terre.
Guid‘ôn voit un messager
10. Je vous dis: Moi, IHVH-Adonaï, votre Elohîms;
vous ne frémirez pas des Elohîms de l’Emori, dont vous habitez la terre. ›
Mais vous n’avez pas entendu ma voix. »
11. Le messager de IHVH-Adonaï vient; il s’assoit sous le pistachier
qui est à ‘Ophra, qui est à Ioash, le père de l’‘Èzri.
Guid‘ôn, son fils, effruite les blés dans le pressoir,
pour les soustraire en face de Midiân.
12. Le messager de IHVH-Adonaï se fait voir à lui. Il lui dit:
« IHVH-Adonaï est avec toi, héros de valeur ! »
13. Guid‘ôn lui dit: « Plaise, mon Adôn ! IHVH-Adonaï existe-t-il avec nous ?
Pourquoi tout cela nous a-t-il trouvés ?
Où sont donc toutes ses merveilles que nous racontèrent nos pères
pour dire: ‹ N’est-ce pas de Misraîm que IHVH-Adonaï nous a fait monter ? ›
Maintenant IHVH-Adonaï nous a lâchés.
Il nous donne dans la paume de Midiân ! »
14. IHVH-Adonaï lui fait face et dit: « Va ainsi, dans ta force, celle-ci;
sauve Israël de la paume de Midiân. Ne t’ai-je pas envoyé ? »
15. Il lui dit: « Plaise, Adonaï ! En quoi sauverai-je Israël ?
Voici, ma famille est la plus chétive de Menashè,
et moi-même le cadet de la maison de mon père. »
16. IHVH-Adonaï lui dit: « Oui, je serai avec toi.
Frappe Midiân comme un seul homme. »
17. Il lui dit: « Si j’ai trouvé grâce à tes yeux,
fais-moi un signe de ce dont, toi, tu me parles.
18. Ne te retire donc pas d’ici avant ma venue vers toi.
Je fais sortir mon offrande, je la pose en face de toi ! »
Il dit: « Moi-même, je resterai jusqu’à ton retour. »
19. Guid‘ôn vient.
Il fait un biquet de chèvre, un épha de mouture azyme.
Il avait mis la chair dans une corbeille.
Il met la sauce dans un pot.
Il sort vers lui sous le pistachier et les lui avance.
20. Le messager d’Elohîms lui dit: « Prends la chair et les azymes.
Dépose-les sur le rocher que voici. La sauce, répands-la. » Il fait ainsi.
21. Le messager de IHVH-Adonaï tend le bout de la houlette qui est en sa main.
Il touche la chair et les azymes.
Le feu monte du roc. Il mange la chair et les azymes.
Le messager de IHVH-Adonaï s’en va loin de ses yeux.
22. Guid‘ôn voit: oui, c’est un messager de IHVH-Adonaï.
Guid‘ôn dit: « Aha, Adonaï IHVH-Elohîms !
Ainsi donc, oui, j’ai vu un messager de IHVH-Adonaï, faces à faces ! »
23. IHVH-Adonaï lui dit: « Paix à toi. Ne frémis pas, tu ne mourras pas. »
24. Guid‘ôn bâtit là un autel à IHVH-Adonaï. Il le crie: « Paix de IHVH-Adonaï. »
Jusqu’à ce jour, il est encore à ‘Ophra d’Abi-ha-‘Èzri.
25. Et c’est en cette nuit-là, IHVH-Adonaï lui dit:
« Prends le bouvillon du boeuf de ton père,
un deuxième bouvillon de sept ans. Casse l’autel du Ba‘al de ton père;
et l’Ashéra qui est au-dessus, tu la trancheras.
26. Bâtis un autel pour IHVH-Adonaï ton Elohîms, sur la tête de ce pic, en rang.
Prends le deuxième bouvillon, monte une montée
avec le bois de l’Ashéra que tu auras tranchée. »
27. Guid‘ôn prend dix hommes de ses serviteurs.
Il fait comme IHVH-Adonaï lui avait parlé.
Et c’est, comme il frémit
avec la maison de son père et les hommes de la ville
de le faire de jour, il le fait de nuit.
28. Les hommes de la ville se lèvent de grand matin.
Voici, l’autel du Ba‘al est démantelé,
l’Ashéra, qui était dessus, tranchée.
Et le deuxième bouvillon de la montée monte sur l’autel bâti.
Guid‘ôn devient Ierouba‘al
29. Ils disent, chacun à son compagnon: « Qui a fait cette parole ? »
Ils consultent, demandent et disent:
« Guid‘ôn bèn Ioash a fait cette parole ! »
30. Les hommes de la ville disent à Ioash:
« Fais sortir ton fils, qu’il meure !
Oui, il a démantelé l’autel de Ba‘al,
oui, il a tranché l’Ashéra qui était dessus. »
31. Ioash dit à tous ceux qui se tenaient près de lui:
« Est-ce vous qui combattrez pour Ba‘al ? Est-ce vous qui le sauverez ?
Qui combattra pour lui sera mis à mort avant le matin.
S’il est un Elohîms, qu’il combatte pour lui.
Oui, il a démantelé son autel ! »
32. Il crie pour lui ce jour-là: Ierouba‘al, pour dire:
« Ba‘al combattra contre lui. Oui, il a démantelé son autel. »
33. Tout Midiân, ‘Amaléq et les Benéi Qèdèm se sont ajoutés ensemble.
Ils passent et campent dans la vallée d’Izre‘èl.
34. Le souffle de IHVH-Adonaï revêt Guid‘ôn. Il sonne du shophar.
Il clame Abi‘èzèr; il se regroupe derrière lui.
35. Il avait envoyé des messagers dans tout Menashè.
Il se regroupe, lui aussi, derrière lui.
Il avait envoyé des messagers à Ashér, à Zebouloun, à Naphtali.
Ils montent à leur abord.
36. Guid‘ôn dit à l’Elohîms:
« Si tu vas sauver Israël par ma main, comme tu l’as parlé,
37. eh bien, j’expose moi-même la toison de laine dans l’aire:
si la rosée se trouve sur la toison seule, toute la terre étant sèche,
je saurai que tu sauveras par ma main Israël, comme tu l’as parlé. »
38. Et c’est ainsi. Il se lève le lendemain de grand matin.
Il presse la toison et exprime la rosée de la toison, un plein bol d’eau.
39. Guid‘ôn dit à l’Elohîms: « Que ta narine ne brûle pas contre moi !
Je parlerai une seule fois, j’éprouverai donc cette seule fois
avec la toison que le sec soit sur la toison seule,
et que sur toute la terre il y ait de la rosée. »
40. Elohîms fait ainsi cette nuit-là.
Le sec est sur la toison seule.
Sur toute la terre, c’était la rosée.
Chapitre 7.
Guid‘ôn épure sa milice
1. Ierouba‘al, lui, Guid‘ôn, se lève de grand matin
avec tout le peuple qui est avec lui. Ils campent à ‘Éïn Harod.
Le camp de Midiân était pour lui au septentrion
de la colline de Morè, dans la vallée.
2. IHVH-Adonaï dit à Guid‘ôn: « Il est trop de peuple avec toi
pour que je donne Midiân en leur main,
qu’Israël ne s’en flatte devant moi pour dire: Ma main m’a sauvé. »
3. Maintenant crie donc aux oreilles du peuple pour dire:
« Que celui qui frémit et tremble s’en retourne et observe du mont Guil‘ad. »
Vingt-deux mille hommes parmi le peuple partent. Dix mille restent.
4. IHVH-Adonaï dit à Guid‘ôn: « Le peuple est encore nombreux.
Fais-les descendre vers les eaux. Là, je l’épurerai pour toi.
Et c’est de qui je te dirai: ‹ Celui-là ira avec toi ›, il ira avec toi.
Et de qui je te dirai: ‹ Celui-là n’ira pas avec toi ›, il n’ira pas. »
5. Il fait descendre le peuple vers les eaux. IHVH-Adonaï dit à Guid‘ôn:
« Tout homme qui lapera l’eau de sa langue comme lape le chien,
tu l’exposeras à part, et tous ceux qui plieront genoux pour boire. »
Guid‘ôn et les lapeurs
6. Et c’est le nombre de ceux qui lapent,
de leur main à leur bouche, trois cents hommes.
Tout le reste du peuple plie genoux pour boire l’eau.
7. IHVH-Adonaï dit à Guid‘ôn: « Avec les trois cents hommes qui ont lapé
je vous sauverai: je donne Midiân en ta main.
Tout le peuple ira, l’homme à son lieu. »
8. Ils prennent des provisions du peuple en leur main et leurs shophars.
Il envoie tout homme d’Israël vers ses tentes.
Il retient les trois cents hommes.
Le camp de Midiân était en dessous, dans la vallée.
9. Et c’est en cette nuit-là, IHVH-Adonaï lui dit: « Lève-toi !
Descends au camp. Oui, je l’ai donné en ta main !
10. Si tu frémis de descendre,
descends, toi, avec Poura, ton adolescent, vers le camp.
11. Tu entendras ce qu’ils diront. Ensuite tes mains se raffermiront.
Descends contre le camp. »
Il descend, lui, avec Poura,
son adolescent, au bout des avant-postes du camp.
12. Midiân, ‘Amaléq et tous les Benéi Qèdèm sont déployés dans la vallée,
comme des criquets, en multitude, avec leurs chameaux sans nombre,
comme le sable sur la lèvre de la mer, en multitude.
La ruse de Guid‘ôn
13. Guid‘ôn vient et, voici, un homme raconte à son compagnon un rêve.
Il dit: « Voici, j’ai rêvé un rêve.
Voici, une fouasse de pain d’orge se renverse dans le camp de Midiân.
Elle vient jusqu’à la tente, elle la frappe et tombe.
Elle la renverse par le haut et la tente tombe. »
14. Son compagnon répond et dit: « Ce n’est rien d’autre que l’épée
de Guid‘ôn bèn Ioash, l’homme d’Israël.
Elohîms a donné en sa main Midiân et tout le camp. »
15. Et c’est quand Guid‘ôn entend le récit du rêve et son explication,
il se prosterne, retourne au camp d’Israël et dit:
« Levez-vous ! Oui, IHVH-Adonaï donne en vos mains le camp de Midiân. »
16. Il divise les trois cents hommes en trois têtes.
À tous, il donne un shophar en main,
des cruches vides avec des torches au milieu des cruches.
17. Il leur dit: « Vous me verrez et vous ferez comme moi.
Voici, je viendrai moi-même au bout du camp.
Et c’est à vous, vous ferez comme je ferai.
18. Je sonne du shophar, moi-même et tous ceux qui sont avec moi.
Vous sonnez du shophar, vous aussi, aux alentours de tout le camp
et vous dites: ‹ Pour IHVH-Adonaï et pour Guid‘ôn ›. »
19. Guid‘ôn vient avec les cent hommes qui sont avec lui,
au bout du camp, en tête de la garde médiane,
alors qu’ils avaient fait lever, lever les gardes.
Ils sonnent du shophar et fracassent les cruches qui sont en leurs mains.
20. Les trois têtes sonnent du shophar. Ils brisent les cruches,
brandissent de leur main gauche les torches,
et de leur main droite, les shophars, pour sonner.
Et ils crient: « L’épée pour IHVH-Adonaï et pour Guid‘ôn ! »
21. Ils se tiennent, l’homme à sa place autour du camp.
Tout le camp court: ils s’exclament, et s’enfuient.
22. Ils sonnent de trois cents shophars.
IHVH-Adonaï met l’épée de l’homme contre son compagnon, dans tout le camp.
Le camp s’enfuit jusqu’à Béit-ha-Shitîm
vers Seréra, jusqu’à la lèvre d’Abél Mehola, en face de Tabat.
23. L’homme d’Israël est alerté de Naphtali, d’Ashér et de tout Menashè.
Ils poursuivent Midiân.
24. Guid‘ôn envoie des messagers dans tout le mont d’Èphraîm:
« Descendez à l’abord de Midiân !
Investissez leurs eaux, jusqu’à Béit Bara et au Iardèn. »
Tout homme d’Èphraîm est alerté.
Ils investissent les eaux jusqu’à Béit Bara et au Iardèn.
25. Ils investissent deux chefs de Midiân, ‘Oréb et Zeéb.
Ils tuent ‘Oréb au Roc d’‘Oréb, et tuent Zeéb au Pressoir de Zeéb.
Ils poursuivent Midiân, puis font venir les têtes d’‘Oréb et de Zeéb,
à Guid‘ôn, au passage du Iardèn.
Chapitre 8.
Guid‘ôn et ses ennemis
1. L’homme d’Èphraîm lui dit: « Quel propos nous as-tu fait,
de ne pas nous appeler quand tu es allé guerroyer contre Midiân ? »
Ils le combattent avec force.
2. Il leur dit: « Qu’ai-je fait maintenant de tel avec vous ?
Le grappillage d’Èphraîm ne vaut-il pas mieux que la vendange d’Abi‘èzèr ?
3. Elohîms a donné en vos mains les chefs de Midiân, ‘Oréb et Zeéb.
Qu’ai-je pu faire de tel que vous ? »
Alors leur souffle se relâche contre lui, quand il parle cette parole.
4. Guid‘ôn vient au Iardèn. Il passe lui-même,
et les trois cents hommes qui sont avec lui, fatigués et pourchassant.
5. Il dit aux hommes de Soukot: « Donnez donc des miches de pain
au peuple qui est sur mes pas; oui, ils sont fatigués.
Moi-même je poursuis Zèbah et Salmouna‘, rois de Midiân. »
6. Les chefs de Soukot disent:
« La paume de Zèbah et de Salmouna‘ est-elle maintenant en ta main,
pour que nous donnions du pain à ta milice ? »
7. Guid‘ôn dit:
« Ainsi, quand IHVH-Adonaï donnera Zèbah et Salmouna‘ en ma main,
je rouerai votre chair de coups avec des carthames du désert,
avec des cardères. »
Victoires de Guid‘ôn
8. Il monte de là à Penouél et leur parle ainsi.
Les hommes de Penouél lui répondent
comme avaient répondu les hommes de Soukot.
9. Il dit aussi aux hommes de Penouél pour dire:
« À mon retour en paix, je démantèlerai cette tour. »
10. Zèbah et Salmouna‘ sont à Qarqor avec leurs camps:
environ quinze mille hommes,
tous les restants de tous les camps des Benéi Qèdèm.
Les tombés, cent vingt mille hommes dégaineurs d’épée.
11. Guid‘ôn monte par la route des habitants des tentes,
au levant de Nobah et de Iagbeha.
Il frappe le camp; le camp était en sécurité.
12. Zèbah et Salmouna‘ s’enfuient. Il les poursuit et prend
les deux rois de Midiân, Zèbah et Salmouna‘. Tout le camp tressaille.
13. Guid‘ôn bèn Ioash retourne de la guerre, par la montée de Hèrès.
14. Il prend un adolescent parmi les hommes de Soukot et le questionne.
Il inscrit pour lui les chefs de Soukot et ses anciens:
soixante-dix-sept hommes.
15. Il vient vers les hommes de Soukot et dit:
« Voici Zèbah et Salmouna‘ par lesquels vous m’avez outragé pour dire:
‹ La paume de Zèbah et de Salmouna‘ est-elle dès maintenant dans ta main,
pour que nous donnions du pain à tes hommes fatigués › ? »
16. Il prend les anciens de la ville,
et, avec les carthames du désert et les cardères,
les fait connaître aux hommes de Soukot.
17. La tour de Penouél, il la démantèle et tue les hommes de la ville.
18. Il dit à Zèbah et Salmouna‘:
« Où sont les hommes que vous avez tués au Tabor ? »
Ils disent: « Ils étaient comme toi, chacun ressemblait au fils du roi. »
19. Il dit: « Ils étaient mes frères, les fils de ma mère.
Vive IHVH-Adonaï ! Si vous les aviez laissés vivre, je ne vous tuerais pas. »
20. Il dit à Iètèr, son aîné: « Lève-toi ! Tue-les ! »
Mais l’adolescent ne dégaine pas son épée.
Oui, il frémissait, car c’était encore un adolescent.
21. Zèbah et Salmouna‘ disent: « Lève-toi toi-même et frappe nous.
Oui, tel homme, tel héroïsme ! »
Guid‘ôn se lève et tue Zèbah et Salmouna‘.
Il prend les lunules du cou de leurs chameaux.
22. L’homme d’Israël dit à Guid‘ôn:
« Gouverne-nous, toi, ton fils et ton petit-fils aussi;
oui, tu nous as sauvés de la main de Midiân. »
Guid‘ôn fait un éphod
23. Guid‘ôn leur dit: « Je ne vous gouvernerai pas,
et mon fils ne vous gouvernera pas; IHVH-Adonaï vous gouvernera. »
24. Guid‘ôn leur dit: « Je vous demanderai une demande.
Donnez-moi, chaque homme, une narinière de son butin. »
Oui, ils avaient des narinières d’or: c’étaient des Ishme‘élîm.
25. Ils disent: « Nous donnerons, nous donnerons. »
Ils déploient la tunique,
et y jettent, chaque homme, une narinière de son butin.
26. Le poids des narinières d’or qu’il avait demandées,
mille sept cents sicles d’or, hormis les lunules, les pendentifs,
les habits pourpres qui sont sur les rois de Midiân,
et hormis les colliers du cou de leurs chameaux.
27. Guid‘ôn en fait un éphod et l’expose en sa ville, à ‘Ophra.
Tout Israël putasse derrière lui, là.
C’est pour Guid‘ôn et sa maison un piège.
28. Midiân est maté face aux Benéi Israël. Ils ne relèvent plus la tête.
La terre se calme quarante ans aux jours de Guid‘ôn.
29. Ierouba‘al bèn Ioash va. Il habite sa maison.
30. Guid‘ôn a soixante-dix fils issus de sa cuisse;
oui, il avait des femmes multiples.
31. Sa concubine, à Shekhèm, lui enfante, elle aussi, un fils.
Il lui met son nom: Abimèlèkh.
32. Guid‘ôn bèn Ioash meurt en bonne sénescence.
Il est enseveli dans le sépulcre de Ioash son père, à ‘Ophra d’Abi-ha-‘Èzri.
33. Et c’est quand Guid‘ôn meurt, les Benéi Israël retournent et putassent
derrière les Ba‘alîm. Ils se mettent Ba‘al Berit pour Elohîms.
34. Les Benéi Israël ne se sont plus souvenus de IHVH-Adonaï, leur Elohîms,
qui les avait secourus de la main de tous leurs ennemis alentour.
35. Et ils ne font pas de faveur à la maison de Ierouba‘al-Guid‘ôn,
pour tout le bien qu’il avait fait à Israël.
Chapitre 9.
Abimèlèkh
1. Abimèlèkh bèn Ierouba‘al va à Shekhèm vers les frères de sa mère.
Il leur parle ainsi qu’à tout le clan
de la maison du père de sa mère pour dire:
2. « Parlez donc aux oreilles de tous les maîtres de Shekhèm:
‹ Qu’est-ce qui est bien pour vous ?
Être gouvernés par soixante-dix hommes, tous fils de Ierouba‘al,
ou être gouvernés par un seul homme ?
Souvenez-vous, oui, moi, je suis votre os et votre chair ›. »
3. Les frères de sa mère parlent de lui toutes ces paroles
aux oreilles de tous les maîtres de Shekhèm.
Leur coeur tend vers Abimèlèkh; oui, ils disent: « C’est notre frère. »
4. Ils lui donnent soixante-dix sicles d’argent, de la maison de Ba‘al Berit,
avec lesquels Abimèlèkh salarie des hommes vides et impétueux.
Ils vont derrière lui.
5. Il vient à la maison de son père à ‘Ophra et tue ses frères,
les fils de Ierouba‘al, soixante-dix hommes, sur une pierre.
Reste Iotâm, le fils cadet de Ierouba‘al, oui, il s’était dissimulé.
6. S’ajoutent tous les maîtres de Shekhèm et toute la maison de Milo.
Ils vont faire régner Abimèlèkh pour roi.
près d’Élôn Mousab, le Chêne Posté qui est à Shekhèm.
Les arbres en quête d’un roi
7. Ils le rapportent à Iotâm.
Il va et se tient sur la tête du mont Guerizîm.
Il porte sa voix, crie et leur dit:
« Entendez-moi, maîtres de Shekhèm, Elohîms vous entendra.
8. Les arbres étaient allés, allés messier un roi sur eux.
Ils disent à l’olivier: ‹ Règne sur nous ! ›
9. L’olivier leur dit: ‹ Ferai-je cesser mon onctuosité,
que glorifient Elohîms et les hommes,
pour aller m’agiter sur des arbres ? ›
10. Les arbres disent au figuier: ‹ Va, toi ! Règne sur nous ! ›
11. Le figuier leur dit: ‹ Ferai-je cesser ma douceur,
ma prolifération exquise, pour aller m’agiter sur les arbres ? ›
12. Les arbres disent à la vigne: ‹ Va, toi ! Règne sur nous ! ›
13. La vigne leur dit: ‹ Ferai-je cesser mon moût,
qui réjouit Elohîms et les hommes, pour aller m’agiter sur des arbres ? ›
14. Alors tous les arbres disent au lyciet: ‹ Va, toi ! Règne sur nous ! ›
15. Le lyciet dit aux arbres: ‹ Si en vérité, vous me messiez
pour roi sur vous, venez, venez, abritez-vous sous mon ombre,
sinon, un feu sortira du lyciet et mangera les cèdres du Lebanôn. ›
16. Et maintenant, est-ce avec vérité et intégrité
que vous faites régner Abimèlèkh ?
Avez-vous bien agi envers Ierouba‘al et envers sa maison ?
Avez-vous fait envers lui selon la rétribution de ses mains ?
17. C’est mon père qui a guerroyé pour vous.
Il a jeté son être contre eux et vous a secourus contre la main de Midiân.
18. Mais vous, vous vous êtes levés contre la maison de mon père.
Ce jour, vous avez tué ses fils, soixante-dix hommes, sur une pierre.
Vous faites régner Abimèlèkh, le fils de sa servante,
sur les maîtres de Shekhèm, oui, il est votre frère !
19. Si vous avez agi avec vérité et intégrité
pour Ierouba‘al et pour sa maison ce jour,
réjouissez-vous d’Abimèlèkh, lui aussi il se réjouit de vous.
20. Sinon, un feu sortira d’Abimèlèkh;
il mangera les maîtres de Shekhèm et la maison de Milo.
Et un feu sortira des maîtres de Shekhèm et la maison de Milo;
il mangera Abimèlèkh. »
21. Iotâm s’enfuit. Il fuit et va à Beér.
Il habite là, à cause d’Abimèlèkh son frère.
22. Abimèlèkh régit Israël trois ans.
23. Elohîms envoie le souffle du malheur
entre Abimèlèkh et les maîtres de Shekhèm.
Les maîtres de Shekhèm trahissent Abimèlèkh,
24. pour que vienne la violence des soixante-dix fils de Ierouba‘al,
et pour mettre leur sang sur Abimèlèkh, leur frère,
qui les avait tués, et sur les maîtres de Shekhèm,
qui avaient affermi ses mains pour tuer ses frères.
25. Les maîtres de Shekhèm mettent contre lui
des embuscades aux têtes des montagnes.
Ils détroussent tous ceux qui passent près d’eux, sur la route,
et c’est rapporté à Abimèlèkh.
Ga‘al complote
26. Ga‘al bèn ‘Èbèd vient avec ses frères. Ils passent à Shekhèm.
Les maîtres de Shekhèm sont sûrs de lui.
27. Ils sortent au champ, vendangent leurs vignobles, les foulent,
font ripaille. Ils viennent à la maison de leurs Elohîms,
mangent, boivent, et maudissent Abimèlèkh.
28. Ga‘al bèn ‘Èbèd dit: « Qui est Abimèlèkh ?
Qui est Shekhèm pour que nous les servions, nous ?
N’est-il pas le fils de Ierouba‘al, n’a-t-il pas Zeboul pour préposé ?
Servez les hommes de Hamor, le père de Shekhèm !
Pourquoi les servirions-nous nous-mêmes ?
29. Qui donnera ce peuple en ma main ? J’écarte Abimèlèkh ! »
Il dit à Abimèlèkh: « Multiplie ta milice et sors ! »
Abimèlèkh attaque Shekhèm
30. Zeboul, le chef de la ville, entend les paroles de Ga‘al bèn ‘Èbèd.
Sa narine brûle.
31. Il envoie des messagers à Abimèlèkh, par ruse, pour dire:
« Voici, Ga‘al bèn ‘Èbèd et ses frères viennent à Shekhèm;
les voici, ils pressent la ville contre toi.
32. Maintenant, lève-toi la nuit, toi et le peuple qui est avec toi;
embusque-toi dans le champ.
33. Et c’est le matin, au lever du soleil,
tu te lèveras tôt et te déploieras contre la ville.
Voici, lui et le peuple qui est avec lui sortiront contre toi.
Et fais-lui selon ce que ta main trouvera. »
34. Abimèlèkh se lève avec tout le peuple qui l’accompagne, la nuit.
Ils s’embusquent contre Shekhèm, quatre têtes.
35. Ga‘al bèn ‘Èbèd sort et se tient à l’ouverture de la porte de la ville.
Abimèlèkh, avec le peuple qui est avec lui, se lève de l’embuscade.
36. Ga‘al voit le peuple et dit à Zeboul:
« Voilà du peuple qui descend des têtes des montagnes. »
Zeboul dit: « L’ombre des montagnes, tu la vois en hommes. »
37. Ga‘al ajoute de parler encore et dit:
« Voici, du peuple descend du Nombril de la Terre;
une tête vient par la route du Chêne des Augures ! »
38. Zeboul lui dit: « Où est donc ta bouche, toi qui disais:
‹ Qui est Abimèlèkh pour que nous le servions ? ›
N’est-ce pas là le peuple que tu as méprisé ?
Sors donc maintenant, guerroie contre lui ! »
39. Ga‘al sort face aux maîtres de Shekhèm. Il guerroie contre Abimèlèkh.
40. Abimèlèkh le poursuit. Il s’enfuit en face de lui,
et de nombreuses victimes tombent jusqu’à l’ouverture de la porte.
41. Abimèlèkh habite à Arouma. Zeboul expulse Ga‘al et ses frères
pour qu’ils n’habitent pas à Shekhèm.
42. Et c’est le lendemain, le peuple sort au champ.
Ils le rapportent à Abimèlèkh.
43. Il prend le peuple, le divise en trois têtes et s’embusque dans le champ.
Il voit et voici, le peuple sort de la ville. Il se lève contre eux et les frappe.
44. Abimèlèkh et les bêtes qui sont avec lui se déploient.
Ils se tiennent à l’ouverture de la porte de la ville.
Deux têtes s’étaient déployées contre tout ce qui était au champ.
Ils les frappent.
45. Abimèlèkh guerroie contre la ville tout ce jour-là.
Il investit la ville; il tue le peuple qui s’y trouvait,
démantèle la ville et y sème du sel.
46. Tous les maîtres de la tour de Shekhèm entendent.
Ils viennent au donjon de la maison d’Él-Berit.
47. Il est rapporté à Abimèlèkh que tous les maîtres
se sont groupés à la tour de Shekhèm.
48. Abimèlèkh monte au mont Salmôn, lui et tout le peuple qui est avec lui.
Abimèlèkh prend les haches en sa main. Il tranche un branchage d’arbre.
Il le charge et le met sur son épaule. Il dit au peuple qui est avec lui:
« Vous avez vu ce que j’ai fait. Hâtez-vous, faites comme moi. »
Abimèlèkh meurt
49. Tout le peuple tranche aussi l’homme son branchage.
Ils vont derrière Abimèlèkh et les mettent contre le donjon.
Ils brûlent sur eux le donjon par le feu.
Tous les hommes de la tour de Shekhèm meurent aussi,
environ mille hommes et femmes.
50. Abimèlèkh va à Tébés. Il campe contre Tébés. Il l’investit.
51. Une rude tour était au milieu de la ville.
Les hommes, les femmes, les maîtres de la ville s’enfuient tous là.
Ils la ferment derrière eux et montent sur le toit de la tour.
52. Abimèlèkh vient jusqu’à la tour. Il guerroie contre elle.
Il s’avance jusqu’à l’ouverture de la tour pour l’incendier au feu.
53. Une femme jette une meule courante sur la tête d’Abimèlèkh
et lui fracasse le crâne.
54. Il crie vite vers son adolescent, porteur de ses armes, et lui dit:
« Dégaine ton épée et mets-moi à mort, qu’ils ne disent de moi:
Une femme l’a tué. » Son adolescent le poignarde. Il meurt.
55. Les hommes d’Israël voient qu’Abimèlèkh est mort.
Ils vont, l’homme vers son lieu.
56. Elohîms retourne à Abimèlèkh le mal qu’il avait fait à son père,
en tuant ses soixante-dix frères.
57. Tout le mal des hommes de Shekhèm, Elohîms le retourne sur leur tête:
la malédiction de Iotâm bèn Ierouba‘al vient à eux.
Chapitre 10.
Tola‘ et Iaïr
1. Tola‘ bèn Poua bèn Dodo, l’homme d’Issaskhar,
se lève après Abimèlèkh, pour sauver Israël.
2. Il habite Shamir, au mont Èphraîm.
Il est suffète d’Israël vingt-trois ans.
Il meurt.
Il est enseveli à Shamir.
3. Se lève après lui Iaïr, le Guil‘adi.
Il est suffète d’Israël vingt-deux ans.
4. Et c’est avec lui trente fils; ils chevauchent trente ânons.
Ils ont trente villages qui sont criés: les Douars de Iaïr
jusqu’à ce jour, en terre de Guil‘ad.
5. Iaïr meurt.
Il est enseveli à Qamôn.
Face aux Ba‘alîm
6. Les Benéi Israël ajoutent à faire le mal aux yeux de IHVH-Adonaï.
Ils servent les Ba‘alîm et les ‘Ashterot,
les Elohîms d’Arâm, les Elohîms de Sidôn,
les Elohîms de Moab, les Elohîms des Benéi ‘Amôn, les Elohîms des Pelishtîm.
Ils abandonnent IHVH-Adonaï et ne le servent pas.
7. La narine de IHVH-Adonaï brûle contre Israël.
Il les vend en main des Pelishtîm et en main des Benéi ‘Amôn.
8. Ils broient et fracassent les Benéi Israël dès cette année-là,
dix-huit ans, tous les Benéi Israël qui sont au passage du Iardèn,
en terre de l’Emori, qui est en Guil‘ad.
9. Les Benéi ‘Amôn passent le Iardèn pour guerroyer aussi contre Iehouda,
contre Biniamîn et contre la maison d’Èphraîm.
Israël est fort en détresse.
10. Les Benéi Israël clament vers IHVH-Adonaï pour dire:
« Nous avons fauté contre toi, oui, nous avons abandonné notre Elohîms
et nous avons servi les Ba‘alîm. »
11. IHVH-Adonaï dit aux Benéi Israël: « Misraîm, l’Emori,
les Benéi ‘Amôn, les Pelishtîm,
12. les Sidonîm, ‘Amaléq et Ma‘ôn vous ont oppressés, n’est-ce pas ?
Vous vociférez contre moi pour que je vous sauve de leur main.
13. Mais vous m’avez abandonné, vous servez d’autres Elohîms.
C’est pourquoi je n’ajouterai pas à vous sauver.
14. Allez, clamez vers les Elohîms que vous avez choisis.
Qu’ils vous sauvent, eux, au temps de votre détresse ! »
15. Les Benéi Israël disent à IHVH-Adonaï: « Nous avons fauté !
Fais de nous tout ce qui sera bien à tes yeux;
mais secours-nous donc en ce jour ! »
16. Ils écartent de leur sein les Elohîms de l’étranger.
Ils servent IHVH-Adonaï, son être se raccourcit du labeur d’Israël.
17. Les Benéi ‘Amôn vocifèrent et campent contre Guil‘ad.
Les Benéi Israël s’ajoutent et campent à Mispa.
18. Le peuple, les chefs de Guil‘ad disent, l’homme à son compagnon:
« Quel homme commencera à guerroyer contre les Benéi ‘Amôn ?
Il sera à la tête de tous les habitants de Guil‘ad. »
Chapitre 11.
Iphtah, le fils d’une putain
1. Iphtah le Guil‘adi est un héros de valeur, lui, le fils d’une femme,
d’une putain. Guil‘ad avait enfanté Iphtah.
2. Mais la femme de Guil‘ad enfante pour lui des fils.
Les fils de la femme grandissent.
Ils expulsent Iphtah et lui disent:
« Tu ne posséderas rien dans la maison de notre père,
oui, tu es le fils d’une autre femme. »
3. Iphtah s’enfuit, loin, face à ses frères, et habite en terre de Tob.
Des hommes vides se récoltent autour de Iphtah et sortent avec lui.
4. Et c’est au cours des jours, les Benéi ‘Amôn guerroient contre Israël,
5. Et c’est, quand les Benéi ‘Amôn guerroient contre Israël,
les anciens de Guil‘ad viennent prendre Iphtah en terre de Tob.
Iphtah à la tête d’Israël
6. Ils disent à Iphtah: « Va, sois notre alcade;
guerroyons contre les Benéi ‘Amôn. »
7. Iphtah dit aux anciens de Guil‘ad: « Ne m’avez-vous pas haï
et expulsé de la maison de mon père ?
Pourquoi êtes-vous venus vers moi, maintenant,
quand vous êtes dans la détresse ? »
8. Les anciens de Guil‘ad disent à Iphtah:
« Ainsi, maintenant, nous sommes retournés vers toi.
Va avec nous, guerroie contre les Benéi ‘Amôn.
Sois pour nous à la tête de tous les habitants de Guil‘ad ! »
9. Iphtah dit aux anciens de Guil‘ad: « Si vous me faites retourner
pour guerroyer contre les Benéi ‘Amôn,
et que IHVH-Adonaï les donne en face de moi, moi-même serai-je à votre tête ? »
10. Les anciens de Guil‘ad disent à Iphtah: « IHVH-Adonaï sera
entre nous l’entendeur, si nous ne faisons pas selon ta parole. »
11. Iphtah va avec les anciens de Guil‘ad.
Le peuple le met sur lui pour tête et pour alcade.
Iphtah parle toutes ses paroles en face de IHVH-Adonaï à Mispa.
12. Iphtah envoie des messagers au roi des Benéi ‘Amôn
pour dire: « Qu’en est-il de moi à toi,
que tu viennes vers moi guerroyer contre ma terre ? »
13. Le roi des Benéi ‘Amôn dit aux messagers d’Iphtah:
« Oui, Israël a pris ma terre en montant de Misraîm,
depuis l’Arnôn jusqu’au Iaboq et jusqu’au Iardèn.
Et maintenant retourne-les-moi en paix. »
Iphtah et les Benéi ‘Amôn
14. Iphtah ajoute encore. Il envoie des messagers au roi des Benéi ‘Amôn.
15. Il lui dit: « Ainsi dit Iphtah: Israël n’a pas pris la terre de Moab,
ni la terre des Benéi ‘Amôn.
16. Oui, en montant de Misraîm, Israël est allé au désert,
jusqu’à la mer du Jonc. Il est venu à Qadésh.
17. Israël a envoyé des messagers au roi d’Edôm pour dire:
‹ Je passerai donc par ta terre. › Mais le roi d’Edôm n’a pas entendu.
Il en a envoyé aussi au roi de Moab. Il n’a pas consenti.
Israël a habité Qadésh.
18. Il est allé au désert et a contourné la terre d’Edôm et la terre de Moab.
Il est venu de l’orient du soleil, vers la terre de Moab.
Il a campé au passage de l’Arnôn.
Ils ne sont pas venus à la frontière de Moab,
oui, l’Arnôn est la frontière de Moab.
19. Israël a envoyé des messagers à Sihôn, roi de l’Emori, roi de Hèshbôn.
Israël lui a dit: ‹ Nous passerons donc par ta terre jusqu’à mon lieu. ›
20. Sihôn n’a pas eu confiance de laisser passer Israël sur sa frontière.
Sihôn a ajouté tout son peuple.
Ils ont campé à Iaas. Ils ont guerroyé contre Israël.
21. IHVH-Adonaï, l’Elohîms d’Israël, a donné Sihôn
et tout son peuple en main d’Israël. Il les a frappés.
Israël a hérité toute la terre de l’Emori, l’habitant de cette terre.
22. Ils ont hérité toute la frontière de l’Emori,
de l’Arnôn jusqu’au Iaboq, du désert jusqu’au Iardèn.
23. Maintenant, IHVH-Adonaï, l’Elohîms d’Israël, déshérite l’Emori,
en face de son peuple Israël; et toi, tu en hériterais ?
Le voeu d’Iphtah
24. N’est-ce pas, ce que te fait hériter Kemosh, ton Elohîms, tu en hérites.
Mais tout ce que IHVH-Adonaï, notre Elohîms, nous fait hériter en face de nous,
nous en héritons.
25. Maintenant, es-tu meilleur,
meilleur, toi, que Balaq bèn Sipor, roi de Moab ?
A-t-il combattu, combattu Israël ? A-t-il guerroyé, guerroyé contre eux ?
26. Israël habite Hèshbôn en ses essaims, ‘Aro‘ér en ses essaims,
et toutes les villes qui sont sur la main de l’Arnôn, trois cents ans.
Pourquoi donc ne pas les avoir secourus à ce moment-là ?
27. Moi-même, je n’ai pas fauté contre toi.
Et toi, tu fais le mal en guerroyant contre moi.
IHVH-Adonaï, le juge, jugera ce jour entre Israël et les Benéi ‘Amôn. »
28. Mais le roi des Benéi ‘Amôn n’entend pas les paroles d’Iphtah,
celles qu’il lui avait envoyées.
29. Et c’est le souffle de IHVH-Adonaï sur Iphtah.
Il passe le Guil‘ad et Menashè, il passe au Mispè de Guil‘ad,
et du Mispè de Guil‘ad il passe chez les Benéi ‘Amôn.
30. Iphtah voue un voeu à IHVH-Adonaï et dit:
« Si tu donnes, tu donnes, les Benéi ‘Amôn en ma main,
31. celui qui sortira, sortira, des portails de ma maison, à mon abord,
à mon retour en paix de chez les Benéi ‘Amôn,
il sera pour IHVH-Adonaï et je le ferai monter en montée. »
32. Iphtah passe chez les Benéi ‘Amôn pour guerroyer contre eux.
IHVH-Adonaï les donne en sa main.
33. Il les frappe d’‘Aro‘ér jusqu’à l’entrée de Minit, vingt villes,
et jusqu’à Abél Keramîm, un grand coup, fort !
Les Benéi ‘Amôn sont matés en face des Benéi Israël.
La fille d’Iphtah
34. Iphtah vient à Mispa vers sa maison.
Et voici, sa fille sort à son abord, avec des tambours et des rondes.
Hormis elle, l’unique, il n’avait rien, ni fils ni fille !
35. Et c’est quand il la voit, il déchire ses habits et dit:
« Ah, ma fille ! tu me fais ployer, ployer !
Toi, être parmi mes perturbateurs !
Moi-même j’ai fendu ma bouche pour IHVH-Adonaï !
Je ne pourrai pas en retourner ! »
36. Elle lui dit: « Mon père ! Tu as fendu ta bouche pour IHVH-Adonaï ?
Fais-moi selon ce qui est sorti de ta bouche,
après ce que IHVH-Adonaï a fait pour toi,
les vengeances contre tes ennemis, les Benéi ‘Amôn. »
37. Elle dit à son père: « Il me sera fait cette parole,
mais relâche-moi deux lunaisons. J’irai, je descendrai sur les montagnes;
je pleurerai sur mes virginités, moi-même avec mes compagnes. »
38. Il lui dit: « Va. » Il l’envoie deux lunaisons.
Elle va avec ses compagnes et pleure ses virginités sur les montagnes.
39. Et c’est au bout de deux lunaisons, elle retourne vers son père.
Il fait d’elle son voeu qu’il avait voué.
Elle n’avait pas pénétré d’homme. Et c’est une loi en Israël,
40. d’année en année, les filles d’Israël
vont déplorer la fille d’Iphtah le Guil‘adi, quatre jours par an.
Chapitre 12.
Iphtah défait Èphraîm
1. L’homme d’Èphraîm vocifère et passe vers Saphôn. Ils disent à Iphtah:
« Pourquoi es-tu passé pour guerroyer contre les Benéi ‘Amôn,
et nous, tu ne nous as pas appelés pour aller avec toi ?
Nous incinérerons ta maison sur toi, par le feu. »
2. Iphtah leur dit: « J’ai été un homme de combat,
moi et mon peuple, contre les Benéi ‘Amôn, fort.
Je vous ai alertés mais vous ne m’avez pas sauvé de leurs mains.
3. Je l’ai vu, non, tu n’es pas un sauveur !
J’ai mis mon être dans ma paume et suis passé vers les Benéi ‘Amôn:
IHVH-Adonaï les a donnés en ma main.
Pourquoi montez-vous vers moi ce jour pour guerroyer contre moi ? »
4. Iphtah groupe tous les hommes de Guil‘ad, et guerroie contre Èphraîm.
Les hommes de Guil‘ad frappent Èphraîm.
Oui, ils disent: « Vous êtes des évadés d’Èphraîm !
Guil‘ad est au milieu d’Èphraîm, au milieu de Menashè ! »
5. Guil‘ad investit les passes du Iardèn pour Èphraîm.
Et c’est quand les évadés d’Èphraîm disent: « Je passerai »,
les hommes de Guil‘ad lui demandent: « Es-tu Èphrati ? » S’il dit: « Non »,
6. ils lui disent: « Dis donc: Shibolèt, épi. »
S’il dit: « Sibolèt », n’étant pas prêt à parler correctement,
ils le saisissent et l’égorgent sur les passes du Iardèn.
En ce temps-là, quarante-deux mille hommes d’Èphraîm tombent.
7. Iphtah est suffète d’Israël six ans. Iphtah, le Guil‘adi, meurt.
Il est enseveli dans les villes de Guil‘ad.
8. Après lui, Ibsân de Béit Lèhèm est suffète d’Israël.
9. Il a trente fils. Il envoie dehors trente filles
et fait venir de l’extérieur trente filles pour ses fils.
Il est suffète d’Israël sept ans.
10. Ibsân meurt. Il est enseveli à Béit Lèhèm.
11. Après lui, Éilôn, le Zebouloni, est suffète d’Israël.
Il est suffète d’Israël dix ans.
12. Éilôn le Zebouloni meurt.
Il est enseveli à Ayalôn, en terre de Zebouloun.
13. Après lui ‘Abdôn bèn Hilel, le Pir‘atoni, est suffète d’Israël.
14. Il a quarante fils et trente petits-fils montés sur soixante-dix ânons.
Il est suffète d’Israël huit ans.
15. ‘Abdôn bèn Hilel, le Pir‘atoni, meurt.
Il est enseveli à Pir‘atôn, en terre d’Èphraîm, au mont de l’‘Amaléqi.
Chapitre 13.
Shimshôn annoncé
1. Les Benéi Israël ajoutent à faire le mal aux yeux de IHVH-Adonaï.
IHVH-Adonaï les donne aux mains des Pelishtîm quarante ans.
2. Et c’est un homme de Sor‘a du clan de Dani. Son nom, Manoah.
Sa femme est stérile, elle n’a pas enfanté.
3. Un messager de IHVH-Adonaï se fait voir à la femme et lui dit:
« Voici donc, tu es stérile, tu n’as pas enfanté.
4. Tu es enceinte et tu enfanteras un fils.
Maintenant, garde-toi donc bien,
ne bois ni vin ni liqueur, ne mange rien de contaminé.
5. Oui, te voici enceinte; tu enfanteras un fils.
La lame ne montera pas sur sa tête.
Oui, l’adolescent sera nazir d’Elohîms, dès le ventre.
C’est lui qui commencera à sauver Israël des mains des Pelishtîm. »
6. La femme vient et dit à son homme pour dire:
« Un homme d’Elohîms est venu vers moi.
Son aspect est semblable à l’aspect d’un messager d’Elohîms, à frémir, fort.
Je ne lui ai pas demandé d’où il était, et il ne m’a pas rapporté son nom.
7. Il m’a dit: ‹ Te voici enceinte, tu enfanteras un fils.
Maintenant ne bois ni vin ni liqueur, ne mange rien de contaminé.
Oui, l’adolescent sera nazir d’Elohîms,
depuis le ventre jusqu’au jour de sa mort ›. »
8. Manoah intercède auprès de IHVH-Adonaï et dit: « Plaise, Adonaï !
L’homme d’Elohîms que tu as envoyé, qu’il vienne donc encore vers nous,
il nous enseignera que faire de l’adolescent à naître. »
9. Elohîms entend la voix de Manoah. Le messager d’Elohîms
vient encore vers la femme. Elle est assise au champ.
Manoah, son homme, n’est pas avec elle.
10. La femme se hâte, court et le rapporte à son homme.
Elle lui dit: « Voici, il s’est fait voir à moi,
l’homme qui était venu à moi ce jour-là. »
11. Manoah se lève, derrière sa femme, vient vers l’homme et lui dit:
« Est-ce toi, l’homme qui a parlé à la femme ? » Il dit: « Moi. »
12. Manoah dit: « Maintenant tes paroles surviendront !
Quel sera le jugement de l’adolescent et son oeuvre ? »
13. Le messager de IHVH-Adonaï dit à Manoah:
« Tout ce que j’ai dit à la femme, qu’elle s’en garde.
14. Elle ne mangera rien de tout ce qui sort de la vigne à vin;
elle ne boira ni vin ni liqueur, elle ne mangera rien de contaminé.
Tout ce que je lui ai ordonné, elle le gardera. »
15. Manoah dit au messager de IHVH-Adonaï:
« Nous te retiendrons donc;
nous ferons en face de toi un biquet de chèvre. »
16. Le messager de IHVH-Adonaï dit à Manoah:
« Si tu me retiens, je ne mangerai pas de ton pain.
Si tu fais une montée, fais la montée pour IHVH-Adonaï ! »
Non, Manoah ne savait pas qu’il était un messager de IHVH-Adonaï.
17. Manoah dit au messager de IHVH-Adonaï: « Quel est ton nom ?
Oui, ta parole viendra et nous te glorifierons. »
18. Le messager de IHVH-Adonaï lui dit:
« Pourquoi cela, me questionnes-tu sur mon nom ? Il est ‹ merveille ›. »
19. Manoah prend le biquet de chèvre et l’offrande.
Il le monte sur le roc pour IHVH-Adonaï et s’émerveille à faire.
Manoah et sa femme voient.
20. Et c’est quand la flamme monte de l’autel vers les ciels,
le messager de IHVH-Adonaï monte dans la flamme de l’autel.
Manoah et sa femme voient; ils tombent sur leurs faces, à terre.
21. Le messager de IHVH-Adonaï n’ajoute plus
à se faire voir à Manoah et à sa femme.
Alors Manoah l’a pénétré: oui, c’était un messager de IHVH-Adonaï.
22. Manoah dit à sa femme: « Nous allons mourir, mourir,
oui, nous avons vu Elohîms ! »
23. Sa femme lui dit: « Si IHVH-Adonaï aspirait à nous faire mourir,
il n’aurait pas pris de notre main une montée et une offrande,
il ne nous aurait pas fait voir tout cela;
en ce temps, il ne nous aurait pas fait entendre cela. »
24. La femme enfante un fils.
Elle crie son nom: « Shimshôn. »
L’adolescent grandit. IHVH-Adonaï le bénit.
25. Et le souffle de IHVH-Adonaï commence à cogner en lui,
au camp de Dân, entre Sor‘a et Èshtaol.
Chapitre 14.
Shimshôn tue un lion
1. Shimshôn descend vers Timna.
Il voit une femme à Timna, parmi les filles des Pelishtîm.
2. Il monte, il le rapporte à son père, à sa mère et dit:
« Une femme, je l’ai vue à Timna, parmi les filles des Pelishtîm.
Maintenant, prenez-la-moi pour femme. »
3. Son père et sa mère lui disent:
« N’y a-t-il donc pas parmi les filles de tes frères
et parmi tout mon peuple, de femme, que tu ailles, toi,
prendre femme parmi les Pelishtîm incirconcis ? »
Shimshôn dit à son père: « Elle, prends-la pour moi !
Oui, elle est droite à mes yeux. »
4. Son père et sa mère ne savaient pas que c’était de IHVH-Adonaï:
oui, il cherchait un prétexte contre les Pelishtîm.
En ce temps-là, les Pelishtîm dominaient Israël.
5. Shimshôn descend avec son père et sa mère à Timna.
Ils viennent jusqu’aux vignobles de Timna;
et voici: un lionceau de lions rugit à son abord.
6. Le souffle de IHVH-Adonaï triomphe en lui.
Il le dépèce comme se dépèce un chevreau;
et rien, il n’avait rien en ses mains.
Il ne rapporte pas à son père, ni à sa mère, ce qu’il avait fait.
L’énigme de Shimshôn
7. Il descend et parle à la femme. Elle est droite aux yeux de Shimshôn.
8. Il retourne après quelques jours, pour la prendre.
Il s’écarte pour voir la dépouille du lion.
Et voici un essaim d’abeilles dans la carcasse du lion et du miel.
9. Il le recueille dans ses paumes; il va, va et mange.
Il va vers son père et vers sa mère, leur en donne et ils mangent.
Mais il ne leur rapporte pas qu’il avait recueilli le miel
de la carcasse du lion.
10. Son père descend vers la femme. Shimshôn fait là un festin,
oui, les gaillards font ainsi.
11. Et c’est quand ils le voient, ils prennent trente compères et sont avec lui.
12. Shimshôn leur dit: « Pour vous, j’énigmerai donc une énigme.
Si vous me la rapportez, vous me la rapportez,
pendant les sept jours du festin et que vous trouviez,
je vous donnerai trente draperies et trente habits de rechange.
13. Mais, si vous ne pouvez pas me la rapporter, c’est vous
qui me donnerez trente draperies et trente habits de rechange. »
Ils lui disent: « Énigme ton énigme. Entendons-la ! »
14. Il leur dit: « Du mangeur est sorti du manger;
du rude est sorti du doux. »
Ils ne peuvent rien apporter de l’énigme, trois jours !
Shimshôn trahi
15. Et c’est le septième jour. Ils disent à la femme de Shimshôn:
« Séduis ton homme, il rapportera pour nous l’énigme,
de peur que nous t’incinérions, toi et la maison de ton père, au feu.
Est-ce pour hériter de nous que vous nous avez appelés, n’est-ce pas ? »
16. La femme de Shimshôn pleure contre lui et dit:
« Tu me hais seulement, tu ne m’aimes pas.
Tu as énigmé une énigme pour les fils de mon peuple;
et à moi, tu ne me l’as pas rapportée. »
Il lui dit: « Voici, à mon père et à ma mère je n’ai rien rapporté,
et à toi, la rapporterais-je ? »
17. Elle pleure contre lui les sept jours que dure pour eux le festin.
Et c’est au septième jour, il la lui rapporte; oui, elle le harcelait.
Elle rapporte l’énigme aux fils de son peuple.
18. Les hommes de la ville lui disent, le septième jour,
avant le déclin de l’astre: « Quoi de plus doux que le miel ?
Et quoi de plus rude que le lion ? » Il leur dit: « Si vous n’aviez pas labouré avec ma génisse,
vous n’auriez pas trouvé mon énigme. »
19. Le souffle de IHVH-Adonaï triomphe en lui. Il descend à Ashqelôn,
frappe trente hommes d’entre eux et prend leurs effets.
Il donne les rechanges aux rapporteurs de l’énigme.
Sa narine brûle. Il monte à la maison de son père.
20. Et la femme de Shimshôn
est à l’un de ses compères, dont elle est la compagne.
Chapitre 15.
Shimshôn et les renards
1. Et c’est des jours, aux jours de la moisson des blés.
Shimshôn visite sa femme avec un chevreau de chèvre.
Il dit: « J’irai vers ma femme, dans la chambre. »
Son père ne lui donne pas de venir.
2. Son père lui dit: « Dire que j’ai dit que tu la haïssais,
tu la haïssais; et je l’ai donnée à ton compère.
Mais sa soeur, la petite, ne vaut-elle pas mieux qu’elle ?
Elle sera donc à toi à sa place. »
3. Shimshôn leur dit: « Cette fois, je suis quitte envers les Pelishtîm.
Oui, moi, je ferai avec eux un malheur ! »
4. Shimshôn va et saisit trois cents renards.
Il prend des torches, les met en face queue contre queue,
et met une torche entre les deux queues, au milieu.
5. Il incendie les torches de feu et les lance contre l’empouille des Pelishtîm.
Il incendie du gerbier à l’empouille, de la vigne à l’oliveraie.
6. Les Pelishtîm disent: « Qui a fait cela ? »
Ils disent: « Shimshôn, le gendre du Timni,
oui, il a pris sa femme et l’a donnée à son compère. »
Les Pelishtîm montent et l’incinèrent avec son père, au feu.
Shimshôn est capturé
7. Shimshôn leur dit: « Si vous agissez ainsi,
oui, je me vengerai de vous. Ensuite je cesserai. »
8. Il les frappe, jarret sur cuisse, un grand coup !
Il descend et habite dans la fissure du rocher d’‘Éitâm.
9. Les Pelishtîm montent et campent contre Iehouda.
Ils prennent position contre Lèhi.
10. Les hommes de Iehouda disent:
« Pourquoi êtes-vous montés contre nous ? »
Ils disent: « Pour attacher Shimshôn, nous sommes montés,
pour lui faire comme il nous a fait. »
11. Trois mille hommes descendent de Iehouda,
vers la fissure du rocher d’‘Éitâm et disent à Shimshôn:
« Ne sais-tu pas que les Pelishtîm nous gouvernent ?
Que nous as-tu fait là ? » Il leur dit:
« Comme ils m’ont fait à moi, ainsi je leur ai fait à eux. »
12. Ils lui disent: « Nous sommes descendus pour t’attacher,
pour te donner en main des Pelishtîm. »
Shimshôn leur dit: « Jurez-moi que vous ne m’attaquerez pas, vous ! »
13. Ils lui parlent et disent: « Non, nous t’attacherons,
nous t’attacherons, et nous te donnerons en leur main.
Mais nous ne te mettrons pas à mort, à mort. »
Ils l’attachent avec deux brides neuves et le font monter du rocher.
La mâchoire d’âne
14. Il vient jusqu’à Lèhi. Les Pelishtîm ovationnaient à son abord.
Mais le souffle de IHVH-Adonaï triomphe en lui.
Les brides sur ses bras sont comme du lin brûlé par le feu,
ses liens fondent sur ses mains.
15. Il trouve une mâchoire d’âne, fraîche.
Il envoie sa main, la prend et en frappe mille hommes.
16. Shimshôn dit: « À mâchoire d’âne, un âne, deux ânes;
à mâchoire d’âne, j’ai frappé mille hommes. »
17. Et c’est quand il achève de parler, il jette la mâchoire de sa main.
Il crie ce lieu: « Ramat-Lèhi, le Tertre de la Mâchoire.
18. Il est fort assoiffé, crie vers IHVH-Adonaï et dit:
« Toi, tu as donné en main de ton serviteur ce grand salut.
Et maintenant, mourrai-je de soif,
étant tombé dans la main des incirconcis ? »
19. Elohîms fend l’anfractuosité qui est à Lèhi;
des eaux en sortent; il boit. Son souffle retourne et il vit.
Sur quoi il crie son nom: « Éïn-ha-Qoré », qui est à Lèhi jusqu’à ce jour.
20. Il est suffète d’Israël, aux jours des Pelishtîm, vingt ans.
Chapitre 16.
Shimshôn et Delila
1. Shimshôn va à ‘Aza, voit là une femme, une putain, et va vers elle,
2. pour dire aux ‘Azatîm: « Shimshôn est venu ici. »
Ils le cernent, s’embusquent toute la nuit, à la porte de la ville.
Ils se dissimulent toute la nuit pour dire:
« À la lumière du jour, nous le tuerons. »
3. Shimshôn se couche jusqu’à minuit. Puis il se lève à minuit,
saisit les portails de la porte de la ville avec leurs deux montants,
les arrache avec la traverse, les met sur ses épaules
et les monte sur la tête de la montagne, qui est en face de Hèbrôn.
4. Et c’est après cela, il aime une femme au torrent de Sorèq.
Son nom, Delila.
5. Les tyrans des Pelishtîm montent vers elle.
Ils lui disent: « Séduis-le; vois en quoi sa force est grande,
en quoi nous le pourrons. Nous l’attacherons pour lui faire violence,
et nous te donnerons, par homme, mille cent sicles d’argent. »
6. Delila dit à Shimshôn: « Rapporte-moi donc en quoi ta force est grande,
et comment t’attacher pour te faire violence ? »
7. Shimshôn lui dit:
« S’ils m’attachaient avec sept cordes fraîches, non desséchées,
je m’affaiblirais; je serais comme un humain. »
8. Les tyrans des Pelishtîm lui montent
sept cordes fraîches, non desséchées. Elle l’attache avec.
9. L’embuscade habite là, dans la chambre.
Elle lui dit: « Les Pelishtîm sur toi, Shimshôn ! »
Il détache les cordes
comme se détache une tresse d’étoupe quand elle sent le feu.
Et sa force ne se pénètre pas.
10. Delila dit à Shimshôn:
« Voici, tu m’as bafouée, et me parles avec tromperies !
Maintenant, expose-moi donc, avec quoi seras-tu attaché ? »
11. Il lui dit: « S’ils m’attachent, m’attachent, avec des brides neuves,
qui n’ont servi à aucun ouvrage,
je m’affaiblirais, je serais comme un humain. »
12. Delila prend des brides neuves et l’attache avec.
Elle lui dit: « Les Pelishtîm sur toi, Shimshôn ! »
L’embuscade habite dans la chambre.
Il les détache sur ses bras, comme un fil.
13. Delila dit à Shimshôn: « Jusque-là, tu m’as bafouée
et me parles avec tromperies. Rapporte-moi, par quoi seras-tu lié ? »
Il lui dit: « Si tu tissais les sept tresses de ma tête avec un ourdissoir. »
14. Elle plante le piquet et lui dit: « Les Pelishtîm sur toi, Shimshôn ! »
Il s’éveille de son sommeil et il arrache le piquet, la navette et l’ourdissoir.
15. Elle lui dit: « Comment dirais-tu: ‹ Je t’aime › ?
Ton coeur n’est pas avec moi ! Voilà trois fois que tu me bafoues
et tu ne m’as pas rapporté en quoi ta force est grande ! »
16. Et c’est quand elle le harcèle de ses paroles tous les jours
et qu’elle le presse, son être raccourcit à mourir.
17. Il lui rapporte tout son coeur et lui dit:
« La lame n’est pas montée sur ma tête,
oui, je suis nazir d’Elohîms, depuis le ventre de ma mère.
Si je suis rasé, ma force s’écartera de moi.
Je m’affaiblirai et serai comme tout humain. »
18. Delila voit qu’il lui a rapporté tout son coeur.
Elle envoie et crie aux tyrans des Pelishtîm pour dire:
« Montez cette fois ! Oui, il m’a rapporté tout son coeur. »
Les tyrans des Pelishtîm montent vers elle.
Ils montent avec l’argent en leur main.
19. Elle le fait sommeiller sur ses genoux. Elle appelle l’homme.
Elle rase les sept tresses de sa tête
et commence à lui faire violence: sa force s’écarte de lui.
20. Elle dit: « Les Pelishtîm sur toi, Shimshôn ! »
Il s’éveille de son sommeil et dit:
« Je m’en sortirai comme de fois en fois, je me secouerai. »
Mais il ne pénétrait pas que IHVH-Adonaï s’était écarté de lui.
21. Les Pelishtîm le saisissent et lui énucléent les yeux.
Ils le descendent à ‘Aza et l’attachent à deux bronzes.
Il devient meulier dans la maison des prisonniers.
22. Mais les cheveux de sa tête commencent à pousser, dès qu’il a été rasé.
23. Les tyrans des Pelishtîm s’ajoutent pour sacrifier
un grand sacrifice à Dagôn, leur Elohîms, et pour la joie ils disent:
« Notre Elohîms nous a donné en main notre ennemi, Shimshôn ! »
24. Le peuple le voit. Ils louangent leurs Elohîms. Oui, ils disaient:
« Notre Elohîms nous a donné en main notre ennemi,
le dévastateur de notre terre, qui a multiplié nos victimes. »
25. Et c’est quand leur coeur est bien, ils disent:
« Appelez Shimshôn qu’il nous fasse rire ! »
Ils appellent Shimshôn de la maison des prisonniers.
Il ricane en face d’eux. Ils le font tenir entre les colonnes.
26. Shimshôn dit à l’adolescent qui lui tient la main:
« Conduis-moi et fais-moi toucher
les colonnes sur lesquelles la maison se tient. Je m’y appuierai. »
27. La maison est pleine d’hommes et de femmes.
Ils sont tous là, tous les tyrans des Pelishtîm.
Sur le toit environ trois mille hommes et femmes
voient le rire de Shimshôn.
28. Shimshôn crie vers IHVH-Adonaï et dit:
« Adonaï ! Souviens-toi donc de moi !
Fortifie-moi donc, rien que cette fois, Elohîms !
Je me vengerai des Pelishtîm, pour mes deux yeux,
d’une unique vengeance. »
29. Shimshôn virevolte avec les deux colonnes du milieu
sur lesquelles la maison tenait.
Il s’appuie sur elles, l’une à sa droite, l’autre à sa gauche.
30. Shimshôn dit: « Meure mon être avec les Pelishtîm ! »
Il se tend avec force et la maison s’écroule sur les tyrans
et sur tout le peuple qui s’y trouvait.
Les morts qu’il met à mort en sa mort
sont plus nombreux que ceux qu’il avait mis à mort en sa vie.
31. Ses frères, la maison de son père descendent,
le portent, remontent et l’ensevelissent
entre Sor‘a et Èshtaol au sépulcre de Manoah, son père.
Il a été suffète d’Israël vingt ans.
Chapitre 17.
Le temple de Mikha
1. Et c’est un homme du mont Èphraîm. Son nom, Mikhayehou.
2. Il dit à sa mère: « Mille cent sicles d’argent t’ont été pris,
et toi, tu as fait une imprécation, tu l’as même dite à mes oreilles.
Eh bien ! cet argent, le voici: c’est moi qui l’ai pris ! »
Sa mère lui dit: « Mon fils est béni par IHVH-Adonaï ! »
3. Il retourne les mille cent sicles à sa mère. Sa mère dit:
« J’ai consacré, consacré, l’argent à IHVH-Adonaï, de ma main à mon fils,
pour faire une sculpture et une fonte.
Maintenant, je te le retourne. » Il retourne l’argent à sa mère.
4. Sa mère prend deux cents sicles d’argent;
elle les donne au fondeur. Il en fait une sculpture et une fonte.
Et c’est dans la maison de Mikhayehou.
5. L’homme Mikha a une maison d’Elohîms.
Il fait un éphod, des teraphîm et remplit la main d’un de ses fils:
il est à lui pour desservant.
6. En ces jours, il n’était pas de roi en Israël.
L’homme faisait ce qui était droit à ses yeux.
7. Et c’est un adolescent de Béit Lèhèm en Iehouda, du clan de Iehouda.
C’est un Lévi. Il réside là.
8. L’homme s’en va de la ville, de Béit Lèhèm en Iehouda,
pour résider là où il trouvera. Il vient au mont Èphraîm
jusqu’à la maison de Mikha, pour faire sa route.
9. Mikha lui dit: « D’où viens-tu ? »
Il lui dit: « Moi-même, un Lévi de Béit Lèhèm en Iehouda,
je vais pour séjourner là où je trouverai. »
10. Mikha lui dit: « Reste avec moi.
Sois pour moi un père et un desservant.
Moi-même je te donnerai dix sicles d’argent pour les jours,
un trousseau d’habits et ta subsistance. » Le Lévi va,
11. et le Lévi se résout à habiter avec l’homme.
L’adolescent est pour lui comme l’un de ses fils.
12. Mikha remplit la main du Lévi. L’adolescent est à lui pour desservant.
Il est dans la maison de Mikha.
13. Mikha dit: « Maintenant, j’ai pénétré que IHVH-Adonaï me fera du bien,
oui, le Lévi est à moi pour desservant. »
Chapitre 18.
Les Benéi Dân
1. En ces jours, il n’était pas de roi en Israël.
En ces jours, le rameau de Dân demande une possession pour habiter,
car rien n’était tombé pour lui en possession à ce jour,
au milieu des rameaux d’Israël.
2. Les Benéi Dân envoient cinq hommes des bouts de leur clan, de leur limite,
des hommes de valeur de Sor‘a et d’Èshtaol,
pour explorer la terre et la sonder.
Ils leur disent: « Allez, sondez la terre. »
Ils viennent au mont Èphraîm jusqu’à la maison de Mikha et nuitent là.
3. Eux-mêmes, près de la maison de Mikha,
reconnaissent la voix de l’adolescent, du Lévi.
Ils s’écartent de là et lui disent: « Qui t’a fait venir ici ?
Que fais-tu en cela et qu’y a-t-il pour toi ici ? »
4. Il leur dit: « Mikha m’a fait ceci et cela.
Il me salarie, je suis à lui pour desservant. »
5. Ils lui disent: « Questionne donc Elohîms, et nous saurons
si notre route sur laquelle nous allons triomphera. »
6. Le desservant leur dit: « Allez en paix.
IHVH-Adonaï est présent sur votre route, là où vous irez. »
7. Les cinq hommes vont. Ils viennent à Laïsh.
Ils voient le peuple qui est en son sein habiter en sécurité,
comme d’ordinaire chez les Sidonîm.
Nul ne met parole d’opprobre contre cette terre calme et sûre,
où nul n’hérite du pouvoir.
Ils étaient loin des Sidonîm et n’avaient de parole contre aucun humain.
La maison de Mikha
8. Ils viennent vers leurs frères, à Sor‘a et Èshtaol.
Leurs frères leur disent: « Qu’avez-vous ? »
9. Ils disent: « Lève-toi ! Montons contre eux !
Oui, nous avons vu la terre,
voici, elle est fort bien et vous vous taisez ?
Ne paressez pas pour aller et venir hériter la terre.
10. À votre venue, vous viendrez chez un peuple confiant.
La terre a les mains larges. Oui, Elohîms l’a donnée en vos mains:
un lieu où il n’est pénurie de rien qui soit sur terre. »
11. Ils partent de là, du clan de Dân, de Sor‘a et d’Èshtaol:
six cents hommes ceints d’engins de guerre.
12. Ils montent et campent à Qiriat Ie‘arîm, en Iehouda.
Sur quoi, ils crient ce lieu: « Camp de Dân », jusqu’à ce jour.
Voici, c’est derrière Qiriat Ie‘arîm.
13. Ils passent de là, au mont Èphraîm,
et viennent jusqu’à la maison de Mikha.
14. Les cinq hommes, qui vont explorer le pays de Laïsh,
répondent et disent à leurs frères:
« Saviez-vous qu’il existe dans ces maisons
un éphod, des teraphîm, une sculpture, une fonte ?
Maintenant, sachez ce que vous ferez ! »
15. Ils s’écartent là et viennent vers la maison de l’adolescent, du Lévi,
à la maison de Mikha. Ils s’enquièrent de la paix.
16. Et six cents hommes des Benéi Dân, ceints de leurs engins de guerre,
sont postés à l’ouverture de la porte.
L’Elohîms de Mikha
17. Les cinq hommes qui sont allés explorer le pays montent, viennent là,
et prennent la sculpture, l’éphod, les teraphîm, la fonte.
Le desservant est posté à l’ouverture de la porte,
avec les six cents hommes ceints d’objets de guerre.
18. Ceux-là viennent à la maison de Mikha.
Ils prennent la sculpture, l’éphod, les teraphîm et la fonte.
Le desservant leur dit: « Que faites-vous ? »
19. Ils lui disent: « Tais-toi !
Mets ta main sur ta bouche et va avec nous !
Sois pour nous un père et un desservant.
Est-ce mieux pour toi d’être le desservant d’un seul homme,
ou d’être le desservant d’un rameau et d’un clan en Israël ? »
20. Le coeur du desservant est bien.
Il prend l’éphod, les teraphîm, la sculpture. Il vient au sein du peuple.
21. Ils font volte-face et vont.
Ils mettent la marmaille, le cheptel et le chargement en face d’eux.
22. Ils se sont éloignés de la maison de Mikha,
quand les hommes des maisons proches de celle de Mikha clament;
ils collent aux Benéi Dân.
23. Ils crient vers les Benéi Dân. Ils détournent leurs faces
et ils disent à Mikha: « Qu’as-tu à clamer ? »
24. Il dit: « Mon Elohîms, celui que j’ai fait,
vous l’avez pris avec le desservant. Et vous vous en allez.
Qu’ai-je encore ? Ce pourquoi vous me dites: ‹ Qu’as-tu ? › »
Dân à Laïsh
25. Les Benéi Dân lui disent:
« Tu ne feras pas entendre ta voix parmi nous,
de peur que des hommes à l’être amer ne vous attaquent,
tu ajouterais ton être à l’être de ta maison ! »
26. Les Benéi Dân vont leur route.
Mikha le voit, oui, ils sont plus forts que lui.
Il fait volte-face et retourne à sa maison.
27. Ils avaient pris ce qu’avait fait Mikha,
avec le desservant qui était avec lui,
puis viennent contre Laïsh, contre un peuple calme et confiant.
Ils les frappent à bouche d’épée. Ils incinèrent la ville au feu.
28. Il n’est pas de sauveteur car elle est loin de Sidôn.
Ils n’avaient de parole contre aucun humain,
et elle était dans la vallée de Béit-Rehob.
Ils rebâtissent la ville, y habitent
29. et crient le nom de la ville: Dân,
du nom de Dân, leur père, qui fut enfanté pour Israël.
Cependant, Laïsh était le nom de la ville en premier.
30. Les Benéi Dân érigent pour eux la sculpture.
Iehonatân bèn Guérshôm bèn Menashè, lui et ses fils,
étaient les desservants du rameau de Dân,
jusqu’au jour de l’exil de la terre.
31. Ils placent pour eux la sculpture que Mikha avait faite,
tous les jours où la maison de l’Elohîms était à Shilo.
Chapitre 19.
La concubine du Lévi
1. Et c’est en ces jours, pas de roi en Israël !
Et c’est un homme, un Lévi.
Il réside aux confins du mont Èphraîm.
Il prend pour lui une femme, une concubine, de Béit Lèhèm en Iehouda.
2. Sa concubine putasse contre lui.
Elle s’en va de chez lui à la maison de son père,
à Béit Lèhèm en Iehouda. Elle est là des jours, quatre lunaisons.
3. Son homme se lève, il va derrière elle,
pour parler à son coeur, pour la faire retourner.
Son adolescent est avec lui, et une paire d’ânes.
Elle le fait venir dans la maison de son père.
Le père de la jeune fille le voit et se réjouit à sa rencontre.
4. Son beau-père, le père de l’adolescente, le retient.
Il habite avec lui trois jours. Ils mangent, boivent et nuitent là.
5. Et c’est le quatrième jour. Ils se réveillent de grand matin.
Il se lève pour partir. Le père de l’adolescente dit à son gendre:
« Restaure ton coeur avec une miche de pain. Après, vous irez ! »
6. Ils restent, mangent, les deux ensemble, et boivent.
Le père de l’adolescente dit à l’homme:
« Résous-toi donc à nuiter. Ton coeur sera bien. »
7. L’homme se lève pour aller. Son beau-père insiste auprès de lui.
Il retourne et nuite là.
8. Il se lève de grand matin, le cinquième jour, pour aller.
Le père de l’adolescente dit: « Restaure donc ton coeur !
Attardez-vous jusqu’à l’inclinaison du jour ! » Ils mangent, les deux.
Sur la route de Guib‘a
9. L’homme se lève pour aller, lui, sa concubine et son adolescent.
Son beau-père, le père de l’adolescente, lui dit:
« Voici donc, le jour s’est relâché pour soirer. Nuitez donc !
Voici, le jour décampe. Nuite ici, ton coeur sera bien.
Demain, levez-vous de grand matin pour votre route,
et va vers ta tente. »
10. L’homme ne consent pas à nuiter. Il se lève et va.
Il vient jusque devant Iebous, qui est Ieroushalaîm,
avec une paire d’ânes attelés et sa concubine.
11. Eux avec Iebous, le jour est fort descendu.
L’adolescent dit à son Adôn: « Allons donc !
Écartons-nous vers cette ville du Ieboussi; nuitons-y ! »
12. Son Adôn lui dit: « Nous ne nous écarterons pas
vers une ville d’étrangers, qui ne sont pas des Benéi Israël.
Passons jusqu’à Guib‘a. »
13. Il dit à son adolescent: « Va, approchons d’un de ces lieux;
nuitons à Guib‘a ou à Rama. »
14. Ils passent et vont.
Le soleil décline pour eux près de Guib‘a en Biniamîn.
15. Ils s’écartent là pour venir nuiter à Guib‘a.
Il vient et s’assoit sur la place de la ville.
Mais personne ne les héberge dans une maison, pour nuiter.
Dans les murs de Guib‘a
16. Et voici, un homme, un ancien, vient de son ouvrage du champ, le soir.
L’homme est du mont Èphraîm. Il réside à Guib‘a.
Les gens du lieu sont des Benéi Iemini.
17. Il porte ses yeux et voit l’homme, l’hôte, sur la place de la ville.
L’homme, l’ancien, dit: « Où vas-tu et d’où viens-tu ? »
18. Il lui dit: « Nous passons de Béit Lèhèm en Iehouda
jusqu’aux confins du mont Èphraîm.
Je suis moi-même de là et je vais à Béit Lèhèm en Iehouda.
À la maison de IHVH-Adonaï je vais; et nul ne m’a hébergé dans une maison.
19. J’ai même de la paille, même du foin pour nos ânes,
et même du pain et du vin pour moi, pour ta servante,
et pour l’adolescent qui est avec tes serviteurs.
Il n’est pénurie de rien. »
20. L’homme, l’ancien, dit: « Paix à toi !
À moi seul toute ta pénurie ! Seulement ne nuite pas sur la place. »
21. Il le fait venir dans sa maison et donne du fourrage aux ânes.
Ils se lavent les pieds, mangent et boivent.
22. Comme ils font du bien à leur coeur,
voici, les hommes de la ville, des hommes, des Benéi Belia‘al,
cernent la maison, tapent contre la porte,
et disent au maître de la maison, l’ancien, pour dire:
« Fais sortir l’homme qui est venu dans ta maison.
Nous le pénétrerons ! »
Le crime de Guib‘a
23. L’homme, le maître de la maison, sort vers eux.
Il leur dit: « Non ! Mes frères, ne faites donc pas le mal !
Après que cet homme est venu vers ma maison,
vous ne ferez pas cette vilenie !
24. Voici ma fille, la vierge, et sa concubine. Je les ferai donc sortir.
Violentez-les, faites-leur comme bien à vos yeux.
Mais à cet homme ne faites rien de cette vilenie. »
25. Les hommes ne consentent pas à l’entendre.
L’homme saisit sa concubine et sort vers eux, dehors.
Ils la pénètrent, la taraudent toute la nuit, jusqu’au matin,
et la renvoient à la montée de l’aube.
26. La femme vient au tournant du matin.
Elle s’évanouit à l’ouverture de la maison de l’homme,
là où était son maître, jusqu’à la lumière.
27. Son maître se lève le matin. Il ouvre les portails de la maison.
Il sort pour aller sur sa route. Et voici, la femme, sa concubine,
était affalée à l’ouverture de la maison, ses mains sur le seuil.
28. Il lui dit: « Lève-toi ! Allons ! » Pas de réponse.
Il la prend sur l’âne. L’homme se lève et va vers son lieu.
29. Il vient à sa maison, prend un coutelas, saisit sa concubine
et la morcelle, suivant ses os, en douze morceaux.
Il l’envoie à toute frontière d’Israël.
30. Et c’est à tout voyant de dire: « Cela n’était pas
et ne s’était pas vu depuis le jour où les Benéi Israël
étaient montés de la terre de Misraîm jusqu’à ce jour.
Faites bien attention. Prenez conseil et parlez. »
Chapitre 20.
Le châtiment du crime
1. Tous les Benéi Israël sortent.
La communauté se rassemble comme un seul homme
de Dân à Beér Shèba‘ et à la terre de Guil‘ad vers IHVH-Adonaï, à Mispa.
2. Ils se postent, des coins de tout le peuple,
de tous les rameaux d’Israël, au rassemblement du peuple d’Elohîms,
quatre cent mille fantassins dégaineurs d’épée.
3. Les Benéi Biniamîn entendent que les Benéi Israël sont montés à Mispa.
Les Benéi Israël disent: « Parlez ! Comment ce mal est-il survenu ? »
4. L’homme, le Lévi,
l’homme dont la femme avait été assassinée, répond et dit:
« À Guib‘a en Biniamîn j’étais venu, moi et ma concubine, pour nuiter.
5. Les maîtres de Guib‘a se sont levés contre moi.
Ils ont cerné contre moi la maison, la nuit.
Moi, ils ont imaginé de me tuer.
Ils ont violenté ma concubine et elle est morte.
6. J’ai saisi ma concubine, je l’ai morcelée
et envoyée à tout champ en possession d’Israël,
oui, ils ont fait une vilenie, une charogne en Israël.
7. Voici, vous êtes tous des Benéi Israël.
Offrez-vous parole et conseil, ici. »
8. Tout le peuple se lève comme un seul homme pour dire:
« Nous n’irons pas, l’homme en sa tente,
et nous ne nous écarterons pas, l’homme en sa maison.
9. Maintenant ceci est la parole
que nous ferons à Guib‘a contre elle au sort !
10. Prenons dix hommes sur cent, de tous les rameaux d’Israël,
cent sur mille, mille sur une myriade,
afin de prendre une provision pour le peuple,
pour faire, à leur venue contre Guèba‘ en Biniamîn,
selon toute la vilenie qu’elle a faite en Israël. »
11. Tout homme d’Israël s’ajoute en ville, amis comme un seul homme.
12. Les rameaux d’Israël envoient des hommes
à tous les rameaux de Biniamîn pour dire:
« Quel est ce mal qui a été en vous ?
13. Maintenant donnez les hommes, les Benéi Belia‘al qui sont à Guib‘a.
Mettons-les à mort, brûlons le mal d’Israël. »
Les Benéi Biniamîn ne consentent pas à entendre
la voix de leurs frères, les Benéi Israël.
14. Les Benéi Biniamîn se réunissent des villes, à Guib‘a,
pour sortir en guerre contre les Benéi Israël.
15. Les Benéi Biniamîn se recensent ce jour-là dans les villes,
vingt-six mille dégaineurs d’épée,
hormis les habitants de Guib‘a, sept cents hommes d’élite recensés.
16. De tout le peuple, sept cents hommes d’élite, gauches de la main droite,
tous faisant mouche d’une pierre sur un cheveu, sans le manquer.
17. Les hommes d’Israël, sauf Biniamîn, se recensent:
quatre cent mille hommes, dégaineurs d’épée,
tous ceux-là des hommes de guerre.
18. Ils se lèvent, montent à Béit-Él et questionnent Elohîms.
Les Benéi Israël disent:
« Qui montera pour nous en premier à la guerre contre les Benéi Biniamîn ? »
IHVH-Adonaï dit: « Iehouda, au commencement. »
19. Les Benéi Israël se lèvent le matin et campent contre Guib‘a.
20. L’homme d’Israël sort en guerre contre Biniamîn.
Les Benéi Israël se rangent en guerre contre Guib‘a.
21. Les Benéi Biniamîn sortent de Guib‘a.
Ils détruisent ce jour-là vingt-deux mille hommes d’Israël, à terre.
22. Le peuple se renforce, les hommes d’Israël ajoutent à se ranger en guerre,
au lieu où ils s’étaient rangés le premier jour.
23. Les Benéi Israël montent et pleurent en face de IHVH-Adonaï, jusqu’au soir.
Ils questionnent IHVH-Adonaï pour dire:
« Ajouterai-je à avancer à la guerre contre les Benéi Biniamîn, mon frère ? »
IHVH-Adonaï dit: « Montez contre lui. »
24. Les Benéi Israël se présentent aux Benéi Biniamîn, le deuxième jour.
25. Biniamîn sort de Guib‘a à leur abord, le deuxième jour.
Ils détruisent encore dix-huit mille hommes des Benéi Israël à terre,
eux tous des dégaineurs d’épée.
26. Tous les Benéi Israël et tout le peuple montent.
Ils viennent à Béit-Él.
Ils pleurent et s’assoient là, en face de IHVH-Adonaï.
Ils jeûnent ce jour-là jusqu’au soir.
Ils font monter des montées et des pacifications en face de IHVH-Adonaï.
27. Les Benéi Israël questionnent IHVH-Adonaï,
là où se trouvait le coffre du pacte de l’Elohîms, en ces jours.
28. Pinhas bèn Èl‘azar bèn Aarôn se tient en face de lui,
en ces jours, pour dire: « Continuerai-je encore à sortir en guerre
contre les Benéi Biniamîn, mon frère, ou cesserai-je ? »
IHVH-Adonaï dit: « Montez, oui, demain, je le donnerai en ta main. »
29. Israël met des embuscades autour de Guib‘a.
30. Les Benéi Israël montent contre les Benéi Biniamîn, le troisième jour.
Ils se rangent contre Guib‘a comme de fois en fois.
31. Les Benéi Biniamîn sortent à l’abord du peuple,
ils sont coupés de la ville.
Ils commencent à frapper les victimes parmi le peuple,
comme de fois en fois, sur les sentiers dont l’un monte à Béit-Él
et l’autre à Guib‘a, dans le champ: environ trente hommes d’Israël.
32. Les Benéi Biniamîn disent:
« Ils sont en calamité face à nous comme en premier. »
Les Benéi Israël disent:
« Fuyons ! Coupons-les de la ville vers les sentiers ! »
33. Tout homme d’Israël se lève de son lieu. Ils se rangent à Ba‘al Tamar.
L’embuscade d’Israël surgit de son lieu, de la grotte de Guèba‘.
34. Dix mille hommes d’élite de tout Israël viennent contre Guib‘a.
La guerre est lourde. Eux ne savent pas que le malheur les frappe.
35. IHVH-Adonaï fait calamité de Biniamîn en face d’Israël.
Les Benéi Israël détruisent ce jour-là
vingt-cinq mille cent hommes de Biniamîn,
eux tous des dégaineurs d’épée.
36. Les Benéi Biniamîn voient, oui, c’est pour eux une calamité.
L’homme d’Israël cède du terrain à Biniamîn
parce qu’ils étaient sûrs de l’embuscade qu’ils avaient mise contre Guib‘a.
37. L’embuscade se hâtant, ils se précipitent vers Guib‘a.
L’embuscade tire et frappe toute la ville à bouche d’épée.
38. L’homme d’Israël était convenu d’un signal avec l’embuscade:
faire monter pour eux une forte fumée de la ville.
39. L’homme d’Israël renverse la direction de la guerre.
Biniamîn commence à abattre des victimes parmi les hommes d’Israël,
environ trente hommes. Oui, ils disaient:
« Certes, c’est pour lui une calamité, une calamité en face de nous
comme dans la première guerre ! »
40. Et la charge commençait à monter de la ville, une colonne de fumée.
Biniamîn fait volte-face derrière lui.
Et voici, la ville entière monte aux ciels.
41. L’homme d’Israël renverse la direction. L’homme de Biniamîn s’affole,
oui, il avait vu que le malheur l’avait frappé.
42. Ils font volte-face en face des hommes d’Israël, sur la route du désert.
La guerre se collait à eux, ceux des villes les détruisaient, au milieu d’eux.
43. Ils encerclent Biniamîn, le pourchassent et l’écrasent depuis Menouha
jusque devant Guib‘a, à l’orient du soleil.
44. De Biniamîn tombent dix-huit mille hommes,
eux tous, des hommes de valeur.
45. Ils font volte-face et s’enfuient vers le désert, vers le Rocher de la Grenade.
Ils achèvent, sur les sentiers, cinq mille hommes.
Ils collent après eux jusqu’à Guid‘ôm.
Ils frappent deux mille hommes parmi eux.
46. Et ce sont tous ceux qui tombent ce jour-là de Biniamîn:
vingt-cinq mille hommes, des dégaineurs d’épée,
tous des hommes de valeur.
47. Six cents hommes font volte-face et s’enfuient vers le désert,
vers le Rocher de la Grenade.
Ils habitent au Rocher de la Grenade quatre lunaisons.
48. Les hommes d’Israël reviennent vers les Benéi Biniamîn;
ils les battent à bouche d’épée, les bêtes
et ce qui s’y trouvait, et aussi toutes les villes existantes,
ils les incendient par le feu.
Chapitre 21.
Le pardon du crime
1. Les hommes d’Israël jurent à Mispa pour dire:
« Aucun homme parmi nous ne donnera sa fille pour femme à Biniamîn. »
2. Le peuple vient à Béit-Él. Ils siègent jusqu’au soir,
en face de l’Elohîms. Ils portent leurs voix et pleurent à grand pleur.
3. Ils disent: « Pourquoi IHVH-Adonaï, Elohîms d’Israël, cela a-t-il été en Israël,
pour sanctionner, en ce jour, un rameau entier d’Israël ? »
4. Et c’est le lendemain, le peuple se lève de grand matin.
Ils bâtissent là un autel.
Ils font monter des montées et des pacifications.
5. Les Benéi Israël disent: « Qui de tous les rameaux d’Israël
n’est pas monté avec l’assemblée vers IHVH-Adonaï ?
Oui, le grand serment était contre celui
qui ne monterait pas vers IHVH-Adonaï à Mispa pour dire:
‹ Il sera mis à mort, à mort ›. »
6. Les Benéi Israël compatissent à Biniamîn, leur frère.
Ils disent: « Aujourd’hui, un rameau a été retranché d’Israël !
7. Que ferons-nous pour ceux qui restent, pour les femmes ?
Nous avons juré par IHVH-Adonaï de ne pas leur donner nos filles pour femmes ! »
8. Ils disent: « Quel est celui des rameaux d’Israël
qui n’est pas monté vers IHVH-Adonaï à Mispa ? »
Or voici, aucun homme de Iabéish Guil‘ad n’était venu
vers le camp, vers l’assemblée.
9. Le peuple se recense, voici, il n’était là
pas un seul homme des habitants de Iabéish Guil‘ad.
10. La communauté envoie là-bas douze mille hommes, des fils de valeur.
Ils leur ordonnent pour dire:
« Allez, frappez les habitants de Iabéish Guil‘ad à bouche d’épée,
les femmes et la marmaille.
11. Voici le propos que vous ferez: tout mâle et toute femme
qui ont pénétré coucherie de mâle, vous les interdirez. »
12. Ils trouvent parmi les habitants de Iabéish Guil‘ad
quatre cents jeunes vierges
qui n’ont pas connu d’homme à coucherie de mâle.
Ils les font venir au camp de Shilo, qui est en terre de Kena‘ân.
13. Toute l’assemblée envoie et parle aux Benéi Biniamîn,
au Rocher de la Grenade; ils leur crient: « Paix. »
14. Biniamîn retourne en ce temps.
Ils leur donnent les femmes qu’ils avaient laissé vivre,
parmi les femmes de Iabéish Guil‘ad.
Ils n’en trouvèrent pas suffisamment pour eux.
15. Le peuple compatit à Biniamîn:
oui, IHVH-Adonaï avait fait une brèche dans les rameaux d’Israël.
16. Les anciens de la communauté disent:
« Que ferons-nous pour ceux qui restent, pour les femmes ?
Oui, les femmes en Biniamîn ont été exterminées. »
17. Ils disent: « L’héritage aux évadés de Biniamîn !
Un rameau ne sera pas effacé d’Israël !
18. Nous, nous ne pourrons pas leur donner des femmes parmi nos filles.
Oui, les Benéi Israël ont juré pour dire:
« Honni soit le donneur de femme à Biniamîn ! »
19. Ils disent: « Voici la fête de IHVH-Adonaï, à Shilo, d’année en année,
au septentrion de Béit-Él, à l’orient du soleil
sur le sentier qui monte de Béit-Él à Shekhèm et au Nèguèb de Lebona. »
20. Ils ordonnent aux Benéi Biniamîn pour dire:
« Allez ! Embusquez-vous dans les vignobles,
21. voyez et voici, quand les filles de Shilo
sortiront pour danser les rondes,
sortez des vignobles et ravissez pour vous, chaque homme sa femme,
parmi les filles de Shilo; puis allez en terre de Biniamîn.
22. Et ce sera, oui, leurs pères ou leurs frères,
ils viendront combattre contre nous. Disons-leur: Graciez-les
car nous ne les avons pas prises, chaque homme sa femme à la guerre;
et ce n’est pas vous-mêmes qui les leur avez données.
En ce temps, vous seriez coupables ! »
23. Les Benéi Biniamîn font ainsi.
Ils enlèvent les filles, selon leur nombre,
parmi les danseuses qu’ils ont ravies.
Ils vont et retournent à leur possession.
Ils bâtissent des villes et les habitent.
24. Les Benéi Israël s’en vont de là, en ce temps-là,
l’homme vers son rameau, vers son clan.
Ils sortent de là, l’homme vers sa possession.
25. En ces jours, pas de roi en Israël.
L’homme fait ce qui est droit à ses yeux.
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